Expédition Ultreia – Étape 23 | Jour 27 – Lundi 20.05.2024

Ce matin, nous déjeunons à la même table que deux randonneurs retraités rencontrés hier sur le chemin et avec qui nous avions déjà discutés lors du souper. Il se trouve que les deux personnages font partis de la Fédération Française de Randonnée et s’occupent du balisage des chemins de randonnée en région parisienne. On parle donc de notre passion commune pour le voyage en itinérance. On réalise aussi qu’une nouvelle légende gronde sur le Camino : « le mardi noir » ; c’est le fameux mardi où il a plu toute la journée et que nous avions passé au SPA ! Certains n’ont pas eu cette chance et se sont retrouvés à marcher ou à pédaler toute la journée sous la pluie, parfois jusqu’à 30 kilomètres !

A 10h, nous quittons notre chambre sous une fine pluie, on s’engage sur la cycloroute de la vallée du Lot (V86) que nous ne quitterons plus de la journée. Le tracé parcourt de petites routes de campagne peu fréquentées par les autos. Tout au long de la journée, les chênes tordus, rabougris et recouverts de mousse verte bordent le tracé. C’est aussi un véritable festival d’orchis pyramidal ! Cerise sur la gâteau, rapidement, le soleil revient, encore une belle étape en perspective !

Après avoir sillonné la vallée, une courte montée nous amène à Saint-Cirq-Lapopie où nous faisons la pause de midi. Comme en témoignent les nombreux parkings bordant l’étroite route d’accès, l’endroit doit vraiment être très touristique en été ! Mais là, seule une poignée de touristes flânent dans le petit village médiéval. Il est étrange de se retrouver parmi les touristes qui sont en mode « une photo et on repart » ! Ou alors, qui hésitent à gravir les remparts car cela leur parait haut ! Ce mode de voyager, nous parait vraiment niais, le vélo ou la marche permettent tellement plus d’apprécier tout un territoire dans son ensemble ! Nous mangeons donc notre sandwich sur la place du village, ensuite nous buvons un café sur une terrasse. C’est la première fois que nous voyons des touristes espagnols ; l’Espagne se rapproche…On en profite pour réserver un hôtel à Cahor ce qui fixe note objectif du jour.

A partir du village, on remonte à 400 d’altitude au sommet des vertigineuse falaises de la vallée du Lot. Les routes sont également très peu fréquentées, mis à part bien sûr quand une horde sauvage et bruyante de Porches débarque… on les avant déjà vu à Conques… Lors d’une brève averse, on s’abrite vers une petit place de pique-nique. C’est alors que débarque 4 pèlerins qui font la variante du Célé à pied. Apparemment, ils en sont très content ! Cyclistes également, ils sont admiratifs de nos montures et nous font l’article de la Vélodyssée (véloroute entre la Bretagne et le Pays basque)… peut-être une nouvelle destination pour nous ?

Notre Véloroute finit par redescendre en direction du Lot. Au niveau d’Arcambal, la tranquille D8 suivie jusqu’ici se confond avec la très fréquentée D911. Cela rend les 2-3 kilomètres suivants pas très agréables à rouler à cause des dépassements intempestifs des indisciplinés chauffards français. La meilleure technique est de faire régner l’ordre nous-même en roulant au milieu de la voie pour les empêcher de passer dans les endroits étroits et ou alors en leur faisant des signes dans les contours sans visibilité. Chose étonnante, plutôt que de s’énerver, certains automobilistes nous remercient d’avoir fait attention à eux ! C’est vraiment le monde à l’envers ! Heureusement, on rejoint rapidement une plus petite route pour l’entrée dans Cahors.

L’hôtel est littéralement sur le Camino et offre une formule demi-pension pour pèlerins, on va la tester 😊.

Buen Camino !

P.S. le test fût très concluant, le restaurant à une offre bistronomique avec des portions pour recharger les batteries des randonneurs affamés