Expédition Ultreia – Étape 55 | Jour 68 – Dimanche 30.06.2024

Nous marchons tous sur la même route, mais personne ne connaît le chemin de l’autre.

Anise Koltz

Santiago de Compostela (ES)

A Picota (ES)

étape 55 | jour 68

52.62 km

7 h 28

1291 m↑

Description

La fête du quartier a finalement été bien arrosée et surtout par la pluie galicienne ! Cela n’a pas vraiment empêché les locaux et touristes d’être nombreux et présents pour les concerts et bars au programme. Ainsi, pour pouvoir dormir, nous avons dû fermer les fenêtres triple vitrages de l’appartement et mettre la climatisation. La pluie s’est poursuivie toute la nuit ! D’ailleurs, lors de notre tour guidé, nous avons appris qu’en Galice il pleut 180 jours par an ! Si cette région est si verte c’est qu’il y a bien une raison.

Selon les prévisions, cela devrait toutefois s’arrêter vers 10 ou 11 heures, c’est pourquoi nous ne nous pressons ce matin pas et prenons le temps de bien nous préparer à reprendre la route. De plus, une fois n’est pas coutume, nous savons exactement où nous allons dormir pour les prochaines trois nuits, mais pourquoi ce changement de stratégie ? Parce que nous visons la possibilité de dormir dans un endroit unique : l’hôtel du phare de Fisterra.

A 10h30, nous partons de notre superbe appartement pour nous lancer sur le Camino de Fisterra sous une fine bruine, rien de très méchant mais c’est l’occasion de sortir les vestes de pluie. Après plusieurs côtes, nous commençons à « être plus mouillé dedans que dehors » (un des dicton préféré de Pascal 😊), c’est le signe d’enlever les protections contre la pluie. D’ailleurs, cette dernière s’est presque arrêtée.

Cette partie du Camino est magnifique et nous fait passer par de superbes chemins forestiers creux ou bordés de murets en pierre. Le tout dans une ambiance de forêt tropicale avec de la mousse partout même sur les troncs d’arbres, des fougères et des eucalyptus. On imagine facilement des elfes, des lutins et sorcière celtiques dans cette ambiance. Cette impression est renforcée par la fine bruine, la forte humidité et la chaleur ambiante. La Galice est superbe,  mais comme nous l’avons déjà découvert en arrivant à Santiago, le terrain est très accidenté. Les fortes pentes et parfois aussi les grosses pierres nous forcent à pousser nos montures.

Après être passé à Ponte Maceira et son superbe pont, en début d’après-midi nous arrivons à Negreira, soit à la moitié de l’étape. Les efforts du matin font que nous avons gentiment faim et nous nous arrêtons au Bar da Casa da Cultura pour refaire le plein d’énergie. Entre temps, le soleil est revenu et avec lui les températures remontent.

La suite de l’étape n’est pas plus facile au niveau des dénivelés, au contraire, mais c’est un peu plus roulant. Pour certains segments, nous empruntons le tracé de l’Eurovélo 3 en espérant que cela nous garantisse de ne pas devoir pousser (mais ce n’est de loin pas toujours le cas).  En fin d’après-midi, le ciel devient menaçant, et cela sent l’orage. D’ailleurs depuis une colline, nous observons au loin de la pluie. Allons-nous rentrer sec ?

A Vilar do Castro, on quitte le Camino principal pour la variante par A Picota où nous avons réservé notre hôtel. La variante est bien balisée par des bornes et des flèches jaunes et vertes que nous suivons sur la petite route pour la montée sur la dernière colline et atteindre notre but du jour, l’hôtel casa Jurjo. Bien que le balisage tente de nous envoyer dans un chemin de campagne, nous décidons de rester sur le bitume pour mieux profiter de la descente et  aller plus rapidement. Dans la Galice rurale que nous traversons en ce moment, la discipline au niveau des chiens s’est relâchée et ces derniers ne sont pas toujours bien enfermé comme il se doit. D’ailleurs, à la sortie d’Atán, quatre petits chiens sortent en trombe de la cour de leur maison et nous courent après directement sur la route, ce qui oblige également une voiture venant en face à freiner.  Heureusement, ils ne nous suivent pas longtemps, la vitesse est de notre côté ! En plus d’être dangereux, c’est vraiment très irrespectueux de laisser ses animaux faire ça. Les chiens hors de contrôle, c’est vraiment une plaie et cela devrait être plus sévèrement réprimé ! Voyager à vélo serait tellement plus simple s’ il n’y avait pas cette menace latente des chiens de ferme. Mais heureusement, cela fait partie des exceptions sur ce voyage durant lequel nous avons été très rarement incommodés par ces animaux ! La multiplication rapide des canidés amène à une cohabitation plus compliqué si chacun ne tient pas compte de l’autre, cela nécessiterait une réflexion globale sur la place du chien en société, en Suisse aussi !

C’est donc finalement sans une goutte de pluie, vers 18 heures, que nous arrivons à l’Hôtel Casa Jurjo situé à A Picota. L’établissement fait tout pour attirer les randonneurs et offre aussi un très bon menu pèlerin. A l’hôtel se déroule une fête privé, la communion d’un enfant si nous avons bien compris. C’est pourquoi il y de la musique et des enfants excités par le château gonflable qui crient dans le grand parc attenant. Heureusement, tout ce petit manège se termine tôt et le calme de la campagne reprend vite le dessus.

Buen Camino !

Le parcours en video

Hôtel Casa Jurjo / 74 € /nuit (avec pdj) – grande chambre mais qui demanderait à être rénovées notamment la salle de bain (une partie de l’hôtel semble être effectivement en travaux), literie à matelas à mémoire de forme, très bon petit déjeuner servi– Wifi pas terrible

Note : 5.75/ 6

Les vélos sont dans le garage de l’hôtel

Souper : à l’hôtel

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *