Expédition Ultreia – Étape 26 | Jour 31 – Vendredi 24.05.2024

Le voyage est court. Essayons de le faire en première classe.

Philippe Noiret

Lauzerte (F)

Auvillar (F)

étape 26 | jour 31

53.2 km

6 h59

528 m↑

Description

Ce matin la diane est à 6h30, le but étant de faire deux étapes de marcheurs, ce qui correspond à notre rythme « normal » lors de nos autres escapades des années précédentes. Dans la salle du petit-déjeuner, pourtant peu après 7h30, tous les pèlerins « à pied » sont déjà en train de refaire le plein d’énergie à l’aide de croissants et de baguettes pour leur randonnée du jour. A 8h55, nos monture sont harnachées et prêtes à rouler. On descend rapidement la colline de Lauzerte pendant que les dernières nappes de brouillard matinal se dissipent gentiment. Ce matin, il fait encore un peu frais et pour la descente on supporte volontiers un pull ou un coupe-vent. Toutefois, le ciel pratiquement sans nuage laisse présager d’une magnifique journée, ça nous changera.

Jusqu’à Moissac il faut éviter les segments non-goudronnés car les pluies de la veille (et des jours d’avant) ont transformé les chemins de terre en tranchées de boue. D’ailleurs, parmi les marcheurs c’est le sujet principal de discussion. Grâce aux cartes topographiques sur le GPS du vélo, on peut tracer une route au plus proche du GR tout en empruntant les petites routes de campagne, qui ma foi sont fortes sympathiques et pratiquement sans circulation. On a également pu observer des hordes de pèlerins désespérés par la boue emprunter les grandes routes à forte circulation. Ils n’ont bien sûr pas le luxe de faire un détour, même minime de quelques petits kilomètres pour s’engager sur un itinéraire plus champêtre, un luxe qui nous est réservé à nous les cyclistes.

Vers 11h au sommet de la deuxième côte de la journée, on arrive au Relais Saint-Jacques situé dans la petite localité de Dufort-Lacapelette. L’endroit fourmille de pèlerins arrivant et repartant. Certains sont attablés et mangent un casse-croute, d’autres attendent leur sandwich à l’emporté et d’autre encore refont le chemin avec leur compagnons de route autour d’un café ! On y revoit un pèlerin qui fait le Chemin avec sa sœur et avec qui on avait brièvement échangé lors de l’étape précédente. Pour notre part, on se contente d’une boisson sur la terrasse ensoleillée, et nous repartons direction Moissac. Là aussi, nous faisons une infidélité au tracé du GR65 qui bizarrement tend à emprunter la très fréquentée D16. Nous, nous empruntons une petite route de campagne parallèle à la D16 sur les collines, d’ailleurs on n’est pas les seuls à avoir repéré cette variante à en juger par le nombre de marcheur que nous dépassons ! La route est en travaux  et affichée comme barrée mais, à pied ou à vélo cela passe toujours, ce qui quelques kilomètre plus loin s’avère vrai. En route, nous identifions encore deux nouvelles espèces d’orchidées, l’orchis pourpre (en train de fâner) et l’orchis bouc (avec son labelle très long, ce qui rappelle « la barbichette »). Notre collection d’orchidées passe à 19, whaou !

Après la minuscule bourgade de Les Bouzigues il serait théoriquement possible de rejoindre l’itinéraire des marcheurs moyennant une petite descente et une remontée de l’autre côté de la vallée, toutefois nous décidons de continuer sur notre côté le long de la crête pour, d’une part, s’épargner quelques mètres de dénivelés et d’autre part, car on vise la zone commerciale de Moissac afin d’y acheter de nouveaux mousquetons, un projet d’achat que nous avons depuis plusieurs étapes… et qui a de la peine à se concrétiser. On trouve notre bonheur chez Weldom, un magasin de bricolage très bien achalandé, ce qui nous permet de remplacer les attaches endommagées directement sur le parking du magasin.

L’entrée dans Moissac sur la D927 n’est par particulièrement attractive mais il n’y pas vraiment d’alternative. A deux pas de l’Abbaye, nous mangeons rapidement quelque chose sur la terrasse ensoleillée à la Maison Mecon, super bon, du fait maison et rapide ! Quel bonheur de pouvoir manger dehors après tant des jours de pluies ! La ville semble plutôt touristique mais n’est pas encore envahie en cette fin de de printemps.

On passe ensuite à la Maison du Pèlerin qui accueille les voyageurs, une sorte de « bureau des courses ». Les deux gentilles dames proposent de nous offrir une limonade et une datte pour nous reposer, contre un coup de tampon sur notre crédenciale. Nous acceptons bien volontiers ! Nous plaçons également une épingle avec notre nom sur la carte du monde. On est les premiers pèlerins de la région de Bienne 😊. Apprenant que nous venons de Suisse 2 pélerine qui viennent d’entrer, nous disent qu’elles on vu plein de Suisses, mais des septantenaires ! Nous on n’en a pas encore rencontré😊.

Après ce moment fort sympathique nous reprenons la route et, cette fois, à plat le long du canal du midi ce qui nous donne aussi un aperçu de ce qui nous attend à notre retour! Peu après la sortie de la ville le long du canal, nous passons le cap symbolique des 1000 kilomètres de notre aventure. On fait le trajet de Moissac à Auvillar pratiquement à plat et à l’ombre, quel luxe ! Don, il nous faut moins de 2 heures pour rejoindre Auvillar, une charmante petite ville perchée sur une falaise surplombant la Garonne. Au centre de la vieille ville assis sur le rebord de l’ancienne halle aux grains, nous faisons le point pour l’hébergement du jour. Agnès déniche dans le Miam Miam Dodo une chambre et table d’hôte, elle appelle, ils ont de la place, parfait ! En 3 minutes, on arrive à la propriété. Il s’agit d’une maison individuelle avec piscine, SPA, et cheminée dans le salon. Cerise sur le gâteau, on a toute la maison pour nous car il n’y a personne d’autre. La gérante est très sympathique et accueillante, elle nous propose de faire table d’hôte. Rien qu’à l’évocation du menu nous salivons et acceptons bien volontiers ! Il se trouve que nos hôtes sont des Parisiens qui ont changé de vie pour ouvrir une maison d’hôte pour elle et pour travailler à distance dans l’informatique pour lui.

On profite également du lave-linge de la maison pour faire une lessive. Pendant ce temps, on rédige le blog sur la terrasse du jardin avec une petite mousse , quel confort, on s’y habituerait  presque ! On repense alors à la dame de l’office du tourisme du Puy qui a essayé de nous dissuader de partir car soi-disant tous les hébergements sont surchargés et même qu’on n’aurait rien à manger. Vraiment du grand n’importe quoi !

Buen Camino !

Le parcours en video

Gite de Marchet / 74€ /nuit (avec pdj) + 20€ pp pour le souper

Note : 6 / 6 | prix pèlerin – bon wifi – picine, SPA, Accueil…

Les vélos sont dans le hangar  de la propriété

Soupe avec notre cuisto privé sur place 😊

Timbre à la maison du pèlerin de Moissac

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