Expédition Ultreia – Étape 96 | Jour 142 – Mercredi 11.09.2024

Le petit-déjeuner sous forme de buffet est vraiment très complet et nous en profitons pour faire le plein d’énergie pour la journée car, comme nous avons pu le constater lors des étapes précédentes, il n’y a pas beaucoup de bistrots ouverts le long du parcours.

De retour dans la chambre, la pluie se remet à tomber, mince ! Nous avions toujours l’option dans notre tête de rester une nuit supplémentaire à Agen en cas mauvaise météo. Nous consultons l’application « Rain Today » pour voir ce qu’il en est. Verdict, il devrait s’arrêter de pleuvoir à 10h30 et le temps devrait ensuite rester sec jusqu’en début d’après-midi. Entre parenthèse, merci à Ludovic de nous avoir fait découvrir cette application bien pratique lors de notre visite à La Rochelle!

Comme prévu par les météorologues, juste le temps de préparer nos affaires et d’harnacher nos montures et la pluie cesse.  Nous pouvons reprendre vers 11 heures notre route le long du canal. Aujourd’hui, nous nous sommes fixés pour objectif d’arriver à Moissac sec, soit un peu plus de 40 kilomètres de route.

La végétation se diversifie le long du canal : ainsi, mis à part les platanes, on trouve aussi des tilleuls, des haies d’arbustes variés, des arbres fruitiers et des champs de maïs. Le revêtement de bonne qualité et le vent de dos nous aident à avancer rapidement, sous une température idéale pour le vélo entre 20 et 22 degrés. Nous pédalons donc logiquement en short et t-shirt, mais la plupart des cyclistes qui nous dépassent sont eux habillés en long comme en hiver. Est-ce que c’est nous qui nous nous sommes endurcis au fil du voyage ou les autres qui sont frileux ? Il faut dire aussi qu’une grande majorité pilote des machines électriques, ainsi l’effort est bien évidement moindre et par conséquence il est nécessaire de bien s’habiller.

A la hauteur de Lafox, nous avons la chance d’observer un moment un chevreuil et ses deux petits broutant dans un champs à une centaine de mètres. Magnifique !

Le seul café ouvert que nous croisons c’est la Poule à Vélo situé juste après les chevreuils et il a l’air vraiment sympathique. Toutefois nous ne voulons pas nous arrêter car il nous reste juste assez de temps pour arrivé sec à destination, dommage.

Arrivé à l’écluse de Pommevic, nous entamons la section « nostalgie » du parcours. En effet, il y a environ trois mois, nous passions sur le pont de la D116E1 direction Auvillar lors de notre voyage aller. Plus loin, dès Malause, nous roulons sur la portion de canal déjà empruntée à l’aller, les souvenirs reviennent et nous nous racontons quelques anecdotes qui datent de cette époque, notamment le passage des 1000 kilomètres depuis notre départ, point situé peu avant l’entrée dans Moissac.

Mais pas le temps de trop trainer, quelques gouttes de pluie nous rappellent que nous devons tenir les délais pour rentrer au sec. Alors, appuyant sur les pédales, nous arrivons finalement en milieu d’après-midi à notre destination. Nous nous installons sur une terrasse en ville pour boire quelques chose et faire le point. Nous repérons quelques options d’hébergements grâce à notre guide et tous ont de la place. Ayant envie de passer à nouveau une nuit dans un hébergement de Compostelle, nous nous laissons tenter par « l’Auberge des chemins » qui, comme son nom l’indique, accueille aussi les pèlerins.

Nous nous nous rendons sur place pour voir si, spontanément, il y a des disponibilités. Quelques minutes après notre arrivée devant la porte close de l’établissement, Francine, la responsable, nous rejoint spontanément. En effet, elle s’apprêtait à passer à l’auberge pour préparer sa liste de courses pour le repas du soir. Cela tombe bien, et en plus, elle a de la place, magnifique ! Elle nous fait visiter l’auberge et Agnès choisi notre chambre. La maison est entièrement rénovée avec goût à l’intérieur, les chambres disponibles sont vraiment charmantes ! Nous sommes très bien accueillis dans un bel esprit pèlerin. Le seul minuscule désavantage de ce type d’hébergement en France est qu’il faut partir au plus tard à neuf heures et qu’il n’est pas possible de monter les sacs dans les chambres en raison de la peur de propager des insectes de la forêt dans l’établissement, c’est « la Procédure ».

Une fois installés et douchés, comme nous avons faim, nous nous rendons en ville manger quelques chose. Nous allons finalement dans le même café auquel nous nous étions arrêtés en mai déjà. Il est proche de la fermeture, mais nous pouvons acheter à l’emporter et le déguster au bar à côté, c’est un ami à lui qui le tient. Pendant que nous mangeons, dehors, c’est le déluge ! Ce qui est embêtant, étant donné qu’il faut retourner à l’hébergement pour 19 heures. C’est donc armés de nos deux parapluies que nous affrontons les éléments. Cela n’empêche pas d’arriver pied et short mouillé à destination, mais cela n’est rien, en comparaison de l’intensité folle de l’orage.

Lors du pot de bienvenue, nous faisons la connaissance d’Olivier, un Français travaillant dans la logistique en tant qu’intérimaire pour une boite pharmaceutique. Il est parti à pied de Cahors et termine son segment de chemin ici à Moissac. Le lendemain, il rentre à la maison et retrouve sa vie habituelle. Bon retour, Olivier ! La deuxième pélerine présente est Sigrid, une jeune Belge qui elle, débute sont chemin. Elle aussi travaille dans la pharma en tant qu’acheteuse et responsable logistique. Elle a plein de questions concernant le chemin et nous la renseignons volontiers. Nous serons donc quatre à table, en effet il semble qu’il n’y ait pas beaucoup de monde sur le chemin en ce moment. Nous passons ainsi une super soirée à refaire le monde autour du repas pris en commun et préparé par Francine : salade, blanquette, riz et tarte au fruit, le tout arrosé de rosé local. Délicieux !

Buen Camino !