Quand tout semble aller contre vous, rappelez-vous que l’avion décolle contre le vent.
Henry Ford
Valence (F)
Serrières (F)
étape 113 | jour 163
58.99 km
6 h 41
191 m↑
Description
Au vu du nombre élevé de moustiques qui nous ont attaqués hier, nous avons dormi fenêtre fermée et climatisation enclenchée. Cette tactique fut la bonne, nous avons passé une très bonne nuit, sans intrusion d’insectes piqueurs. Il a plu toute la nuit comme en attestent les fenêtres de notre chambre encore mouillées par de petites gouttes d’eau perlant lentement le long de la vitre. Le ciel est couvert, mais quelques trouées à travers les nuages laissent penser que cela pourrait rapidement s’améliorer.
Après le petit-déjeuner, simple mais copieux, servi dans le hall de l’hôtel, le soleil revient. Avant de repartir, nous achetons deux sandwichs et deux « Suisses » à la boulangerie du coin de la rue. Un Suisse est un biscuit sablé à la fleur d’oranger représentant un garde susse stylisé. C’est une spécialité locale.
Nous quittons Valence en empruntant d’abord l’avenue qui tourne autour du centre historique, puis la nouvelle passerelle cycliste qui enjambe l’autoroute A7, pour arriver finalement au bord du Rhône, dans le Parc Girodet, qui semble avoir été également refait récemment.
Après avoir suivi le fleuve, nous franchissons la rivière l’Isère à l’endroit où cette dernière se jette dans le canal du Rhône. Plus loin, à la hauteur de La Roche-de-Glun, le tracé officiel propose de retraverser le Rhône pour poursuivre la Via Rhôna en Ardèche. Nous optons pour le tracé alternatif du côté de la Drôme qui continue à longer le Rhône mais sur un chemin blanc, ce qui bien sûr ne nous fait pas peur. Ce choix nous fait gagner quelques kilomètres par rapport au parcours principal.
A Tain-l’Hérmitage, nous faisons une pause-café. En arrivant, la vue est digne d’une carte postale : vignes sur les flanc des collines, pont suspendu, péniches passant sur le fleuve et antique château fort. C’est dans ce paysage que nous continuons notre route. Sur la suite du parcours, nous croisons des dizaines de campements de pêcheurs installés avec tente et matériel dernier cri. Renseignement pris, il s’agit du 8ème championnat de France des clubs de pêche.
Non loin d’Ozon, nous pique-niquons sur de grosses pierres dans un champs au bord du chemin. A l’arrêt, il est nécessaire d’enfiler un pull. En effet, le vent contraire que nous subissons depuis le début de cette étape rend la température ressentie relativement fraiche, malgré le soleil.
En repartant, à la hauteur de Saint-Vallier, nous passons devant l’une des usines du célèbre maroquinier de luxe Louis-Vuitton. Les installations ne sont pas du tout représentative des 14 milliards de chiffre d’affaire annuel. Les bâtiments industriels à l’aspect de container sont beige et sans charme. Nous avions espéré un espace visiteur, mais rien…
Ainsi, nous continuons notre route en retraversant le fleuve direction la Drôme. Lors de la pause sandwich, nous avons réservé notre hôtel par téléphone à Serrière, soit à la hauteur de Sablons mais du côté ardéchois. Nous arrivons à destination bien fatigués par cette journée de vélo contre le vent. La réceptionniste, qui déjà au téléphone était bizarre, ne semble pas avoir « inventé l’eau chaude ». Elle nous demande si nous allons manger au restaurant ce soir, Pascal lui demande à voir la carte pour se faire une idée. Elle nous répond qu’elle ne s’occupe que de la réception, pas du restaurant. Bizarre, alors que les cuisines se trouvent littéralement deux mètres derrière elle. C’est une drôle d’attitude, surtout pour un établissement qui se veut plutôt « style élégant ». Il ne leur restait plus que des chambres « prestige » : en effet, notre chambre qui a vue sur le Rhône est très bien et la télévision est immense, comme un petit écran de cinéma ! Faut-il seulement encore que cette dernière marche.. en effet, nous faisons changer les piles de la télécommande, mais cela ne marche toujours pas. Pascal finit par trouver la solution en débranchant et rebranchant l’engin. Ouf ! L’autre anomalie concerne la machine Nespresso dans la chambre, les capsules ne sont pas des originales mais des copies, c’est vraiment dommage de faire ce genre d’économie de bout de ficelles dans une chambre « prestige ».
Après avoir étudié la carte du restaurant, nous ne prendrons finalement ni le petit-déjeuner, ni le souper, tous les deux trop sophistiqués et surtout trop cher. L’offre de l’hôtel est peu adaptée aux voyageurs ce qui est très étrange puisque c’est leur principale clientèle, entre les clients professionnels et les cyclotouristes. Ils ont bien une offre plus simple mais c’est seulement à midi et le vendredi, samedi et dimanche soir. C’est un peu bizarre. Résultat : des panneaux dans tout l’hôtel et les chambres interdisant le pique-nique, sous menace d’une amende de 30 euros par personne et par repas ! C’est bien ce qui se passe, les gens mangent en chambre…. Et cela énerve probablement le gérant de l’établissement qui préfère réglementer plutôt que d’adapter son offre aux clients. Ce sont surement de bons restaurateurs, mais ils sont super mauvais en marketing.
Pour notre part, nous optons pour un restaurant un peu plus loin avec vue sur le Rhône et une offre un peu plus simple, bien que bistronomique à la français. Pendant le souper, nous en profitons pour réserver nos nuits à Lyon car, comme nous arrivons sur le week-end, cela risque d’être tendu. Et effet, nous peinons à trouver une chambre bien placée à un prix raisonnable. Mais finalement, nous identifions une solution que nous réservons immédiatement, nous sans avoir auparavant téléphoné avec la réception pour nous assurer de pouvoir mettre les vélos en sécurité. Vu que nous en sommes à planifier, nous réservons aussi la nuit suivante à Vienne. En effet, la distance de plus de 70 km jusqu’à Lyon est un peu trop ambitieuse pour la faire d’une seule traite, surtout avec du vent en sens contraire. De plus, nous voulons aussi visiter Vienne, vantée dans le guide pour son riche patrimoine culturel.
Alors, une fois n’est pas coutume, nous savons où nous dormons pour les quatre prochaines nuits.
Buen Camino !
Le parcours en video
Logis Hôtel Schaeffer / 126 € /nuit (sans pdj) – Grande chambre rénovée, bon WIFI, immense TV, salle de bain moderne
Note : 5.5 / 6 (à cause de l’accueil)
Les vélos sont dans le grand et pratique local à vélo
Souper : Le Bateau d’Emile – http://www.bateau-emile.fr/ – bistronomique – très bon
https://www.viarhona.com