Expédition Ultreia – Étape 32 | Jour 37 – Jeudi 30.05.2024

Un voyage se mesure mieux en amis qu’en miles.

Tim Cahill

Fichous (F)

Navarrenx (F)

étape 32 | jour 37

52.4 km

7 h 38

800 m↑

Description

Ce matin, nous sommes gâtés par un petit-déjeuner accompagné d’un choix de confitures maison, dont une excellente confiture de lait,  et de fromages du village. Tout le monde est ravi et a bien dormi. Soudain, la pluie qui commence à tomber refroidit l’ambiance…ce n’était pas prévu! Cela ne retarde pas le départ des marcheurs, qui s’équipent avec leur vêtements de pluie, ponchos et housses de sac multicolores, et prennent le chemin.

Pour notre part, nous ne nous pressons pas, on espère une accalmie. Comme la chambre doit être libérée assez rapidement, on prépare nos sacoches et harnache nos vélos dans le garage, bien à l’abris. C’est l’occasion de mentionner que tout notre équipement cycliste est étanche ou certifié IP67 pour ce qui est de l’électronique sur le vélo ce qui permet de se passer de housse de protection et facilite la manipulation et la navigation par tous les temps.

En voulant prendre congé de nos hôtes, ces derniers, nous voyant hésitant à se lancer sous la pluie, nous offrent gentiment un café pour faire passer le temps. On discute encore un peu, puis d’un seul coup la pluie cesse. Alors on se lève, la patronne nous souhaite « tout de bon » comme on dit en Suisse et on file par la descente sur le village suivant. Sur cette étape, la majeure partie du Chemin se fait sur de petites routes de campagne bien goudronnées, ce qui fait beaucoup râler les marcheurs. Mais nous, cela nous arrange bien, on retrouve un bonne vitesse moyenne et on évite de s’embourber. On avance avec plaisir.

A Larreule, un paysan d’un âge certain, en train de faire l’entretien du caniveau de la rue principale, nous interpelle. Il s’avère que, dans sa jeunesse, il a aussi fait Compostelle à vélo avec des amis. Lui faisait, nous dit-il fièrement, 100 à 150 km par jour. On reprend rapidement la route car nous aussi, on doit continuer notre route.

Avant de tourner à angle droit direction Uzan, on retrouve les deux frères du gîtes en train d’enlever leur habits de pluie. On reprend notre discussion, puis on est rejoint par  l’autre couple de retraités du gîte, quelle coïncidence ! c’est aussi là qu’un pèlerin belge en tenue verte avec un chapeau en toile beige qui les connait aussi, arrive à notre hauteur. En apprenant que nous sommes suisses, il dit, en rigolant, qu’ici en France, tout le monde se moque des Suisses et des Belges, mais, pressé,  il continue rapidement sa route. Comme  on veut profiter de l’accalmie le plus possible, on prend un selfie avec les deux frères, on s’échange nos numéros et on repart !

Toutefois, la pluie revient vite, notre équipement de pluie est mis à rude épreuve. Arrivés à Pomps on profite de s’abriter pour un café à l’épicerie, où, bien évidemment, une dizaine d’autres randonneurs ayant eus la même idée sont déjà assis ! Le marcheur belge nous y rejoint un peu plus tard : on apprend qu’il est venu à pied de Belgique ! Le soleil revient, c’est le moment de repartir. A la sortie du village, nous croisons une dernière fois les deux frères, qui eux aussi se dirigent vers le café.

A Arthez, l’envie nous reprend de nous poser à l’abri et au chaud pour midi. Malgré les hésitations « pascaliennes »,  on se décide à aller manger le plat du jour au Restaurant Lou Chabrot où un bon steak frites nous revigore. En sortant, le soleil est heureusement revenu. La pause valait vraiment la peine, cela a même convaincu Pascal, quel succès ! Au loin une silhouette verte et beige nous fait signe, c’est le Belge. Il est déjà là, quel rythme de marche ! Toujours pressé, on l’accompagne un moment au ralenti en direction de son gîte, on discute un peu, puis on se souhaite un « bon Camino ». Lui répond en riant « à demain », on verra…

Une grande descente nous fait rejoindre Argagnon, où nous retrouvons la plaine pour quelques kilomètres, avant d’entamer la dernière zone de collines de la journée. Contrairement aux marcheurs, à partir de Maslacq, on emprunte un bout de la véloroute V81 avant de rejoindre le tracé du GR sur les hauteurs de Sauvelade. La pente est souvent bien trop raide et on doit pousser note « SCOTT Aspect » sur certains tronçons. Les descente, elles sont « vertigineuses » et mettent à contribution nos freins à disques. Les bâtisseurs des routes de la régions ont dû confondre route carrossable et piste de ski 😊. L’arrivée dans Navarrenx se faire par les petites routes des quartiers résidentiels, dont certains sont très chics et bien proprets avec des pelouses au carré façon « terrain de golf ».  

Comme d’habitude, on n’a pas de réservation, mais on sait par nos recherche sur internet que plusieurs hébergements possèdent des disponibilités pour ce soir. Comme il est tard, on se dirige logiquement 😊 vers « L’hôtel du Commerce », un logis de France. Problème, la réception n’est pas occupée, tout est fermé et personne ne répond au numéro de téléphone affiché. Au moment où nous nous apprêtons à tenter notre chance à l’établissement suivant, arrivent deux jeunes femmes habillées comme pour aller au fitness. A notre grande surprise, nous le voyons ouvrir la porte de l’hôtel et s’installer à la réception. On leur demande si elle gèrent l’établissement elle répondent que oui !

On loue donc une chambre et nous allons doucher. Le soir, nous dinons au restaurant du Commerce. On se régale : les plat aux recettes originales sont fait maison avec des ingrédients locaux. On comprend que ce sont trois jeunes qui ont repris et rénové l’hôtel et le restaurant. Ça fait vraiment plaisir de voir des jeunes motivés et plein d’entrain faire un travail de qualité !

Buen Camino !

Le parcours en video

Logis du Commerce / 132 € /nuit (avec pdj)

Note : 5.75 / 6

Les vélos sont dans la salle de réception

Souper au restaurant du Commerce – recettes et cuisine originales 

Timbre à l’accueil pélerins

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