Expédition Ultreia – Étape 20 | Jour 24 – Vendredi 17.05.2024

Le vélo, c’est la liberté.

Felice Gimondi

Espalion (F)

Conques (F)

étape 20 | jour 24

51.7 km

7 h36

1106 m↑

Description

Après avoir été acheté des gants de vélo de remplacement pour Agnès, nous quittons Espalion sous le soleil et suivons la route-vélo le long du Lot en direction de Estaing. Selon la carte, un apparent « détour » de fléchage à la hauteur de Coudoustrines fait passer les pèlerins et les cyclistes par le très joli village de pierres rouges de Saint-Pierre, dont l’église possède une chapelle dans le clocher et qui se visite. En chemin, nous rencontrons aussi plusieurs orchis-militaire en fleur pour la première fois : en observant de près la partie florale, elle ressemble vraiment à un bonhomme portant un casque, c’est trop joli ! 😊

L’arrivée à Estaing est très photogénique avec le fameux pont enjambant le Lot et le château dominant la vielle ville. Nous décidons de prendre un café sur une terrasse au soleil et d’en profiter pour acheter un sandwich pour midi.

En repartant d’Estaing, on rencontre un pèlerin du Japon qui fait la Via Podiensis après avoir attrapé le virus du Camino l’année passée sur le Francès. Dès La Rouquette, ça grimpe fort. Dans la montée, on rencontre deux américaines d’Utha. En apprenant nos plans de voyage, l’une des dames dit : « you are an inspiration » et me fait un « high five » 😊

Peu avant d’atteindre le sommet, à la place de pique-nique, une petite dizaine de pèlerins sont rassemblés pour la pause de midi. Il y a aussi un chien errant (?) dont « le business model » est de faire pitié (sans aboyer) et d’attendre qu’une âme charitable lui donne un bout de pain ou, dans le meilleure des cas, une tranche de jambon. Et cela marche ! L’une des randonneuse sacrifie même sa boite à casse-croute en plastique vert pour en faire une gamelle improvisée lui permettant de boire, et il avait très soif !

Il y a trop de monde, donc nous décidons de continuer cette fois en descente jusqu’à la prochaine place pour se poser. On trouve une grosse pierre vers un petit étang où 4 randonneuses sont déjà installées. Trois d’entre elles sont des sœurs qui font le chemin ensemble. Comme le ciel menace, on avale vite notre baguette-sandwich et on repart. Peu après le chemin remonte, il est très pittoresque mais pas carrossable du tout et on doit pousser jusqu’en haut pour rejoindre la D20. Heureusement, pour la partie avec de gros cailloux, Agnès possédait encore un ticket de portage chez « Pascal’s transport, always there when you need it! » 😊Le bitume nous amène à l’entrée de Golinhac, où dans une parc, on s’abrite sous un arbre pour laisser passer une averse. Puis, on emprunte un bout de la D42 pour rejoindre par de petites routes de campagne le petit village d’Espeyrac. A l’épicerie du village, tenue par une femme haute en couleur, on boit quelque chose et mangeons un chausson aux pruneaux aveyronnais. On profite également de la halte pour planifier notre nuit. Le premier téléphone est concluant, on réserve une chambre à Conques… donc en selle il reste de la route… et il est déjà 16h30.

Heureusement le soleil est revenu ! Malgré tout pas la peine d’aller crapahuter sur les sentiers de pèlerins, on s’engage sur la D42. On y croise pratiquement aucune voiture, c’est parfait pour gravir en pente douce les 250 m avant de redescendre sur Conques. Et oui, ce pays est vraiment loin d’être plat ! La descente en elle-même est comme on les aime, un joli toboggan avec en prime de magnifique points de vues sur l’étroite vallée de l’Ouche, avant d’arriver à toute vitesse dans le village. Comme des voleurs, on contourne les barrières du payage du parking et on arrive à notre hébergement, la bien nommée auberge Saint-Jacques à deux pas de l’Abbatiale.

Dès notre arrivée on a tout une programme. Agnès saute donc sous la douche pendant que je visite au pas de charge le trésor avec le reliquaire de Sainte-Foy et le musée de la ville. A 19h, on soupe à l’auberge. Et à 21h, on a droit à une présentation du Tympan de l’Abbatiale par un moine façon stand-up, un événement à ne pas manquer en tout cas pour les francophones ! On a bien rigolé ! Le tout suivi d’un concert d’orge et d’une visite nocturne et en musique des tribunes (l’étage supérieur de l’abbatiale). A la fin, le Tympan est mis en couleur par un jeu de lumière projetée! Ce moment hors du temps, dans l’abbatiale au son de l’orgue, nous plonge en un instant dans une soirée de pèlerins du Moyen-âge. C’est donc enchantés et fatigués par les plus de mille mètre de dénivelé positif que nous allons nous coucher.

 

Buen Camino !

Le parcours en video

Auberge Saint-Jacques / 110 € /nuit (avec petit-déjeuner)

Note : 5.5 / 6 | Grande chambre rénovée dans une maison historique – bon wifi, salle de bain pas de prime jeunesse

Les vélos sont au garage à vélo communal pas loin de l’hôtel

Souper au restaurant de l’hôtel avec des frittes maisons (pour échapper à l’aligot)

On n’a pas trouvé de timbre.

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