La paix la plus désavantageuse vaut mieux que la guerre la plus juste.
Erasme
Bilbao (ES)
Guernika (ES)
étape 83 | jour 126
38.11 km
5 h 58
792 m↑
Description
Après avoir bien rechargé nos batteries de cycliste au buffet du petit déjeuner, nous nous mettons en route en empruntant la piste cyclable au bord du Nervión sous le soleil. Puis, nous attaquons la montée au niveau de la vielle ville. Ici, impossible d’emprunter le Camino car ce dernier monte un raide escalier. Il nous faut alors trouver notre propre route à l’aide du GPS. Depuis le quartier d’Arabello, nous mettons pied à terre car la pente est bien trop forte pour pouvoir continuer. On avait presque oublié comme le pays Basque est pentu ! Dans la montée, nous faisons la rencontre de José, un pèlerin espagnol de Alicante, en route pour deux semaines sur le Camino del norte. Cela aussi, nous l’avions oublié, quel bonheur de retrouver ces moments d’échange entre voyageurs! Alors que nous pensions être « des vétérans » du Camino et de tout savoir, José nous fait découvrir l’application « buen camino », avec plein d’informations pratiques et des propositions de parcours différents pour cyclistes et randonneurs à pied. Une mine d’or ! Nous le savions pas encore, mais cette dernière va se révéler très utile pour la suite du parcours. Nous prenons finalement congé de Jose en lui souhaitant « un buen camino et peut-être à une autre fois » et continuons la montée toujours en poussant tandis que lui repart à la descente direction Bilbao.
Après le passage sur la passerelle qui enjambe la route BI-631 et qui offre un joli point de vue du Bilbao, nous entrons dans le parc du Monte Avril. Mis à part une jolie section sous les arbres qui est cyclable, il nous faut finir l’ascension de 350 mètres en poussant car c’est toujours trop raide, jusqu’à arriver à une place de pique-nique et bivouac pour les pèlerins. Il y a même une douche !
La descente jusqu’à Zamudio est facile même s’il y quelques passages plus techniques. Le chemin offre également une vue imprenable sur l’aéroport de Bilbao et sur l’impressionnante approche des avions entre les collines à basse altitude. A partir de là, nous roulons sur la BI-737 qui, chose surprenante, dispose d’une super piste cyclable… même si des fois elle se confond avec le trottoir. A Larrabetzu, dans une belle campagne verte, nous nous arrêtons boire quelque chose de frais à l’ombre. Nous profitons de cette halte pour trouver un hébergement sur Guernica. Exercice qui s’annonce plus ardu que prévu ! Après deux téléphones infructueux, un troisième hôtel à bien de la place mais ils insistent pour deux nuits car c’est encore la haute saison. Ils ne veulent rien entendre, c’est pas une attitude très commerciale, car en gros ils préfèrent ne pas louer la chambre plutôt que de faire un effort de flexibilité. Quatrième tentative, l’hôtel a bien de la place, mais il est situé dans un autre village qui n’offre aucune possibilité de manger sur place ou dans le village…nous déclinons l’offre. Finalement, la cinquième tentative sera la bonne, un hôtel de pèlerins référencé dans l’application « Buen Camino ». Nous reprenons la route sur la large BI-2713, mais heureusement sans beaucoup de circulation. D’ailleurs, il y a des dizaines de vélos de course qui sont sur la route et il y a même des panneaux dédiés au vélo sur le côté indiquant la distance au sommet et la pente moyenne. Pour la descente, nous empruntons toujours cette même route, avant de rejoindre la BI-2121 qui descend jusqu’à Muxika. Là, nous rejoignons la BI-635, où nous devons rouler au milieu de la dense circulation du début de soirée. Heureusement, après quelques centaines de mètres à la hauteur du magasin Aldi, nous pouvons emprunter une piste cyclable qui nous amène jusqu’au centre-ville.
Nous sommes très bien accueillis à notre hôtel qui fait aussi bar. La chambre est simple mais propre et fonctionnelle, un vrai hébergement de pèlerins.
Le soir, nous profitons de faire encore un petit tour à pied pour découvrir cette petite ville : nous découvrons une reproduction du célèbre tableau de Picasso « Guernika » en noir et blanc sur un mur. Ce dernier représente le bombardement de la ville par les forces fachistes (nazie et italienne) en 26 avril1937 un événement tragique qui marquera à jamais la ville jusqu’à nos jours.
Mardi 27 Août – jour de visite à Guernica
Ce matin, Pascal se réveille avec presque 38°C de fièvre. Mince, que faire ? Il faut rapidement se rendre à l’évidence, impossible de continuer. Alors nous demandons à rester une nuit de plus, c’est possible, ouf ! Le matin nous nous reposons.
En milieu d’après-midi, nous décidons d’aller faire un tour dans la ville et de visiter le musée de la paix , riche en informations sur le bombardement de 1937 sous l’angle de la paix, belle réflexion philosophique sur ce qu’est la paix, comment la faire et régler les conflits, etc. Malheureusement, il faut beaucoup lire, on reçoit un dossier en français d’environ 50 pages avec toutes les traductions des textes de l’exposition. Les enfants présents dans l’exposition meurent d’ennui. Nous enchainons ensuite avec la visite de la Maison des Juntes de Gernika (qui n’est ouverte qu’à certaines heures de la journée, on a eu de la chance de tomber par hazard sur une heure de visite, ouf!). Il s’agit du parlement regional de la region basque de Biscaye avec le fameux arbre (Árbol de Gernika), un chêne sous lequel encore aujourd’hui les responsables politiques prête serment.
Nous finissons la journée par une tournée de Pintxos, ces « grands tapas » disposés souvent sur le comptoir des bars en Espagne et constitués de tortillas, de pains, de champignons et viandes, fromages, etc. Chacun en choisit six qui lui plaisent et bonne dégustation !
Buen Camino !
Le parcours en video
Hotel Boliña (https://www.hotelbolina.com ) / 51 € /nuit (sans pdj) – chambre simple , pas de climatisation, bonne literie, bon Wifi– Vue cour interne (avec ventilation bruyante)
Note : 5.75 / 6 (super rapport qualité prix)
Les vélos sont dans une salle la salle à manger non utilisée
Souper :
Lundi : Taberna Auzokoa
Mardi: Arrien taberna – Sélection de Pintxos
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