Expédition Ultreia – Étape 48 | Jour 59 – Vendredi 21.06.2024

Seules les pensées qui vous viennent en marchant ont de la valeur.

Friedrich Nietzsche

Astorga(ES)

Molinaseca(ES)

étape 48 | jour 59

51.58 km

8 h 47

849 m↑

Description

Au déjeuner, nous faisons connaissance avec deux Californiens d’origine sud-coréenne. Il s’agit d’un père et sa fille, qui à l’âge d’être en dernière année de lycée. Ils font un Camino en mode biathlon, c’est-à-dire de Saint-Jean-Pied-De-Port à Pamplune à pied puis ils ont loué des vélos non-électriques pour rejoindre Ponferrada, et reprennent ensuite la marche jusqu’à Santiago. C’est original, on aime !

On part vers 10 heures d’Astorga, bref passage devant le palais Gaudi, que nous avions visité il y a cinq ans, et petite pause vers la cathédrale pour chercher un tampon pour notre crédenciale et faire impression devant un groupe de cyclistes-touristes allemands et suisse-allemands épaté par notre parcours, en plus sans moteur ! Nous quittons la ville par la route LE-142 pour rapidement rejoindre le petit chemin destiné aux marcheurs le long de cette dernière. Dès Murias de Rechivaldo, le Camino devient un superbe chemin blanc en voie propre jusqu’à peu avant Santa Catalina de Somoza. A partir de là, on peut soit rouler sur la très peu fréquentée LE-6304 ou sur le chemin des pèlerins juste à côté. Nous choisissons cette dernière variante, mais il faut faire attention aux marcheux qui parfois ne nous entendent pas arriver car ils ont de la musique dans les oreilles.

A El Ganso on s’arrête boire quelque chose au fameux bar « Mesón Cowboy » : déco en mode Far-west, joli jardin. Ce bar, comme tant d’autres infrastructures dans la campagne du camino, a reçu une subvention européenne, belle initiative ! Pour la suite du parcours, nous roulons sur la route car les voitures se font plus rare que les pèlerins. Puis à Rabanal de Camino, on s’arrête pour la pause de midi à 13 heures (car ici la cuisine n’ouvre qu’à 13 heures voire même 13h30) et nous mangeons un menu du jour au restaurant « La Candela » sur une belle terrasse ensoleillée. A ce stade, nous sommes montés de 250 mètres en pente douce pour arriver au pied du col à proprement parler où il ne reste que 350 mètres de dénivelé. Nous observons aussi que cette partie du chemin est très touristique et on ressent que les petits villages traversés vivent de cette manne inespérée. Ainsi, on y trouve des petits bars, des restaurants, des hébergements, des petites échoppes et même quelques stands d’artisanal local. Ces derniers sont parfois stratégiquement situés en pleine campagne et permettent de tromper l’ennuis du pèlerin à pied. Il y a même un stand ou on peut faire timbrer sa crédential avec un seau original contre un « pourboire », ici appelé un stand en donativo.

Après le village, nous nous engageons sur la LE-142 toute aussi peu fréquentée que la LE-6304 pour entamer le col à proprement parler. D’ailleurs, pour la montée sur le col, le chemin des pèlerins est impraticable avec des vélos chargés. Dans la montée, nous nous faisons dépasser par deux groupes d’une dizaine de cyclistes. La plupart, en vélo électrique, monte facilement en blaguant entre eux. Certaines ont même mis un jeans pour faire du vélo, on voit que ce n’est pas de grands sportifs.

On arrive vers 15 heures à la Cruz de Ferro qui marque symboliquement le point le plus élevé du Camino Francés. Nous en profitons pour faire quelques photos souvenirs et surtout, comme il est de tradition, d’ y déposer nos deux cailloux. Pascal a apporté symboliquement un galet du lac de Bienne et Agnès une pierre de Montoz. Nous les déposons solennellement au pied du mat comme symbole du poids des soucis et problèmes que l’on laissent derrière nous.

Au moment de repartir, les Californiens arrivent et Pascal leur sert de photographe pour immortaliser ce moment. La jeune femme à l’air vraiment fatiguée et ils doivent encore aller jusqu’à Ponferrada pour rendre les vélos de location ! Vont-ils réussir ce challenge ?

Après une petite pause à cet endroit mythique, nous entamons la descente qui, en fait, n’en est pas tout à fait une, puisque le sommet en dos de chameau nous fait redescendre de 80 mètres pour les remonter ensuite pour enfin redescendre définitivement. A El Acebo de San Miguel, on tente notre chance à L’Alberghe, mais cette fois la chambre nous passe sous le nez et on perd près d’une heure à attendre en raison de l’inefficacité de la réception dépassée par les nombreuses arrivées ! Nous décidons donc de voir pour un hébergement à Molinesca et Agnès appelle la Casa de Reloj. Une gentille dame lui répond mais en espagnol… avec quelques mots simples, plusieurs répétitions, un soutien de Pascal avec « google traduction » et quelques rires à chaque bout du fil, elle arrive à se faire comprendre ! Victoire, premier téléphone en espagnol réussi !  La chambre est réservée, il y a un local à vélo… enfin peut-être.

Nous entamons donc les plus de 500 mètres de descente restants, pour arriver en 20 minutes et à toute vitesse dans le magnifique petit village de Molinesca. A l’hébergement, on est accueilli par la dame que nous avions eue au téléphone.

La chambre se situe dans une ancienne bâtisse en pierre rénovée pour accueillir les touristes. C’est authentique et ca respire l’histoire, un hébergement comme on aime bien.

Il est déjà tard et on veut profiter du soleil, donc on repart directement en quête d’une terrasse pour le souper. On s’arrête à la « Méson el Palacio » pour un menu pèlerin. Au centre du village où la rivière forme une piscine naturelle, quelques baigneurs courageux se baignent, mais ressortent vite de l’eau.

Dès que le soleil disparait, il fait gentiment froid, c’est pourquoi nous rentrons nous doucher.

Buen Camino !

Le parcours en video

Hotel Rural Casa Del Reloj / 55 € /nuit (avec pdj) – bon Wifi, très grande chambre, style musée, bel accueil et gentillesse des deux « grand-maman » qui s’occupent de l’hébergement, elles se donnent beaucoup de peine pour se faire comprendre en espagnol et cela marche ! Literie confortable.

Petit-déjeuner en self-service

Note : 6/ 6

Les vélos sont en sécurité dans le grand salon du rez-de-chaussée

Souper : Restaurant Méson el Palacio 

Timbre à l’hébergement et au bar Cowboy

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