Expédition Ultreia – Étape 124 | Jour 177 – Mercredi 16.10.2024

Au niveau de la météo ce matin, on prend les mêmes et on recommence : il pleut et il y a du brouillard. Ainsi, nous prenons bien notre temps au petit-déjeuner. En libérant notre chambre vers 11 heures, nous tombons sur la femme de ménage, une Romande. Elle nous demande pourquoi nous avons tant de bagages et nous lui racontons notre aventure. Elle est très impressionnée et admirative. Elle nous confie ensuite ne pas avoir une vie facile et faire un métier très dur. Mais dans dix mois, elle sera à la retraite ! Nous la complimentons sur l’excellente tenue des chambres, et c’est vrai, elle sont impeccables.

Avec tout ça, ce n’est que vers midi passé que nous nous mettons en route. Au déjeuner, nous avons décidé de suivre la route 44 jusqu’à Hagneck. Nous quittons donc le pied du Mont Vully pour traverser la forêt du Chablais au bord du Lac de Morat. Une fois arrivé à Löwenberg, nous entrons dans le Seeland à proprement parler avec ses immenses cultures maraichères et les fournisseurs principaux de la Migros. En suivant la ligne de chemin de fer, nous passons par  Galmiz, puis Kerzers, avant d’obliquer direction Müntschemier et Finsterhennen. C’est  sur la long ligne droite à travers champ que notre petit peloton de trois fait la liaison avec la mère de Pascal, Monique, venue à notre rencontre depuis Bienne à vélo.

À partir de là, c’est donc à quatre que nous rejoignons l’Aar. Nous remontons le fleuve jusqu’à Hagneck. Puis nous quittons la véloroute officielle pour rouler sur la crête sur des chemins que nous connaissons bien jusqu’à Täuffelen avant de monter dans la forêt au-dessus de Gerolfingen. Nous redescendons ensuite à travers Mörigen pour rejoindre par la Vielle Route de Bienne Sutz, la destination finale de notre expédition.

Nous ne nous rendons pas directement chez nous, car il est déjà 14 heure passé et tout le petit peloton a faim. Alors nous nous arrêtons manger un plat du jour au Restaurant Seepintli. Ce n’est donc que vers 16 heures que nous arrivons enfin à la maison. Nous prenons congé de nos parents respectifs qui repartent ensemble à vélo direction la gare de Bienne.

Nous retrouvons notre « Chez Nous » comme nous l’avions laissé, rien n’a bougé en six mois. Nous donnons un petit coup d’aspirateur sur les fenêtres et les volets pour en chasser les insectes et les araignées qui ont profité de notre absence pour y élire domicile. Sur un des volets, un oiseau en a même profité pour y construire son nid !

Après ce petit ménage rapide, nous reprenons les vélos pour aller au Landi les laver à la station de lavage haute-pression. Nous en profitons également pour y acheter une fondue pour le soir.

Voilà, ainsi s’achève notre aventure de six mois durant laquelle nous avons parcouru plus de 5000 kilomètres sur les routes de Suisse, de France, d’Espagne et du Portugal. Et durant laquelle, nous avons fait des centaines de rencontres, certaines fugaces et d’autres plus durables.

En rêvant déjà de notre prochaine aventure, nous reprenons maintenant la vie « anormale ».

Buen Camino !