Expédition Ultreia – Étape 97 | Jour 143 – Jeudi 12.09.2024

It’s a brilliant surface in that sunlight. The horizon seems quite close to you because the curvature is so much more pronounced than here on earth. It’s an interesting place to be. I recommend it.

Neil Armstrong

Moissac (F)

Toulouse (F)

étape 97 | jour 143

73.63 km

8 h 57

177 m↑

Description

Ce matin, une fois n’est pas coutume, nous nous levons à l’aide du réveil-matin sur nos smartphones car nous devons libérer la chambre de l’auberge-pèlerin à 9 heures au plus tard. Nous retrouvons donc Olivier et Sigrid pour le petit-déjeuner vers 7 heures et demie. Tout le monde a bien dormi, la nuit a été tranquille, Sigrid avait à disposition un dortoir pour elle-seule. Olivier est sur le départ et prend le train à 11 heures pour rentrer chez lui, tandis qu’elle, un peu nerveuse, est impatiente de s’élancer sur le Chemin pour la première fois! Cela nous fait particulièrement plaisir qu’elle n’ait pas réservé d’hébergements en avance et la discussion tourne donc sur son but du jour et de savoir si 30 kilomètre c’est trop ou pas. De toute manière, elle doit auparavant encore passer récupérer son passeport de pèlerin, sa crédenciale, à l’accueil-pèlerin de l’abbaye de Moissac.

C’est donc à 9 heures précise que nous harnachons nos vélos dans le couloir de l’auberge. En parallèle, nous souhaitons un » buen camino » à Sigrid et Olivier qu,i eux aussi, s’en vont sac au dos. Francine, notre hôtesse, nous accompagne sur le trottoir et nous aussi, nous prenons congé d’elle, en la remerciant chaleureusement de son accueil. Nous garderons un souvenir magnifique de ce temps passé dans cet hébergement !

Il est donc presque 9 heure et demi quand nous nous élançons le long du canal. En partant si tôt et comm le temps s’est bien rafraichi en raison de l’air polaire venu du nord, la température sur le cockpit affiche un petit 13°C. Nous sommes content de rouler avec nos coupes vent ! L’automne est dans l’air…

Cette première partie du parcours est bien animée, au programme : ponts canaux, exposition d’art en plein air, observation d’un héron cendré de près et surtout, clou de la visite, la Pente d’eau de Montech. Cette dernière est un ascenseur à bateaux qui permet aux péniches d’éviter le passage de cinq écluses successives et de gagner ainsi 45 minutes sur le trajet. Aujourd’hui hors service, l’installation est transformée en musée à l’initiative de la communauté de communes ( c’est-à-dire un regroupement de plusieurs communes). La visite est très intéressante et interactive, et c’est assez rare pour le souligner : gratuite.

Après la visite, nous faisons un détour de deux kilomètres aller-retour par le centre du village de Montech pour aller chercher un sandwich. C’est fou comme les établissements proches du canal ont de la peine à vendre des choses simples pour les randonneurs, c’est toujours un repas de 15 plats à midi qui prend deux heures à manger !

La suite de la voie verte sur les chemins de hallages le long du canal de la Garonne est composée de longs passages rectilignes, et donc est beaucoup plus monotone. Monotonie troublée de temps à autre par le passage à ras de l’eau d’un vif éclat bleu, signature visuel typique du martin pêcheur. Nous en avons observé cinq sur cette portions de canal !

Au fur et à mesure que nous entrons dans l’agglomération de Toulouse, les rives se pavent de bâtiments et d’installations industrielles. Avant d’entrer dans la ville, à proprement parler, nous nous installons sur un banc pour choisir un hébergement. L’offre pléthorique, malgré le weekend, nous laisse que l’embarra du choix. Finalement, nous réservons un établissement labélisé « accueil vélo » et situé au centre-ville proche de la Place du Capitole, centre névralgique de la « ville rose ».

En entrant dans Toulouse et tout en continuant de suivre le canal, c’est un peu le choc pour nous qui, après 20 ou 30 kilomètres de calme campagnard, sommes plongés dans la dense vie urbaine. La circulation sur le très bon réseau cyclable urbain y est d’ailleurs, à l’heure de la sortie du bureau, très dense et nerveuse. Ainsi, avec nos gros vélos de voyage, nous nous faisons dépasser et frôler par des centaines de citadins pressés de rentrer chez eux. Après avoir dépassé la gare, nous bifurquons sur l’allée Jean Jaurès, jusqu’au Boulevard de Strasbourg, où se trouve notre hôtel.

A notre arrivée à la réception, nous remarquons des ballons et il règne comme une ambiance festive. Après les check-in et comme nous sommes membres de leur programme de fidélité (depuis 30 minutes), nous sommes invités à venir fêter les cinq ans du dit programme avec les autres membres et le personnel. Quelle surprise ! Mais on se réjouit car un petit creux se fait sentir.

On part donc s’installer dans notre chambre avec l’intention de revenir à l’apéro. L’hôtel a prévu un malheureux porte-vélo au 2ème sous-sol du garage pour accueillir les vélos. Nous estimons que ce n’est pas assez sécurisé pour nos belles machines à voyager sur les chemins, alors, en toute discrétion, nous les emmenons dormir avec nous dans notre appart-chambre. Chut, on n’a rien dit !

Après s’être installé, nous redescendons à l’apéro où nous sommes accueillis par la directrice de l’établissement en personne et par une grande partie du personnel. Il nous semble que nous soyons les seuls clients. Alors comme d’habitude, nous racontons nos aventures, ce qui les impressionne beaucoup ! Il n’ont pas vraiment l’habitude de voyager à vélo. Nous avons même droit à une photo avec la directrice et le commercial de la chaine pour leur intranet 😊. On apprend aussi tout sur le groupe Ascott  et leur programme de fidélité.

Fatigués, nous prenons finalement congé de toute l’équipe et allons nous doucher. Le concept de cet hôtel est très intéressant et innovant, en louant des chambres avec une petite cuisine pour pouvoir se préparer des choses simples à manger. De plus, café et thé sont à disposition gratuitement à la machine à café de la réception. Le soir,  nous n’avons pas envie de manger dehors, alors nous organisons un petit plateau télé devant la nouvelle saison de HPI.

Vendredi 13 Septembre – Visite de la ville de Toulouse

Après une belle grasse matinée et un petit déjeuner en chambre avec un croissant et une chocolatine de la boulangerie des Halles Victor Hugo située à 200 mètres en face de l’hôtel, accompagné d’un café gratuit de l’hôtel, le matin est consacré au tâches logistique : coiffeur pour Agnès et lessive pour tous.

Ensuite, nous nous lançons à la découverte de la ville rose à pied. Pour combler le creux de midi, nous nous arrêtons  déguster une cassoulet (haricots blancs, canard confit, saucisse de Toulouse et échine de porc). Verdict : il semble qu’il y ait une dispute entre Toulouse et Castelnaudary concernant l’origine du cassoulet, on se réjouit de comparer ! La méthode toulousaine est de le cuire en casserole, alors que l’autre est au four. Pascal a aimé le cassoulet de Toulouse, Agnès a été surprise du peu de saveur… suite de la dégustation à l’étape 98. Après quoi, nous faisons une petite balade digestive le long des rives de la Garonne qui sont très animées. En effet, Toulouse est une ville universitaire, et il semble que les jeunes apprécient tout particulièrement cet endroit pour flâner et profiter du soleil. Les quais sont également un lieu d’exposition d’œuvrse en tout genre comme des amusants trompe l’œil en 3D dans lesquels on peut se mettre en scène et qui, une fois pris en photo, donne l’illusion de faire partie de l’image. Il y a aussi toute une balade sonore consacrée à Claude Nougaro, qui est né et a habité au bord des quais de la Garonne, la source d’inspiration de sa fameuse chanson éponyme.

En rentrant direction l’hôtel, nous tombons sur une échoppe vendant des articles teints avec le bleu de Pastel. Cette teinture bleue, à base de pigments présents dans les feuilles de la fleur Isatis tinctoria, a d’ailleurs fait la fortune de certains commerçants de la ville à l’image de Jean de Bernuy qui fit construire le riche hôtel particulier l’Hôtel d’Assézat dans les années 1550.

Situé à quelques rues, nous achetons le célèbre gâteau toulousain, la Fénétra, vendu à l’année à la pâtisserie la Bombonnière.

Puis nous rentons pour le déguster et nous reposer en vue de la journée du lendemain.. où est prévu un voyage jusqu’à la lune.

 

Samedi 14 Septembre – Visite de la Cité de l’Espace

Ce matin, nous nous levons tôt car nous devons être à l’ouverture, 10 heures précise à la Cité de l’Espace pour une grande journée de visite. Après une petit déjeuner en chambre, toujours avec les croissants des halles et le café à disposition de l’hôtel, nous nous mettons en route dans la fraicheur matinale. Les transports publiques toulousains fonctionnent très bien, avec un ticket nous pouvons emprunter le métro à deux pas de l’hôtel jusqu’à Jolimont et ensuite prendre le bus 37 jusqu’à destination. Après avoir passé la fouille de sécurité « vigie pirate » qui, soit dit en passant, est une blague : en effet, les enfants ne sont pas fouillés, comme cela au moins on sait où cacher les objets interdits.

Ainsi, nous arrivons même avec dix minutes d’avance devant la porte et pouvons déjà admirer les impressionnants modèles grandeur nature de différents vaisseaux spatiaux dont l’immense fusée Ariane 5. C’est d’ailleurs le moment de remarquer que nous visitons la Cité des Étoiles après avoir parcouru le champ de l’étoile (Campus stellae – Compostella). Tout un symbole !

Le musée se compose d’expositions, d’animations (à heure fixe) et d’attractions (également à heure fixe). Il faut ainsi sans cesse jongler entre les horaires des différentes activités grâce à l’application du musée sur nos smartphones. L’attraction phare est le « lunar explorer » qui permet aux « passagers» de la fusée de ressentir des sensations proches de celle que ressentent les astronautes lors d’une telle mission, grâce à une centrifugeuse qui monte jusqu’à 2G d’accélération, D’ailleurs, une fois dans la capsule spatiale, il faut pouvoir effectuer des tâches, par exemple presser des boutons. Ensuite, à la fin de la « mission », chacun reçoit un score. Spoiler alert : c’est pas facile !

Nous passons ainsi toute la journée à visiter la cité de l’espace, et encore nous n’avons pas pu tout voir en détail. Pour une visite plus poussée, il faudrait deux jours ! Le temps magnifique nous motive à tout visiter dans les jardins. Ainsi, nous profitons des expositions et des films jusqu’à la dernière minute avant de reprendre le bus et le métro jusqu’à notre hébergement. Nous n’avons plus envie de ressortir alors nous décidons de faire des pâtes sauce tomates dans la cuisine de notre studio. Au moment de lancer le lave-vaisselle, Pascal entend de l’eau gouter et, en allant voir, il découvre que la machine fuit et crée ainsi une immense flaque d’eau. Nous arrêtons tout et épongeons l’inondation avec les linges de bain. Nous signalons le défaut à la réception et allons dormir.

 

Buen Camino !

Le parcours en video

Citadines Wilson Toulouse – https://www.discoverasr.com/fr/citadines/france/citadines-wilson-toulouse  / 95 € /nuit (sans pdj) –  studio, excellent accueil avec apéro, cuisine dans le studio, très bonne literie, très bon Wifi. Garage vélo moyen (nous préférons les mettre en chambre), pomeau de douche ne tient pas, lave-vaisselle cassé. Bon rapport qualité-prix

Café et thé à disposition 24h sur 24 à la machine à café de la réception.

Pas de service de ménage en chambre, sauf si on paie en plus.

Local « comfort corner » pour les clients pour se servir librement de linges, sacs poubelles, papier wc, taies d’oreiller, etc

Local à lave-linge à disposition dans l’hôtel, qu’on peut employer librement, pour 5 euros la machine à laver.

Note : 6 / 6

Les vélos sont en sécurité dans notre chambre-studio.

Souper :  en chambre

Midi:

Chez Lilly – Super Cassoulet et decoration original très street art

Restaurant l’astronaute – dans la Cité de l’espace

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