Expédition Ultreia – Étape 105 | Jour 154 – Lundi 23.09.2024

Cette nuit, nous avons dormi la fenêtre fermée avec la climatisation pour empêcher les nombreux moustiques de venir nous attaquer durant notre sommeil. Cela a bien marché ! Pascal fête aujourd’hui son 41^ème anniversaire et a le plaisir de découvrir une belle carte d’anniversaire à son réveil. Cette carte a été achetée en secret par Agnès lors de notre passage dans la région de l’Aubrac et a fait tout le voyage avec nous, restant bien cachée dans ses sacoches, quel magnifique cadeau !

Comme le matin précédent, nous déjeunons en chambre sans nous presser. Les habits sur notre étendoir improvisé ont eu de la peine à sécher à cause de l’humidité ambiante. En effet, hier soir, il y a eu un gros orage sur la région. Les habits essentiels doivent être terminés au foehn (n.d.t sèche-cheveux en français de France) et les autres sécherons sur le vélo et/ou à l’étape suivante.

Quand nous partons de l’hôtel, la météo est superbe : ciel bleu, température agréable, peu de vent et grand soleil ; c’est parfait pour entamer cette nouvelle phase du voyage, la ViaRhôna. Nous quittons Séte en suivant le Canal de la Peyrade, où nous profitons d’une nouvelle piste cyclable en site propre. Puis, au petit village de la Pyrade à la fin de la zone industrielle et commerciale de Séte, nous suivons un moment le Canal du Rhône et apercevons même quelques flamands roses dans un étang. Arrivé à Frontignan, nous achetons une bouteille du fameux Muscat de Frontignan AOC en vue de fêter l’anniversaire de Pascal ce soir. Le parcours longe ensuite l’Etang d’Ingril du côté mer le long de la D60 sur une piste cyclable séparée de la circulation et heureusement, car le trafic est assez dense et cela roule assez vite.

A Vic-la-Gardiole, nous recherchons un restaurant ou une boulangerie, mais tous sont fermés. En effet, nous sommes lundi, souvent synonyme de jour « de repos » pour les commerces en France.  Nous poursuivons donc notre tour de l’étang dans l’espoir de trouver quelques chose d’ouvert, mais au village suivant tout est toujours fermé, en tout cas pour ce qui est des commerces proches de la voie cyclables. Ce n’est qu’à la station balnéaire de Palavas-les-Flots que nous trouvons enfin un restaurant ouvert, Le Tostaqui, et où on peut encore manger malgré l’heure tardive, 14 heures. C’est finalement une belle découverte, les plats sont simples, généreux et délicieux, sans même parler des frites fraiches maisons. Et oui, pour l’anniversaire de Pascal, nous nous faisons plaisir.

Nous profitons également de la pause pour planifier et réserver une chambre. Un hôtel « accueil vélo » répertorié dans le guide « Routard » dispose encore d’une chambre, nous la réservons immédiatement. C’est donc rassasié et avec un toit sur la tête pour cette nuit que nous nous remettons en route, non sans avoir fait un petit tour en ville pour visiter rapidement. Nous étions d’ailleurs venus à Palavas en 2019 lors de notre voyage-retour en voiture de location à la fin de notre premier Camino  à vélo.

La prochaine localité sur le parcours est Carnon. Des panneaux vélos mal positionnés et une trace GPS aventureuse nous envoient le long du Canal du Rhône à Séte, ce qui, dans un premier temps, nous parait logique. Mais rapidement, la route devient mauvaise avec plein de bris de verre et sans panneau. Nous finissons par suivre la trace qui nous fait tourner juste avant le pont de la D62 dans une friche non-aménagée remplie de verre brisé… pas optimal… c’est soit un vieux parcours, soit un futur parcours qui n’existe que sur le papier. A en juger par les traces de pneu dans la boue, nous ne sommes pas les seuls à suivre cette voie. Nous finissons par retrouver le parcours officiel et fléché à la hauteur de Solignac. Une fois sur la bonne route, nous arrivons rapidement et facilement jusqu’à La Grande-Motte, notre destination. Notre hôtel étant situé de l’autre côté de la station balnéaire,  nous devons traverser la localité. Nous poursuivons donc le fléchage de la Via Rhôna, qui semble avoir été fait pour éloigner les vélos du bord de mer et les faire passer là où cela ne « gène » pas. Ainsi, le parcours est peu attractif, donc si toi aussi, cher lecture, tu passes par-là, n’hésite pas à continuer tout droit au bord de la plage. Tout au long du parcours de Sète jusqu’à l’arrivée , nous avons pu observer quantité d’oiseaux tel que flamand rose, Aigrettes garzettes, vivant leur vie imperturbable face au bruit du trafic automobile parfois très proche.

En arrivant au port de plaisance, garni de quelques beaux yachts, nous apercevons les premières « pyramides » : ces bâtiments imaginés dans les années 60-70 pour accueillir les estivant sont devenus des symboles architecturaux remarquables.

Notre hôtel est situé tout proche du Point Zéro, endroit du premier coup de pioche de la construction de la station balnéaire sortie de terre ex nihilo fin des années 60. D’ailleurs, bien que très moderne, la décoration de l’hébergement rappelle cette période. Nous plongeons donc dans les années septante le temps d’une soirée étape.

Sans même nous doucher, nous filons à la plage profiter du soleil et de la mer, quel magnifique cadeau d’anniversaire pour Pascal: un plongeon dans la méditerranée. De retour, charmé par le calme d’après-saison de cette station balnéaire, nous voulons rester une nuit supplémentaire, mais malheureusement l’hôtel est complet. En effet, un salon professionnel dans la région au Parc des Expositions de Montpellier fait que toutes les chambres de la station (et des environs) ont été réservées des mois à l’avance. En fait, la chambre que nous avons eue est dûe à une annulation de dernière minute. Parfois, il faut avoir de la chance !

Comme nous avons dîné tard, nous ne sommes plus motivé à ressortir. Ainsi, Pascal organise un plateau-télé fromage-tomates-carottes-chips-melon que nous mangeons dans notre chambre. Nous utilisons les meubles de jardin de la terrasse pour improviser une salle à manger.

Buen Camino !