Je surfe sur la vague géante de la vie.
William Shatner
Cascais (P)
Lisbonne (P)
étape 78 | jour 105
33.31 km
4 h 20
176 m↑
Description
Avant toute chose ce matin, nous passons un peu de temps à chercher un appartement à Lisbonne. Nous finissons par en trouver un qui correspond à nos critères (lave-linge, climatisation et suffisamment grand pour y garer nos vélo). Nous le réservons immédiatement. En plus, nous réservons également un « free tour » de la ville, c’est-à-dire un tour à pied de deux bonnes heures avec un guide rétribué « au chapeau » à la fin du tour, et parlant français!
Le petit-déjeuner sous forme de buffet est plutôt bien servi et copieux avec plein de fruits frais. C’est donc plein d’énergie que nous quittons notre hôtel vers 11 heures. La cité balnéaire est comme nous l’avons trouvée en arrivant, c’est-à-dire engorgée par un énorme bouchon routier. Nous la quittons au plus vite pour emprunter la voie cyclable le long de la mer. Cette dernière longe les plages le long de l’océan qui mène à l’embouchure du Tage, le fleuve de Lisbonne.
A la hauteur de Estoril, à la Praia da Poça, la côte se garnit de falaises, ce qui fait nous oblige à emprunter les routes. Après un court passage sur la très fréquentée N6 pas du adaptée aux cyclistes où nous circulons prudemment sur le trottoir, nous obliquons pour nous engager sur le petites routes de quartier avec beaucoup moins de circulation et qui sont parallèles à la ligne du train qui relie Cascais à Lisbonne. A Lombos le tracé GPS de l’eurovelo1 s’arrête car soit disant, ils n’ont plus pu planifier une route adaptée aux vélos. Sornette et fénéantise ou ignorance des besoins pratiques des cyclistes car nous, en étudiant la carte deux minutes, nous établissons un parcours. Après avoir retraversé les rails grâce une passerelle métallique, nous retrouvons, et c’est une surprise cas non-répertoriée sur la carte, une superbe piste cyclable qui nous permet de rejoindre sans encombre le littoral à Praia da Torre. A partir de là, nous empruntons le « Passeio Maritimo de Oeiras », soit une route sans trafic motorisé en bord de mer. Bon, en fait, les vélos y sont proscrits mais comme ici les panneaux sont plus des suggestions que tout le monde ignore, nous aussi nous faisons comme les locaux.
Ce beau parcours s’arrête à Praia de Paço de Arcos où nous nous arrêtons pour une petite pause dans le Jadim de Paço de Arcos. A partir de là, plus le choix, il faut emprunter la N6, ce que nous faisons en roulant prudemment sur le trottoir. Heureusement, ce n’est pas long car à Forte de São Bruno, nous retrouvons la suite du Passeio Marítimo qui cette fois est officiellement autorisé aux vélos et qui nous amène à l’embouchure du fleuve Tage, notamment marquée par le passage vers la fameuse tour de Belém. Puis, nous entamons la remontée du fleuve toujours sur une piste cyclable bien indiquée qui nous balade le long des installations portuaires et dans les faubourgs de Lisbonne. Au fur et à mesure que nous approchons, cela devient de plus en plus touristique. Il y a même des tours guidés en vélo. La chaleur de ce milieu d’après-midi est étouffante et nous sommes gentiment impatients d’arriver à notre « maison pour 4 jours ». Pascal est en communication par messagerie avec notre hébergeurs qui nous envoie une vidéo nous expliquant comment entrer dans l’appartement.
Nous dépassons notre appartement et devons remonter le fleuve jusqu’à la gare de Cais do Sodrè pour traverser les rails et redescendre par le rue de la ville pour enfin arriver à notre logement. Ce dernier est situé dans une ruelle parallèle à la fameuse » rue verte ». La ruelle est à notre arrivée remplie de tables de restaurant qui ont pignon sur rue ici. Nous nous faufilons donc jusqu’à la porte de l’immeuble parmi les convives un peu interloqués par tout notre matériel. Après avoir résolu le petit « escape game » et trouvé les clés de l’appartement, Pascal doit monter les bagages et les vélos dans le pentu et étroit escalier de l’immeuble. Cela lui permet de faire une séance de fitness utile en fin d’étape 😊
L’appartement correspond à nos attentes et nous allons faire les courses au supermarché du coin. Au retour, nous faisons à souper un menu rapide : des spaghettis aux champignons accompagnés de son vin vert. Puis nous allons nous coucher car demain, on se lève tôt pour aller au départ de notre « free tour ».
Mardi 6 Août – jour de repos à Lisbonne
Ce matin, nous nous levons au son du réveil car nous devons nous rendre au centre-ville pour 10 heures, heure à laquelle démarre notre tour guidé. C’est donc vers 9 heures, après un petit-déjeuner rapide à l’appartement, que nous nous mettons en route à travers la ville en direction du point de rendez-vous. En passant devant u vendeur de journaux, nous sommes surpris de voir que ce dernier vend des journaux en français ! Nous profitons donc pour acheter « Geo », qui a un reportage sur le Portugal, cela tombe bien, et « Science et Vie » que nous lirons sur la plage.
Avec un peu d’avance, nous arrivons à la Praça dos Restauradores où nous rencontrons Sylvain, notre guide francophone et français. Il y a une dizaine d’autres participants à ce tour, des Français et une famille marocaine. Le guide est un globetrotter qui vit du tourisme au grès des saisons et de ces envies de voyage. Cela fait 5 ans qu’il vit au Portugal. Malheureusement, c’est un moins bon conférencier et compteur d’histoire qu’Arthur, notre guide à Porto. Nous apprenons néanmoins plusieurs choses au niveau de l’histoire, de l’architecture et de la gastronomie, et surtout cela nous donne une vue d’ensemble de la ville. Après le tour de deux heures et demie, il commence à faire très chaud et nous rentrons à l’appartement manger quelque chose et faire la sieste.
Une fois la chaleur de l’après-midi passée, nous nous remettons en route pour explorer le quartier de Baxia et pour trouver une spécialité locale culinaire, le « pica pau », c’est-à-dire des dés de veau marinés dans une suce aux herbes et à l’ail, accompagnés de riz et de chips maison.
Mercredi 7 Août – jour de repos à Lisbonne
Après une grasse matinée tranquille, nous prenons un taxi Uber pour nous rendre au musée de la Marine situé dans le quartier de Belém. En arrivant, nous avons un choc car sur le trottoir, en descendant de notre voiture, s’étend une interminable file d’attente. Heureusement, tous ces touristes attendent pour entrer dans une autre attraction-phare, le fameux Mosteiro dos Jerónimos, enfin s’ils survivent à la chaleur. Concernant notre musée, mis à part un groupe d’un bateau de croisière MSC qui arrive en même temps que nous, il n’y a pas trop de monde et nous pouvons bien profiter de découvrir le monde des bateaux et de la marine portugaise au travers de l’histoire. Le musée à pleins de modèles réduits des différents navires et possède des bateaux de plaisance et quelques hydravions dans un grand hangar adjacent à l’exposition principale. Il y a aussi une exposition temporaire consacrée à la Révolution des Œillets qui met fin à la dictature et dont c’est le jubilaire des 50 ans cette année.
Après notre visite, nous reprenons un taxi Uber pour nous rendre au point de départ officiel du « Caminho Português » situé dans le pittoresque quartier Alfama. Le lieu n’est ni impressionnant, ni représentatif, mais derrière une grille fermée, il y a une plaque qui marque le coup. Après une photo souvenir, en traversant la rue, nous nous rendons au Miradouro de Santa Luzia qui offre un joli point de vue sur le Tage et la ville. Malheureusement, ce dernier est mal orienté pour profiter du coucher du soleil, alors nous nous mettons en quête d’un autre point de vue. Les jardins du Castelo de São Jorge semblent idéaux, mais il faut payer et la queue est là aussi interminable. Alors, nous repartons en suivant notre instinct d’explorateur, il doit y avoir un autre point de vue plus bas. Nous trouvons juste à temps un lieu un peu caché, le Miradouro do Chão do Loureiro. C’est une sorte de plateforme situé juste derrière l’ascenseur publique avec une terrasse et un restaurant. On profite alors quelques instants du coucher du soleil et du départ de l’énorme bateau de croisière MSC qui a largué les amarres et se dirige vers la pleine mer. Le navire est vraiment impressionnant ! Cela ne vaut pas le coucher du soleil sur le Douro à Porto, mais c’est sympa.
Une fois le soleil définitivement couché, nous repartons à pied à travers les ruelles pittoresques et authentiques qui nous emmènent finalement au pied de la colline à la Praça Martim Moniz. Le quartier est un moins touristique, on est plus dans des rues populaires avec ses kebabs et ses petits supermarchés plus ou moins louches. La population semble plus cosmopolite ici. Il y a aussi plein de monde qui traine simplement là, que font-ils sur la place ? Enfin bref, on ne s’y attarde pas trop et retournons dans le quartier du Baxia en quête d’un restaurant, et comme il, est tard, on ne se sent pas l’âme innovante, et nous retournons manger un « Pica-Pau » à la même adresse que le soir précédent. Et c’est toujours aussi bon ! Fatigués, nous prenons un taxi Uber pour rentrer à l’appartement.
Jeudi 8 Août – jour de repos à Lisbonne
Comme le jour précédent, nous profitons de faire un belle grasse matinée et un bon petit-déjeuner avant d’entamer les visites du jour. C’est donc vers 11 heures que nous prenons un taxi Uber pour nous rendre un peu en dehors des circuits touristiques à la fédération portugaise de cyclotourisme , qui gère l’Eurovelo au Portugal, avec l’espoir d’y trouver des informations supplémentaires concernant la suite du voyage sur l’eurovélo. En effet, même si le site web est très bien fait, cela ne correspond pas vraiment à la réalité des routes qu’on trouve dans le terrain.
Une fois sur place, l’immeuble ne paye pas de mine. Nous montons au deuxième étage et sonnons à la porte. Pas de réponse. Alors que nous nous apprêtons à repartir, une jeune dame nous ouvre. Nous expliquons notre démarche. Elle nous confie ne pas pouvoir nous aider, mais que si nous laissons nos coordonnées, quelqu’un nous contactera. Nous laissons notre Whatsapp et email sans grand espoir et repartons à pied dans le quartier. Etonnamment, ce quartier du Lisbonne moderne est bien tenu avec plein d’hôtels et de restaurants, bien sûr beaucoup moins envahis par les hordes de touristes que le centre historique. Notre deuxième objectif dans la zone se trouve à une dizaine de minutes à pied : la librairie francophone (la seule dans tout le Portugal). Nous passons une petite demi-heures à recherche des livres pour lire sur la plage lors de la suite de notre voyage.
Nous repartons ensuite en taxi Uber direction le quartier du Chiado avec pour but de boire un café au fameux café A Brasileira qui fut un des premiers à servir ce breuvage amer au Portugal. Mais en arrivant, il y a la queue et nous décidons de revenir plus tard. Comme nous avons gentiment faim, nous mettons à contribution notre Routard « Portugal 2024/25 » fraichement acheté pour trouver une adresse dans le quartier. Après un premier essai infructueux car l’établissement est bondé, nous avons plus de chance lors de notre deuxième tentative chez Faca & Garfo. Ils y servent des plats portugais simples mais efficaces, d’ailleurs, en plus des autres routards, des travailleurs y mangent aussi. On se sent un peu en France : la plupart des clients sont français et nous sommes servis dans la langue de Molière, c’est parfois comme ça avec les adresses du Routard !
Après le repas, nous retournons au café A Brasileira et cette fois, nous pouvons prendre un café et un pastel de nata encore tiède en terrasse. Super café et belle ambiance historique. Puis, nous nous décidons finalement de nous rendre à l’aquarium de Lisbonne (le deuxième plus important en Europe après Gêne), l’Oceanário de Lisboa.
Et oui, tu l’auras compris, cher lecteur, là aussi nous prenons un Uber. Dans cette ville super étendue ,c’est vraiment un moyen de transport super pratique et très efficace. D’ailleurs, petite parenthèse, Lisbonne est le royaume de Uber, Bold, Glovo, et les autres services de voitures privés avec chauffeurs ou/et services de livraison de nourriture. Notre sentiment en observant le trafic est que plus de la moitié des véhicules sont des Uber. Ces derniers sont identifiables grâce à leur plaquette « TVDE » apposée derrière le pare-brise.
L’aquarium est vraiment impressionnant et vaut largement le prix d’entrée de 25€. Il y a un immense bassin central avec notamment plusieurs sortes de requins et de raies, un superbe poisson lune, des bancs de poissons, des pingouins. A ceci s’ajoutent quatre autres bassins satellite qui représentent des autres régions océaniques du monde. De plus, il y a une zone d’exposition temporaire et des petits aquariums qui présentent des espèces rares.
Après une visite de près de trois heures, nous allons faire quelques courses à l’immense centre commercial Vasco de Gamme situé à proximité. Et bien sûr, nous rentrons en Uber.
De retour à l’appartement nous faisons des pâtes aux champignons et planifions la suite du voyage. Entretemps et contre toute attente, un cycliste de la fédération portugaise de cyclotourisme, prénommé Gonçalo, nous a contacté par chat et ses précieuses informations nous permettent de planifier un parcours plus en dehors de la circulation automobile, c’est-à-dire en évitant le parcours officiel de l’Eurovelo. De plus, nous réservons un hôtel WOT à Costa da Caparica dans le but de nous sortir de l’agglomération de Lisbonne sans le stress d’avoir à parcourir une trop longue distance sous une chaleur étouffante.
Buen Camino !
Le parcours en video
Fishermen Appartement (https://www.fishermenapartments.com/ ) / 175 € /nuit (sans pdj) – climatisation, literie de bonne qualité, très bon Wifi, grande douche mais odeur désagréable parfois (canalisations ?). Cuisine équipée. Bien située, Prix un peu élevée, mais c’est probablement en raison de la très haute saison.
Propriétaires sympas et attentionnées, ils essaient de tout faire pour que le séjour se passe bien: on les a rencontrés par hasard, ils gagneraient à venir accueillir leurs hôte en personne.
Note : 5.75 / 6
Les vélos sont dans l’appartement
Souper : Mardi soir : https://www.hoteldabaixa.com/sebastiao-restaurante-bar – pica pau
Plein d’information ici : https://euroveloportugal.com/en/route/eurovelo1/section-15
(attention les données altimétriques sont approximtives)