Quand vous croyez en une chose, croyez-y tout le long du chemin, implicitement et incontestablement.
Walt Disney
A Picota (ES)
Sardiñeiro (ES)
étape 56 | jour 69
35.18 km
5 h 53
554 m↑
Description
Après un très bon petit-déjeuner servi par une serveuse très souriante et sympathique, nous reprenons la route. Depuis A Picota, on suit le balisage le long de la route DP-3404 pour rejoindre rapidement le Camino principal à la hauteur de Ponte Olveira.
A la sortie de Olveiroa, le Chemin quitte le bitume pour un sentier et entame également une première ascension. Fini l’ambiance tropicale, ici le paysage change par rapport à l’étape précédente, et laisse place à une sorte de garrigue. Quelques éoliennes exploitent également le vent marin au sommet des différentes collines. A Hospital, après le centre visiteur sur le Camino (fermé ?), nous réempruntons une section de route jusqu’au giratoire où se trouve la bifurcation entre le chemin pour se rendre à Muxia et celui pour Fisterra. Nous empruntons cette dernière direction et peu après, le tracé quitte à nouveau le bitume pour un chemin de campagne depuis lequel nous pouvons apercevoir la mer pour la première fois ! Peu après se trouve la sculpture du monstre Vákner qui est une espèce de bête du Givaudan locale.
Aux alentours de la chapelle de San Pedro, nous tombons nez-à-nez avec une salamandre tachetée au plein milieu de la route. Quelle magnifique rencontre inattendue, nous n’en avions jamais vue auparavant ! Les averses de ces dernières semaines ont probablement stimulées cette salamandre à être active, en plein jour en plus. Après s’être assuré que cette dernière traverse la route en toute sécurité, nous entamons la vertigineuse descente sur Cee. Il faut faire attention car la pente est forte et il faut bien anticiper le freinage sur le sol de cailloux irréguliers pour le passage des profondes rigoles.
A Cee, la plus grande ville de la région, il y a un bureau de poste. Nous en profitons pour faire un paquet avec tous nos souvenirs et nos derniers habits d’hiver pour la Suisse. Après quelques explications « en espagnolitalien » avec la postière et le soutien d’un client qui a travaillé une dizaine d’années à Lausanne et qui est heureux de nous aider, le paquet est prêt au départ ! C’est donc soulagé de 3 kg que nous allons refaire le plein d’énergie avec une très bonne pizza au feu de bois au Bar As Baleas. Ce dernier étant situé directement sur le tracé du Camino, a déjà fait le plein de marcheurs. Mais, malgré l’affluence, nous sommes rapidement servi.
Rassasiés, nous continuons donc notre route. La dernière montée depuis le village Corcubión, et bien que nous soyons sur l’Eurovelo, est vraiment tracée perpendiculairement aux courbes de niveau. Cela nous oblige, comme souvent en Galice, à pousser nos vélos. En chemin, nous recevons des nouvelles de Luis, le Portoricain, qui ne s’est plus manifesté depuis quelque jours. Il s’est blessé à la cheville et à dû prendre deux jours de repos. Il a quand même fini par arriver à Santiago le jour précédent, soit le jour où nous sommes partis.
Nous redescendons dans une première baie à Estorde avant de franchir la dernière petite élévation qui nous sépare de notre destination du jour. C’est donc vers 16h30 que nous arrivons à l’Hôtel Playa de Sardiñeiro. L’hôtel a été fraichement rénové et nous sommes super bien accueilli.
Juste le temps d’une petite douche dans notre chambre avec vue sur mer et nous repartons équipés pour la baignade. Nous avons la ferme intention de nous baigner dans la plus pure tradition des pèlerins du Moyen-âge. La plage est superbe et, en cette chaude fin d’après-midi, les locaux et vacanciers sont au rendez-vous. Toutefois, c’est encore une plage authentique et naturelle. Ici, il n’y a pas de restaurant ou de discothèque sur la plage, et pas d’alignement de chaises-longues remplies de touristes non plus. Non, on y trouve seulement du sable blanc-blond et de l’eau de mer cristalline. Tu l’auras pressenti cher lecteur, l’eau cristalline et l’absence de baigneurs signifie bien évidement une eau pas très chaude. Et effet, cette dernière atteint environ 16 à 17 degrés. Il faut un peu s’y habituer mais on finit par se tremper 😊.
Après avoir bien profité de la plage, on va manger au restaurant situé juste derrière la petite dune de sable et qui qui fait de super « Pimiento de Padrón » avec des grillades au feu de bois, on se régale !
Buen Camino !
Le parcours en video
Hôtel Playa de Sardiñeiro / 74 € /nuit (avec pdj) – grande chambre joliment décorée avec vue sur mer, à 2 min de la plage, bon WIFI. Agréable petit-déjeuner servi à table. Bel accueil.
Note : ❤️6/ 6
Les vélos sont dans le lobby
Souper : Restaurante A Cabaña
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