Expédition Ultreia – Étape 59 | Jour 72 – Jeudi 04.07.2024

Le plus important, ce n’est pas la destination, mais les mésaventures et les souvenirs que l’on crée le long du chemin.

Penelope Riley

Santiago de Compostela (ES)

Padrón (ES)

étape 59 | jour 72

27.3 km

3 h 19

295 m↑

Description

Ce matin, après un très bon déjeuner à la carte et servi avec vue sur mer, nous préparons nos affaires et nos vélos pour le transport. La météo à Muxia a tourné pendant la nuit et le ciel est à présent couvert et il fait très frais, nous avons vraiment eu de la chance hier avec la plage !

 A 10h20, soit à l’heure convenue, notre chauffeur Miguel arrive avec sa Skoda bleue munie d’un porte-vélos. Le chargement est rapide et très professionnel. On sent tout de suite que notre chauffeur veux bien faire les choses et a une sensibilité pour la technique. De plus, il parle bien anglais, ce qui facilite la communication.

Pendant la route on apprend que Miguel, qui est originaire de la région de Muxia, a démarré son service de taxis l’année passée. Auparavant, il était technicien pour les systèmes de climatisation des magasins de la marque Zara et voyageait à travers toute l’Europe. Selon ses propres paroles,  il « vivait dans les hôtels et dans sa voiture ». Après dix années de vie vagabonde, il décide de retourner dans son village d’origine. De mai à octobre, il transporte donc les randonneurs et cyclistes de et vers Muxia. Ensuite, pendant l’hiver, quand tous les touristes sont partis, il travaille comme électricien. Miguel est donc l’exemple parfait d’une petite entreprise, comme beaucoup d’autres, qui vit grâce au Camino. Il nous parle aussi de la météo particulière de Muxia qui, de par sa situation géographique, subit semble-t-il un microclimat du à sa proximité avec l’océan ce qui fait qu’il y pleut très souvent. D’ailleurs, pendant le trajet, quelques gouttes se mettent à tomber, comme pour souligner ses propos. La route est très sinueuse et, comme prévu, cela monte et cela descend beaucoup. A la vitesse d’une voiture, on perçoit encore mieux le terrain accidenté qui crée des montagnes russes naturelles, heureusement que pour une fois on ne doit pas pédaler😊.

A 12 heures pile et sous un magnifique ciel bleu sans nuage, nous sommes déposés au plus près de la cathédrale de Santiago. On prend rapidement congé de notre chauffeur qui est garé à l’espagnol à moitié sur le trottoir et nous allons prendre un café à un restaurant à deux pas du bureau des pèlerins. Cette petite pause nous permet de planifier la suite, nous réservons donc un hôtel à Padón. De notre terrasse nous pouvons observer les pèlerins avec leur Compostela ressortir fièrement du bureau des courses.

Nous achetons de l’eau pour remplir nos gourdes et, sur le parvis de la cathédrale (270 mètres d’altitude), nous démarrons le Camino Portugués à l’envers. La sortie de la ville se fait pratiquement seulement en descente. En passant devant un magasin de vélo, par hasard, nous nous arrêtons pour régler le problème de la selle de Pascal qui depuis quelques jours, descend sans cesse et doit être remontée après chaque étape. Un jeune mécanicien résout rapidement le problème en remplaçant la graisse à selle originale par de la nouvelle.

On se retrouve à nouveau à suivre un camino « riverso », comme il y a cinq ans quand nous avions fait le camino francès de Fistera à St-Jean-Pied de Port. Il faut peu à peu reprendre l’habitude de suivre un balisage à l’envers, ce qui n’est pas évident. Pour corser un peu l’affaire, la trace GPS ne semble plus complétement suivre le Camino mais l’eurovélo et/ou un parcours fléché en bleu (direction Fatima ?). Il faut alors rester bien concentrer pour naviguer juste. Heureusement, le flux continu de pèlerins en sens inverse nous aide à trouver les bons petits chemins. Quelle foule sur ce parcours, c’est surprenant ! De plus, les pèlerins ne semblent pas avoir l’habitude de se saluer en lançant un « Buen camino « . Pour nous, ce nouveau chemin représente une nouvelle ambiance dans notre aventure, qu’il faut peu à peu apprivoiser.

Le parcours est très joli et bucolique en passant dans les petits villages aux étroites ruelles qui ne laissent pas assez de place pour une voiture, donc ici pas besoin de panneau de signalisation. Ces villages font déjà penser au Sud, où les ruelles étroites permettent de les maintenir à l’ombre durant les fortes chaleurs. Et cela marche, il fait bon frais dans ces villages.

Vers 16 heures, après avoir rapidement traversé Padròn (altitude 10 m), nous arrivons finalement sous un soleil de plomb, le compteur au guidon affichant 41 degrés, à l’hôtel Hotel Pazo de Lestrove qui fait partir des Pousadas de Compostela, c’est-à-dire un ancien bâtiment historique transformé en hôtel. Nous avons déjà rencontré deux établissements similaires auparavant à Villafranca et à Burgos et nous avons toujours été bien reçu. Ici, pas d’exception, l’hôtel est un véritable musée et notre chambre aux pierres de granite apparentent est superbe !

Mais dans le cas présent, ce qui nous intéresse le plus, c’est la piscine, ainsi après une douche rapide, direction les chaises longues. L’eau est agréablement froide et la grande piscine d’une dizaine de mètres nous permet de faire quelques longueurs et de nous prélasser au soleil. C’est les vacances tout de même 😊.

A 20 heures, nous mangeons au restaurant de l’hôtel, un super menu de cuisine locale avec les fameux pimentos do Padròn, un émincé de viande de veau aux légumes et en dessert c’est pouding ou cheese cake, le tout sans frites, miracle.

Buen Camino !

Le parcours en video

Hotel Pazo de Lestrove / 105 € /nuit (avec pdj) – grande chambre historique , grande sdb, climatisation et deux balcons !,  bon Wifi, grande piscine, bon petit-déjeuner

Note : ❤️6/ 6

Les vélos sont dans la cour interne

Souper : à l’hôtel (menu)

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