Expédition Ultreia – Étape 49 | Jour 60 – Samedi 22.06.2024

Dans 20 ans, tu seras plus déçu par les choses que tu n’auras pas faite que par celles que tu auras faites. Alors largue les amarres. Sors des sentiers battus. Mets les voiles. Explore. Rêve. Découvre.

Marc Twain

Molinaseca (ES)

Las Herrerías(ES)

étape 48 | jour 59

52.29 km

Distance

7 h 40

Temps de parcours

706 m↑

Dénivelé positif
Météo du jour

Description

A 8 heures, nous déjeunons dans la grande salle de séjour qui occupe tout le parterre de l’antique demeure. Au centre de la pièce, un immense foyer meuble tout l’espace. Il permet de faire deux feux distincts, on imagine facilement les anciens habitants s’y réchauffant et y cuisinant durant les longs et rudes hivers de la région. Dans le grand séjour se trouvent deux autres vélos de voyage électriques. Leurs propriétaires, des retraités hollandais, sont d’ailleurs en train eux aussi de déjeuner, mais par leurs propres moyens car ils n’avaient pas compris ou pas demandé pour réserver le déjeuner. Comme quoi, les leçons d’espagnol sur Duolingo commencent à payer 😊. Ils sont venus de Hollande et vont à Santiago. Leur montures sont très chargées car ils font aussi du camping, d’ailleurs c’est ce qui est prévu à l’étape suivante à Villafranca.

Vers 10 heures, nous reprenons la route. Le ciel, lui, est couvert mais il ne fait pas froid, en fait c’est le temps idéal pour pédaler.  La première partie se fait sur la LE-142, soit la même route que pour descendre du col hier, puis on la quitte à « Urbanizacion Patricia » (quel drôle de nom pour un village !) pour emprunter de calmes chemins et de petites routes de campagne qui nous amènent à Ponferrada. Comme c’est samedi, on croise pas mal de promeneurs, joggeurs et cyclistes. Nous entrons ainsi dans la cité par l’ancien pont « Punte Boeza », puis il faut pousser nos montures pour gravir une partie de la colline où se trouve la vielle ville avec son grand château du Moyen-âge. Comme d’habitude, chaque ville a un peu son thème au niveau des magasins de souvenir : les taureaux pour Pampelune, les lions et les romains pour León, et ici le Moyen-âge et les Templiers.

Nous décidons de nous arrêter pour un café et, alors que dégustons notre breuvage arrive Luis le Portoricain avec qui nous avions mangé lors de l’étape 44, quelle surprise ! Mais quel est son secret ? Sachant que nous n’avons fait qu’une seule journée de repos à Sahagún et que nous avons bien roulé depuis, comment fait-il pour être presque aussi rapide que nous ? Le mystère s’éclaircit vite, car comme tu te rappelles cher lecteur, Luis doit rejoindre sa femme début juillet pour continuer ses vacances à Barcelone, donc il doit respecter des délais bien précis. Et afin de tenir la cadence, il a dû forcer le pas, de ce fait le jour précédent il a fait 50 km ! Il est parti à 5h30 et est arrivé à17h30 à El Acebo. C’est tout à fait impressionnant, bravo à lui ! En fait si nous avions eu la chambre à l’Alberghe à El Acebo hier, on l’aurait retrouvé au souper ! Lui nous a aperçus plusieurs fois à León et à Astorga, mais nous étions trop rapides et trop loin. De plus, il avait peur de notre déconcentrer en nous appelant et que nous fassions un accident.

Après un timbre à l’Office du tourisme on repart. La suite est assez roulante et passe au travers de la jolie et calme campagne. Vers 13 heures, nous atteignons Cacabelos. Nous nous arrêtons pour manger au Restaurant Moncloa de San Lazardo. Nous savourons deux superbes Tortillas, pas des tranches mais la galette entière !

En ressortant nous tombons nez-à-nez avec les deux Californiens qui sont maintenant de nouveau à pied après avoir endu leur bicycle de location à Ponferrada. On décide de fêter ca en prenant un selfie !

La suite est un peu plus vallonnée et emprunte en partie la LE-713, puis passe par la campagne et les vignobles, avant d’arriver à Villafranca del Bierzo. Le temps est lourd et couvert, la température élevée à près de 28 degrés suggère un éventuel orage, mais à part quelque gouttes, rien ne tombe. Nous aurions pu rester à Villafranca, mais l’idée est de faire une partie de la montée aujourd’hui et le reste demain. A partir de là, on emprunte la N-VI, qui est l’ancienne route du col et qui depuis la construction de l’autoroute n’est plus empruntée que par le trafic local, d’ailleurs quasi absent. La route surdimensionnée au niveau de sa largeur témoigne de son passé glorieux et du fort trafic de l’époque. De nos jours, cette largeur est exploitée pour créer un chemin sécurisé pour les pèlerins derrière un épais mur de béton, qui crée un belle séparation avec la chaussée des voitures. Parfois, le Camino nous fait passer par la route qui dessert encore les villages de la vallée et ici, dans cette partie reculée du pays, le Camino semble être une source de revenu essentielle. Ainsi les Albergues, petits supermarchés, bars et restaurants à destination des pèlerins y ont poussé dans chaque petit village comme des champignons. D’ailleurs, certains établissements, visiblement fermés, sont même à vendre, ce qui suggère une éventuelle saturation de l’offre.

En route, nous recevons des nouvelles par Whatsapp des Langoustines (c’est-à-dire Ludovic et Patrick de La Rochelle -étape 45) qui nous précèdent d’environ 80 kilomètres. Quelques soucis techniques les ont ralentis, ils doivent maintenant accélérer le rythme pour rentrer à temps à la Rochelle.  Le parcours de 20 km pour 200 mètres de montée est agréable et nous arrivons à 17h30 à notre destination du jour sous le soleil, qui entre-temps est revenu. L’Hôtel Paraiso del Bierzo est à presque 700 mètre d’altitude, cela signifie que demain il restera encore 600 mètres à gravir jusqu’à O Cebreiro et le passage en Galice.

On mange au restaurant de l’hôtel un bon et nourrissant menu pèlerin, puis on rentre se reposer pour être bien frais et dispo pour attaquer le col le lendemain.

 

Buen Camino !

Le parcours en video

Hôtel Paraiso del Bierzo / 65 € /nuit (avec pdj) – emplacement calme, gérant style » surfeur » cool et parlant super bien anglais, Literie confortable.

Dommage que le gérant ne nous ait pas parlé du beau et grand balcon communautaire à notre étage quand nous sommes arrivée, nous aurions pu en profiter pour se reposer sous les derniers rayons de soleil et sécher notre lessive sur l’étendoir…

Petit-déjeuner en self-service

Note : 5.75/ 6

Les vélos sont en sécurité dans le garage à vélo

Souper : à l’hôtel – menu pélerin

Timbre à l’office du tourisme de Ponferrada, restaurant Moncloa

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