Le temps ne fait rien à l’affaire ; quand on est con, on est con.
Georges Brassens
Marseillan Plage (F)
Séte (F)
étape 104 | jour 152
16.8 km
1 h 57
50 m↑
Description
Nous serions bien resté un jour de plus à la plage, mais le manque d’infrastructures (restaurant, magasin,….) nous pousse à reprendre la route pour Sète. Nous décidons d’y passer deux nuits, pour avoir le temps de découvrir cette ville et de nous y reposer. De plus, ce week-end, ce sont les Journées du Patrimoine en France et en Europe, et pleins d’activités, dont certaines normalement inaccessibles aux touristes, sont proposées à Sète.
Nous repartons donc vers 11 heures de notre hébergement pour reprendre la piste cyclable qui borde l’établissement. Elle longe la mer juste derrière les dunes et quand ces dernières s’abaissent, nous pouvons entrevoir la méditerranée tout en roulant, magnifique ! A intervalle régulier, des ouvertures permettent l’accès à la plage. Nous profitons de l’une d’elle pour nous arrêter quelques instants pour profiter de la vue. Spontanément, un coureur à pied faisant de même nous propose de nous prendre en photo ce que nous acceptons bien volontiers.
En ce samedi matin, il y a plein de monde et il faut rester attentif car les Français roulent en vélo comme en voiture, c’est-à-dire sans précaution. Après avoir parcouru environ dix kilomètres le long des dunes, nous entrons dans la partie balnéaire de Sète. Puis nous faisons le tour de la colline du Mont Saint-Clair du côté mer toujours en suivant la piste cyclable.
Une fois arrivé en ville, Agnès repère l’office du tourisme et va chercher le programme des activités. Elle ressort avec plein de prospectus, les employés sont très compétents. Ensuite, nous roulons vers notre hébergement situé non loin de la Place Victor Hugo. Arrivé sur place, Agnès entre pour le check-in : tout se passe bien jusqu’au moment où l’employé annonce que le parking des vélos en sécurité à la réception est payant : 5 euros par vélo et par jour ! Elle tente de négocier, en proposant même de les mettre dans notre chambre. Mais c’est sans succès, le propriétaire a peur que nous éraflions les murs, que nous griffions les parois de l’ascenseur, d’un dépôt de poussière supplémentaire sur les moquettes des chambres. Il a eu fait confiance aux clients mais cela s’est mal passé, donc c’est terminé ! Et c’est la même chose pour les animaux domestiques, qui ne passent plus la porte de l’établissement, une bonne chose pour nous. Mais pour les cyclistes, c’est une autre histoire : c’est bien la première fois durant tout ce voyage que nous devons payer pour les vélos. Il semble que le management de l’hôtel ne soit pas trop pro-vélo, dommage. Le point positif fut que la chambre était disponible malgré le fait que nous soyons arrivés tôt.
Une fois installés, nous nous rendons au Pôle Nautique situé au bout du Môle Saint-Louis (« môle » signifie jetée). Sur le chemin, nous nous arrêtons manger quelque chose à un restaurant le long des quais au café « Le Classic ». Nous sommes attirés par les plats simples et rapide de ce restaurant: lasagnes et salade pour Pascal et tarte salée et salade pour Agnès.
L’activité repérée par Agnès est intitulée : visite du Port. Une fois sur place, nous nous renseignons sur l’activité : en fait, nous avons l’occasion d’effectuer gratuitement le tour des installations portuaires en bateau ! Parfait ! Nous passons alors une heure à visiter les infrastructures en bateau en compagnie d’un responsable du port de plaisance et de la directrice du port du pêche, qui sont aux commentaires. C’est particulièrement intéressant car il ne s’agit pas d’une visite touristique mais bel et bien d’une visite des installations actuels. Nous apprenons plein de choses sur ces deux activités qui nous sont peu familières mais très importantes d’un point de vue économique pour une ville comme Sète. Nous avons pu également apercevoir un vrai faux marché de Noël, qui servira de décor à un épisode de « demain nous appartient, une série française qui se déroule dans la ville. Autre détail intéressant, le bateau ayant appartenu à Georges Brassens, né à Sète, le GYSS, est toujours amarré sur les quais.
De retour sur la terre ferme, plan en main, nous nous mettons à la recherche des œuvres de Street art, que nous aimons beaucoup, réparties un peu partout dans la ville. Il n’est pas toujours très évident de les trouver grâce au plan souvent imprécis. Mais par ricochet, cette exposition nous fait aussi découvrir les ruelles de la ville. Dans cette dernière, le plus frappant est le contraste en l’activité touristique plutôt chic et la pauvreté visible dans la rue, dans laquelle on croise beaucoup de mendiants. De plus les rues et les sols sont jonchés de crottes de volatiles et canidé, ainsi que d’autres détritus. L’image glamour et lisse de la série sus mentionnée en prend un coup.
Enfin, vers 18 heures, après avoir vu une quinzaines d’œuvres, nous retournons place Victor Hugo, où se déroule un festival dédié à la culture de l’huitre. Au programme : démonstration et cours d’ouverture d’huitres, huitre et coquillage en poudre, coquillage peint, et bien sûr stand de nourriture. Pour notre part, nous nous contentons de beignets aux courgettes et oignons, succulent !
C’est donc fatigués et contents que nous retournons nous reposer à notre chambre en nous endormons avec notre nouvelle série policière « préférée », Vortex.
Dimanche 22 Septembre – Visite de Sète
La nuit fut animée par une intense chasse aux moustiques teigneux. En effet, normalement il suffit de mettre de l’anti-moustique et hop, plus de problème. Ici à Sète, même après une deuxième couche de spray, l’insecte insiste. Alors, armé de sa schlarp (n.d.t. Claquette), Pascal les fait passer de 3D à 2D sur fond rouge vif.
Après une grasse matinée bien méritée et un petit-déjeuner « croissant et chocolatine » en chambre, le reste du matin est consacré à la lessive à la laverie automatique et à quelques petites tâches de correspondance. De retour de la laverie (située à deux cents mètres de l’hôtel), nous mettons les habits à sécher en chambre sur nos deux fidèles cordes à linge qui pour une fois, trouvent facilement des points d’attaches : d’un côté, la rambarde du balcon et de l’autre. la barre de la penderie.
Ensuite, nous nous rendons au bureau de Port Sud de France, la société qui gère le port, afin de nous renseigner sur les visites possibles dans le cadre de la journée « Port ouvert » des « Journées du Patrimoines ». Et, contrairement à ce que nous avait dit l’office du tourisme la veille, il reste encore plein de places pour faire le tour du port de commerce en bus. Comme le tour démarre à 14 heures et qu’il nous reste donc 45 minutes, nous décidons de diner au food truck stationné à proximité pour l’’événement. Nous mangeons de superbes brochettes, accompagnées de frites maison et de salade.
A 14 heures, nous embarquons à bord d’un bus touristique pour faire le tour du port de commerce avec notre guide Fannie. La visite est très intéressante et comme ce n’est pas une activité normalement proposée aux touristes, nous nous sentons privilégiés d’avoir pu y participer. Au programme : impressionnante grue de déchargement, hangars, quais et aligné de voitures neuves fraichement débarquées. Nous comprenons que le port, auparavant en gestion directe des pouvoirs publics de la ville, n’a pas su s’adapter au marché, notamment à la disparition du fret de bois et du vin. Mais depuis que l’établissement public « Port de Sète Sud de France » en a repris la gestion en 2007, une nouvelle dynamique permet de faire revivre et croitre l’activité portuaire. Cette dernière est très importante pour l’économie régionale, notamment grâce à de nouveautés telles que le Yachting. De nombreux investissements ont également été consentis pour rénover les infrastructures vieillissantes et faire venir davantage de clients.
Après une heures passée à découvrir les activités portuaires, nous enchainons avec la visite du spectaculaire remorqueur « l’Abeille Méditerranée ». Et là aussi, nous sommes impressionnés par la visite de ce bâtiment, dont l’équipage une fois en mer ne se compose que de douze marins. La mission du bateau est de porter assistance aux navires en perdition comme, par exemple, remorquer une pétrolier en détresse et ainsi éviter une catastrophe. Les marins sont de service pendant un mois sur le bateau et ont ensuite un mois de congé à la maison. Ils semblent très contents de ce rythme de travail, toi cher lecture pourrais-tu vivre de cette manière ? Dis-le nous en commentaire (Espace « commentaire » ouvert en bas de cette page). En comparaison, le bateau des douanes, amarré juste à côté et qui se visite également, a l’air d’un canot de sauvetage.
Fatigués par les visites et afin d’éviter de se faire rincer par l’orage menaçant, nous rentrons à l’hôtel. Sur le chemin du retour, juste à côté de notre hébergement, nous faisons une dernière halte au Théâtre Molière » pour jeter un œil à la magnifique salle de spectacle.
En ce début de soirée, Agnès a rendez-vous par téléphone avec sa correspondante suisse-allemande et Pascal en profite pour aller voir le nouvel Alien au cinéma à deux pas de l’hôtel.
Buen Camino !
Le parcours en video
Hôtel Le National Sète – https://www.hotellenational.fr/ / 90 € /nuit (sans pdj) + 5€ par nuit par vélo !!! – Grande chambre très lumineuse, salle de bain fonctionnelle, WIFI limite
Note : 5.75/ 6
Les vélos sont à la réception.
Souper :
samedi : au festival place Victor Hugo
dimanche : Le Portofino – https://www.portofino-sete.com/
https://www.canaldes2mersavelo.com/sites/canaldes2mers/files/inline-files/2024-carte-c2m-pdf-BD.pdf