Expédition Ultreia – Étape 6 | Jour 6 – Lundi 29.04.2024

Après avoir profité du buffet du petit-déjeuner simple mais complet, on se met en selle avec un temps sec et ensoleillé. Sur la première moitié du parcours, on enlève et remet nos pulls au grès de la légère brise et du soleil qui se cache parfois derrière les nuages. Dès que le soleil se cache, le fond de l’air est encore bien frais. Peu avant la frontière, à Compesières, on trouve une boite avec un tampon pour notre crédenciale … le premier depuis longtemps ! C’est également là que l’on croise notre première pélerine reconnaissable de loin à une tache blanche sur son sac à dos – sa coquille St-Jacques. Historiquement les pèlerins-voyageurs la ramenait de Galice comme preuve de leur périple, mais avec le temps elle est devenu le symbole du pèlerinage vers Compostelle et elle est arborée en signe de reconnaissance. Pour en savoir plus sur l’histoire de la Coquille St-Jacques il est intéressant de lire cet article. On y apprend notamment que l’archevêque de Compostelle avait le droit, accordé par une ordonnance papale, d’excommunier quiconque vendrait la coquille en dehors des plus de 100 stands officiels de la ville de Compostelle. Malgré cette menace, qui pour un homme du XII et XIII siècle était très sérieuse, la contrebande de coquilles était bien établie ainsi on retrouve même de vraie-fausse coquille St-Jacques, issue de l’espèce de méditerranéenne du mollusque, dans certaine tombe et site archéologique. La vraie était bien sûr la variante pêchée dans l’atlantique et transportée à dos de mulet jusqu’à Compostelle  qui rappelons-le n’est pas situé en bord de mer.

Vers 11h30 on s’arrête boire quelque chose au bar des forges (https://barforges.ch ), on y apprend qu’un loup arpente la région…

Après cette petite pause, on entame véritablement la montée le long des flancs du massif du Salève, il faut parfois pousser car la route est perpendiculaire aux courbes de niveau. Et c’est à la Chapelle de Neydens que l’on recroise la pélerine qui nous avait certainement dépassé lors de notre halte au bar, malheureusement elle n’est toujours pas loquace on n’en saura donc pas plus. Le timbre de la chapelle est en fait un autocollant, et oui à cause des vols de tampon certains optent pour cette variante. La suite emprunte un bout de chemin un peu moins cyclable à travers champs qui nous met de la boue plein les vélos… il va falloir y remédier…. On verra…

Depuis Baumont un joli chemin forestier nous emmène au Pomier où distrait par un chien aboyeur on prend à droite à la place de gauche… ce qui nous emmène à la maison du Salève, qui si ouverte aurait certainement été fort sympathique. Ensuite, malheureusement, les derniers 500 m se font sur une départemental bien fréquentés jusqu’au col.

Ce qui contraste le plus avec la partie suisse la Via Jacobi est que dès la frontière la Via Gebennensis est jalonnée de statues de pèlerin, de panneaux d’informations sur le Camino, et de tampons, pas de doute on est sur la bonne route.

L’hôtel « The Originals Rey du Mont Sion » situé au Col du Mont Sion est une belle surprise : super accueil et garage à vélo avec jet d’eau, donc on a pu directement nettoyé nos vélos, c’est parfait ! L’hôtel dispose également de son propre tampon pour la crédenciale, que demander de plus!

Affamé et avant même la douche nous dinons vers 15h avec 2 « bocaux du bistrot » réchauffés, bien pratique pour manger à toute heure et super bon !

Buen Camino !

(la mise à jour se fera en principe le matin suivant l’étape)