Expédition Ultreia – Étape 33 | Jour 38 – Vendredi 31.05.2024

Après la traversée de l’impressionnant pont de la ville fortifiée (aussi appelée Bastide),  de Navarrenx, on passe en territoire basque. La première partie du tracé du Chemin ne semble pas vraiment praticable à vélo, c’est pourquoi nous empruntons un itinéraire plus cyclable en passant par le village de Susmiou, puis en suivant la D115 pour arriver, peu avant Charre, au sommet de la colline au petit bar « la pause ». Là, on rejoint le chemin de marcheurs. D’ailleurs, une quinzaine d’entre eux sont justement en train de profiter de l’endroit pour y boire quelque chose ou d’y acheter des petits bocaux de terrine et de foie gras issus justement de l’usine adjacente. Comme Agnès recherche un bon café, je m’y aventure, mais malheureusement, ils n’ont que du café filtre insipide. On passe donc notre chemin en partant en chasse d’un bon espresso plus loin sur la route. On ne le savait pas encore, mais on allait arriver bredouille à destination.

Sur les hauteurs de Lichos, vers une petite place de pique-nique, nous mangeons notre sandwich et faisons le point sur l’étape du jour : Saint-Jean-Pied-de-Port, la ligne d’arrivée de la Via Podiensis, est trop loin pour aujourd’hui, donc il faut trouver un hébergement intermédiaire. Nous identifions la petite ville de Saint-Palais comme agréable destination, étant donné aussi qu’il y a plusieurs hébergements avec des chambres disponibles. Pas le choix pour la rejoindre, il faut emprunter la D11, car malheureusement toutes les petites routes sont perpendiculaires à notre destination. La circulation y est modérée mais, comme d’habitude, ça roule (trop) vite ! Nous aussi, on avance vite, malgré le parcours vallonné.

Ainsi, en début d’après-midi, on arrive à Saint-Palais. Le nom de la ville vient de l’église primitive dédiée à Saint-Pelage, un martyre du 10^ème siècle. La ville fut dés le 13^ème siècle une importante étape sur les chemins de Compostelle et fut également au centre des luttes de pouvoir entre le royaume de France et de Navarre. Désormais, la plupart des guides « Compostelle » ne retiennent plus la petite bourgade du pays basques dans leur découpage des étapes, ce qui explique certainement le fait qu’il y ait encore des hébergements disponibles. Elle est traversée par l’eurovélo 3, qui, lors de la prochaine étape, nous amènera à Saint-Jean-Pied-de-Port, à 35 kilomètres d’ici.

On tente notre chance à l’Hôtel de la Paix. Agnès va se renseigner à la réception et ressort, deux minutes après, avec la clé d’une magnifique chambre au 2^ème étage avec balcon sur la place de la ville😊. On en profite pour partager un truc de voyageur itinérant pour trouver un hébergement spontanée: après beaucoup d’expériences, nous constatons que les chances de trouver une solutions sont plus grandes si l’épouse va se renseigner pour la chambre. En cas de doute, elle pourra jouer la carte de demander au mari qui attend dehors. Le cas échant, on peut alors en profiter pour repartir voir plus loin.

Le soir, nous mangeons une succulente pizza en terrasse chez Etche Pizza (en basque : Etche=maison), car il fait suffisamment chaud pour manger dehors (enfin !). Bel accueil et super service par les employés, on apprécie beaucoup 😊. A la fin du souper, on constate qu’après toutes ces petites collines, on a bien mérité un jour de repos et prolongeons donc notre séjour d’une nuit à l’hôtel de la Paix. De plus, cette manœuvre nous permet d’éviter d’arriver le week-end à Saint-Jean-Pied-De-Port, qui semble bien encombré en fin de semaine.

Buen Camino !