Expédition Ultreia – Étape 76 | Jour 103 – Samedi 03.08.2024

Vous pouvez sortir un surfeur du surf, mais vous ne pouvez pas sortir le surf du surfeur.

Bob McTavish

Santa Cruz (P)

Praia das Maçãs (P)

étape 76 | jour 103

58.93 km

8 h 52

1032 m↑

Description

Le début de nuit a été compliqué car, comme annoncé par la fanfare qui est passée sous nos fenêtre vers 23 heures, il y a une fête en ville. Heureusement que ce n’est pas juste devant notre hôtel, nous entendons au loin la musique et le bruit jusqu’à tard.

Au petit-déjeuner sous forme de buffet, l’animation principale est sans conteste la machine à pancake qui nous intrigue beaucoup : elle fabrique des pancake tout frais sous nos yeux à partir de la pâte, si on attend quelques minutes… belle innovation !

Le soleil est déjà bien présent car, ce matin, le fort vent chasse efficacement la brume, alors nous ne trainons pas trop. Vers 10 heures, nous lançons nos montures sur le parcours qui commence par longer la côte. Le panorama est à couper le souffle, nous nous arrêtons plusieurs fois pour prendre des photos et profiter des points de vue.

A la hauteur de Boavista  le parcours officiel de l’Eurovelo 1 veut nous faire passer par la CM1387 et puis la N247, ce qui semble incongru. Une rapide reconnaissance par google street view confirme notre intuition, ces deux routes ne disposent d’aucune infrastructure cyclable. Heureusement, nous remarquons sur la carte opencycle map qu’il y a une alternative en passant par la côte et qu’elle est en partie fléchée ainsi : « EcoCaminho Do Sizandro ». On tente ce chemin ! En pratique, ce dernier se révèle être une superbe alternative avec une superbe route côtière en chemin blanc et pratiquement sans circulation. Une famille en vélo tout terrain nous dépasse et nous lance un « Bom Caminho » ! Cela faisait longtemps, nous avions presque oublié que  nous étions identifiable grâce à nos cocardes jaune et bleue sur nos sacoches ! Nous ne le savions pas encore alors, mais nous allions également avoir une autre surprise de ce type aujourd’hui.

Malheureusement, « l’ecocaminho » ne dure pas et vers le village de Barril, on rejoint la N247 et son infernale circulation automobile. Heureusement, vers Praia da Calada, le parcours  trouve son chemin sur une petite route parallèle que nous empruntons jusqu’à Praia de São Lourenço, mais là, le chemin vu sur le GPS à été érodé par le mer… On arrive trop tard 😊 Alors, nous devons nous diriger vers la N247 par la petite route d’accès à la plage qui monte pratiquement à la verticale. Une fois sur la grande route, nous essayons tant bien que mal de jouer avec le trottoir pour rouler en dehors de la circulation le plus possible. D’ailleurs, on ne gêne personne car il n’y a aucun piéton. Nous nous arrêtons une petite heure au Miradouro Ribeira d’Ilhas qui surplombe la plage du même nom, un super spot de surf, qui offre une vue imprenable sur les amateurs de grosses vagues affrontant les impressionnants rouleaux générés par l’océan en contre-bas. Là ce n’est pas encore de notre niveau, il s’agit de la version aquatique de la piste noire foncée: les déferlantes font 2 à 3 mètres de haut et sont larges de plusieurs centaines de mètres. Derrière leur passage, les plus grosse vagues laissent une trainée d’écume blanche un peu similaire à celle laissée par le passage d’un paquebot. C’est vraiment impressionnant ! D’ailleurs, un des surfer a bien failli se noyer en perdant sa planche, ce qui déclenche l’intervention du sauveteur à la nage, alerté certainement par une personne sur la plage. D’ailleurs, le maitre-nageur ne trouve pas le surfer et pour cause, celui-ci a déjà pu regagner la rive par ses propres moyens! Depuis notre mirador sur la falaise nous observons tout ce manège de façon optimale, c’est à se demander pourquoi les responsables du sauvetage n’y installent pas un poste d’observation pour guider les secours.

C’est donc en début d’après-midi que nous arrivons dans la ville balnéaire de Ericeira. Nous nous installons sur la terrasse d’une pizzeria pour manger une pizza et boire quelque chose. C’est aussi l’occasion de faire le point : il y a deux solutions, soit rester ici, soit faire encore 20 ou 30 kilomètres jusqu’aux prochaines possibilités d’hébergements. On se décide pour la première variante, mais sur internet il n’y a plus de chambres disponibles. Après la pizza, on tente quand même notre chance en allant demander sur place dans un hôtel mais on se rend bien vite compte que la ville, en ce samedi, est envahie de touristes et que tout est pris. Alors, il faut continuer en espérant tomber sur quelque chose. Ce qui nous embête à ce stade, ce n’est pas vraiment les kilomètres en plus, c’est qu’on se retrouve de nouveau sur la N247 dont la suite n’a évidemment aucune infrastructure vélo.

Comme nous l’avions pressenti, la route n’est pas agréable et bien qu’une majorité d’automobilistes fasse attention à notre présence, il y a toujours l’un ou l’autre imprudent qui nous frôle ou alors tente un dépassement dangereux et manque le véhicule venant en sens inverse d’un cheveu ! Bien sûr, nous remercions les indélicats d’un geste amical de la main.

A Carvoeira, on quitte enfin cette route pour les routes secondaires, mais ce n’est guère mieux, il y a toujours autant de voitures et presque personne ne respecte les limitations de vitesse pourtant souvent fixées à 50, 40 et 30 kilomètre par heure. Nous appelons une guesthouse de la région car ils ont de la place pour quatre nuits et nous demandons pour une seule, mais là aussi, nous essuyons un refus net. L’heure avance, il est déjà 16 heures et ici, au pied de la montée à Barril de Baixo, nous n’avons toujours pas de solutions d’hébergement. Alors on se décide à réserver à l’aveugle sur booking un hôtel à une vingtaine de kilomètres de là.

Le parcours fait un détour par l’intérieur des terres jusqu’à São João das Lampas pour revenir sur la côte à la Praia do Magorito. Bien sûr, ici aussi, nous devons affronter un fort trafic, peut-être est dû au fait que nous soyons samedi, mais en tout cas, ce n’est pas vraiment idéal pour le vélo. Il manque clairement d’aménagements cyclables : piste, marquage, limitation de la vitesse, gendarme couché, contrôle radar,…

Depuis la plage, on doit remonter la falaise sur un chemin blanc dont la forte pente nous oblige à pousser. Et ici aussi, il y a quelques véhicules qui remontent ou vont à la plage en nous noyant dans un nuage de poussière, c’est quand même fou qu’il n’y ait pas réussit à interdire l’accès motorisé !

Heureusement, depuis Praia da Aguda, on bénéficie d’un large chemin blanc qui nous amène tout droit au fameux village de Azenhas do Mar. Celui-ci est formé de maisons blanches en terrasse accrochées à la falaise. C’est très photogénique mais il n’y pas l’ombre d’un hébergement, c’est à se demander pourquoi la fin de l’étape officiel de l’eurovélo est ici.

Notre hôtel étant à la plage suivante, nous continuons en remontant la falaise sur la route N387 et, surprise au sommet, nous tombons sur une piste cyclable, mais la joie est de courte durée tout autant que la piste qui doit faire quelques centaines de mètres surement un reste de budget à finir! A 19h30, on finit par arriver à la Praia das Maçãs où se trouve notre hôtel. Ce dernier est une bonne surprise et dispose même d’un garage pour les vélo. En attendant notre tour pour le check-in à la réception de l’hôtel, quelle ne fut pas notre surprise de tomber sur deux marcheurs de Compostelle en train de recevoir leur clé. Il s’agit de deux jeunes Allemands qui viennent de terminer leur deuxième étape depuis Lisbonne. Ils ont l’air lessivés et complètement secs, d’ailleurs, avant même de terminer leur enregistrement, ils demandent un grand verre d’eau. Nous apprenons qu’ils planifient de se rendre jusqu’à Nazaré cette année. Il s’agit de nos premier pèlerin depuis Porto !

Etant donné l’heure avancée, c’est sans se doucher que nous allons en quête d’un restaurant pour le souper. On choisit un steak house. Ce dernier sert un plat unique de viande grillées sur ardoise à volonté, c’est parfait pour se remettre de nos émotions de la journée ! Une fois au calme, un stretching du majeur s’impose tellement nous l’avons utilisé aujourd’hui 😊

 

Buen Camino !

Le parcours en video

WOT Sintra Ocean (http://www.wotelshub.com) / 121 € /nuit (avec pdj) –  chambre simple mais efficace, pas de climatisation dommage, literie de bonne qualité, Wifi fiable, grande sdb. Très bon buffet de petit déjeuner avec une plaque à crêpes ! Ambiance jeune et fun.

Note : 5.75 / 6

Les vélos sont dans le garage de l’hôtel

Souper : Sal&Xixa SteakHouse – très bon concept de viande à volonté sur ardoise

Plein d’information ici : https://euroveloportugal.com/en/route/eurovelo1/section-16

(attention les données altimétriques sont approximtives)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *