Expédition Ultreia – Étape 77 | Jour 104 – Dimanche 04.08.2024

Il n’y a pas une seule bonne façon de surfer sur une vague.

Jamie O'Brien

Praia das Maçãs (P)

Cascais (P)

étape 77 | jour 104

31.74 km

4 h 41

531 m↑

Description

A nouveau un début de nuit pas facile : comme il n’y a pas de climatisation dans la chambre et que la journée a été caniculaire, la chaleur reste entre les murs du bâtiment et crée un climat chaud-lourd en chambre. De plus, pour ne rien arranger, la disco sur la plage met l’ambiance jusque tard dans la nuit. Bon là, on était à deux doigts de se relever pour aller boire une bière avec les autres car, quitte à ne pas dormir, autant en profiter, mais il faut croire que nous étions tout de même trop fatigués pour mettre ces « menaces » à exécution et nous finissons par tomber définitivement dans les bras de Morphée.

Le déjeuner est très bien et très complet, il y a même du bircher et une plaque pour faire des crêpes, enfin quand on sait s’en servir. Pour notre part, suite à deux échecs cuisants (ou trop cuits) de Pascal, il a fallu l’intervention du personnel du déjeuner pour nous faire un cours accéléré de crêpier.

Vers 11 heures, après un détour par le petit supermarché pour faire le plein d’eau des gourdes, nous reprenons la route sur la N375. Nous la quittons peu après pour entamer la montée à Rodízio et, bonne surprise, il y même un bout de piste cyclable sur quelques centaines de mètres. La montée continue sur la route assez fréquentée jusque vers Almoçageme, où on s’extirpe enfin du trafic. Par les petites rues du village, nous rejoignons un chemin de terre en direction de Cabo da Roca. Sur ce segment de parcours, la circulation motorisée a disparu, victoire, on se retrouve avec plaisir dans un environnement forestier plus sauvage. Nous roulons à travers des forêts dans lesquels poussent les fameux chênes-lièges du Portugal, qui protège, grâce à l’écorce en liège,  les forêts des incendies et avec lesquels on fabrique divers objets. On en reparlera davantage de cet arbre magnifique plus tard, après Lisbonne.  Le chemin n’est pas facile, nous devons à plusieurs reprises pousser nos montures dans de fortes côtes avec de profonds sillons et de gros cailloux. Après quelques efforts, nous rejoignons une route blanche de meilleure qualité, la « Rua do Altlântico », qui nous amène directement sur la route goudronnée en direction du phare.

Après une courte descente, nous arrivons au phare et au fameux cap le « Cabo da Roca », le bout de terre le plus à l’est du continent européen. Cela souffle en bourrasque « à décorner les bœufs », on s’accroche à nos vélos. En ce beau dimanche d’août sous un ciel bleu immaculé, le lieu est d’ailleurs envahi par les touristes qui viennent en voiture, en moto et en bus. Une mère de famille anglophone qui descend d’un gros SUV allemand, voit nos coquards « Compostelle » et nous interpelle en nous disant que, elle aussi, a fait le Camino Francès il y a quelques années. Visiblement, elle a radicalement changé de style de vacances.

Le très fort vent, lors de l’une ou l’autre rafale, manque d’arracher notre smartphone des mains. Après une photo souvenir devant le monument, mous repartons en empruntant cette fois la route du phare. Nous nous retrouvons à la montée au milieu de la foule de véhicules en tout genre allant et revenant du Cap. Comme d’habitude, il y a toujours l’un ou l’autre conducteur téméraire qui tente un dépassement impossible. D’ailleurs, il y a même presque eu un accident frontal évité de justesse par la voiture venant en face, qui a dû freiner d’urgence.

A Azóia, soit le premier village en remontant depuis le phare, nous désirons nous arrêter pour une petite pause. Nous nous faisons jeter d’un premier restaurant sous prétexte que, juste pour boire quelques chose, nous n’étions pas les bienvenus. Et ce, alors que l’établissement était vide et qu’il était déjà 13 heures ! Pas grave, finalement nous nous arrêtons à un petit bistrot « Maria Wine & Tapas », un peu plus haut dans la rue, où nous sommes, cette fois, très bien accueillis par le patron. Nous y mangeons finalement une salade de chèvre froid et buvons un soda, avant de repartir pour finir la montée jusqu’à la grande route N247. Mais cette fois, nous l’empruntons à la descente donc nous nous mettons au milieu de la chaussée et nous descendons comme des motos à 50 km/heure. A cette vitesse-là, il n’y pas de problème avec les voitures. Puis, 300 mètres plus bas,  nous arrivons à la Praia do Guincho, où l’on retrouve la piste cyclable, ouf!

Lors d’un arrêt photo, nous entamons la conversation avec une Hollandaise également au guidon d’un vélo de voyage. C’est l’occasion d’échanger quelques trucs et astuces de cyclistes voyageur. Ainsi nous apprenons que depuis la Hollande, il y a des bus (https://cycletours.com/ ) qui amènent les cyclotouristes dans plusieurs points de chutes à travers l’Europe, c’est pratique. Mais pas sûr que cela nous aide, toutefois on ne sait jamais c’est peut-être une information qui peut nous servir un jour ou l’autre lors d’un prochain voyage. En tout cas, elle, elle doit retourner à Burgos reprendre son bus dans quelques jours. Pour ce faire, elle planifie de prendre le train avec son vélo depuis Lisbonne.

La suite du parcours se fait sur une piste cyclable en voie séparée avec vue sur l’océan Atlantique et pour nous qui roulons en direction du sud, avec un fort vent dans le dos qui nous pousse fort. C’est donc rapidement avec nos vélo à « voiles » que nous arrivons à Cascais. La ville, avant-poste balnéaire de Lisbonne, est très très touristique. Nous nous faufilons donc à travers la dense foule de piétons et au milieu du chaos routier de cette fin d’après-midi, pour rejoindre notre hôtel situé dans le centre historique.

A notre arrivée, nous sommes bien accueillis et pouvons immédiatement obtenir notre chambre. Arrivés dans cette dernière, nous sommes agréablement surpris par la fraicheur de la climatisation qui contraste avec la chaleur étouffante du centre-ville. Nous en profitons pour une sieste bien méritée.

Le soir, et pour changer un peu, on se décide pour un restaurant mexicain ! Et même si ce dernier est situé sur une rue très touristique, c’est une très belle découverte, nous y avons même mangé du Cactus « nopal cactus” en tacos maison!

Buen Camino !

Le parcours en video

Cascais Hotel (https://cascaishotel.mydirectstay.com/ ) / 102 € /nuit (avec pdj) –  grande chambre, climatisation, literie de bonne qualité, très bon Wifi, petit cabine de douche. Très bon buffet de petit déjeuner avec plein de fruits frais.

Note : 5.75 / 6

Les vélos sont à la réception de l’hôtel.

Souper : restaurant mexicain https://chacmool-taqueria.pt/

Plein d’information ici : https://euroveloportugal.com/en/route/eurovelo1/section-15

(attention les données altimétriques sont approximtives)

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