Les vagues ne naissent pas quand elles déferlent sur la plage. Elles roulent longtemps en mer avant de se casser sur un repli de sable.
Geneviève Dormann
Lisbonne (P)
Costa da Caparica (P)
étape 79 | jour 109
17.00 km
2 h 14
32 m↑
Description
Avec le chaud et le bruit de la rue, nous nous endormons toujours tard sans vraiment nous reposer, alors comme d’habitude nous faisons de nouveau une belle grasse matinée. Un peu trop grasse… car on avait oublié que nous devions libérer l’appartement à 11 heures précise. Nous essayons de demander un délai supplémentaire mais malheureusement, dû aux contraintes du service de nettoyage, cela n’est pas possible. Il est 10 heures. Il ne nous reste donc plus que une heure pour tout faire! Branle-bas de combat ! En stressant un peu, toutes nos affaires éparpillées dans l’appartement sont de nouveau dans leurs sacoches, et nous-même sommes douchés et tartinés de protection solaire. Il ne reste plus qu’a tout redescendre dans l’étroit et raide escalier de l’immeuble. Cet exercice nous fait transpirer à grosses gouttes dans la chaleur déjà étouffante de la capitale portugaise. Une fois nos montures prêtes à se lancer à l’assaut du bitume, la propriétaire enceinte jusqu’au yeux et qui est en plein ménage d’un autre appartement, vient nous saluer et nous souhaiter bonne route. Nous la félicitions pour le futur heureux événement et nous apprenons que le terme est déjà dépassé, et que faire le ménage et monter les escaliers poursuit le but thérapeutique de déclencher l’accouchement ! Pourquoi pas, ici à Lisbonne c’est à la dure.
Sur ce, nous enfourchons nos montures direction la station de train de Cais do Sodré pour en faire le tour et rejoindre le parcours vélo le long du Tage. En fait, nous refaisons jusqu’à Belém le trajet que nous avions effectué lors de notre arrivée dans la capitale. Tu l’auras deviné, cher lecteur, nous avons décidé de changer nos plans. Car à l’origine, nous devions remonter jusqu’à Santiago par le Caminho Central, mais la chaleur de l’été dès que l’on s’éloigne du bord de mer fait que cela ne serait pas une très bonne idée. De plus, une fois plus au nord, la météo est cette année très capricieuse. A cela s’ajoute le fait que nous avons découvert le Portugal comme un pays magnifique et encore très authentique. Nous avons envie d’en découvrit davantage. Nous voulons continuer de profiter ce dont nous manquons en Suisse: la plage, le sable et le ciel bleu immaculé.
Arrivé à Belém, nous embarquons sur le ferry direction Trafaria, soit une traversée d’une vingtaine de minutes sur le Tage. Une fois sur la rive sud, nous empruntons la piste cyclable des plages jusqu’à Costa da Caparica où se trouve notre hôtel du jour. En effet, pour éviter de nous stresser au départ de Lisbonne, nous avions réduit nos ambitions kilométriques un peu à la manière dont nous avions quitté Porto et nous avons modifié le trajet en suivant les conseils de Gonçalo, cycliste membre de la Fédération portugaise de cyclourisme. Nous arrivons tôt au but du jour, vers 14 heures, et donc bien avant l’heure du check-in, mais heureusement notre chambre est déjà prête, parfait. Nous mettons à profit le temps à disposition pour planifier la suite. Après quelques recherches, nous nous rendons vite compte que pour la nuit de samedi à dimanche, cela va être compliqué d’avancer car tous les hôtels de la zone de Sesimbra sont pleins, même les plus chers, mince. Nous changeons donc nos plans. Mais premièrement, nous nous rendons à la réception de l’hôtel pour prolonger notre séjour, ouf c’est possible ! Nous remontons ensuite en chambre et prudemment nous réservons nos deux prochaines étapes jusqu’à Setúbal. Comme nous sommes en pleine haute saison, il va falloir commencer à planifier un peu plus !
Après tout ce travail de planification, il est déjà presque 18 heures et nous nous mettons en route pour manger quelque chose de léger, des pizze ou des pâtes 😊.
Samedi 10 Août – jour de repos et de plage à Costa da Caparica
Nous avons super bien dormit et c’est en pleine forme que nous profitons de l’excellent petit déjeuner de l’hôtel. Comme l’établissement fait partie de la même chaine, WOT, que celui où nous avions dormi à Praia das Maçãs, nous retrouvons la fameuse plaque à crêpes qui, ici, marche beaucoup mieux!
Après avoir refait le plein de calories, nous nous mettons en route direction la plage. L’immense étendue de sable est noire de monde aussi loin que le regard porte. Quel changement par rapport aux plages quasi désertes du nord du Portugal. ! Ici, cela nous rappelle les plages italienne de la région de Lignano Sabbiadoro en Italie où nous nous étions arrêtés lors de notre parcours à vélo le long du Pô en 2016. La grosse différence étant la quasi absence de plages privées et des alignées de parasols et de chaises longues. Il y a bien quelques loueurs de parasols et chaises longues, mais l’offre est très restreinte et ne semble pas rencontrer un grand succès. Il faut dire que tout l’intérêt des « bagni italiens » est non-seulement l’emplacement sur le sable mais en plus le service de restaurant et tout ce qui va avec, rien de tel ici. Les restaurants de plage sont en retraits.
L’eau est bien fraiche et contraste parfaitement avec la chaleur du sable, c’est vraiment idéal ! En tout cas c’est officiel, dans l’avenir, nous viendrons de préférence à la plage au Portugal, ou quelque part au bord de l’Atlantique, et non pas en Méditerranée! C’est plus authentique et surtout ici pas de méduses. Nous passons ainsi quelques heures à se dorer au soleil en lisant les livres achetés à Lisbonne, le tout entrecoupé de plusieurs parenthèses fraicheur dans l’océan. De plus observons cette faune nouvelle de touristes balnéaires qui, ici, peut-être contemplée lors de sa migration annuelle vers le sud. D’ailleurs, le prix d’accès à la plage pour les femmes étant fixé proportionnellement à la surface du maillot de bain, beaucoup en profite pour faire des économies substantielles 😊. Vers le milieu de l’après-midi, nous nous déplaçons au « beach club », c’est-à-dire le restaurant de plage, situé juste derrière notre emplacement. Nous y mangeons un petit quelque chose et squattons jusqu’à passer 17 heure notre table équipée de chaisse longues en l’échange de quelques boissons. Belle ambiance détente !
Le soir, à deux pas de l’hôtel, nous trouvons un magnifique petit restaurant loin des circuits touristiques et encore très authentique. C’est une très belle découverte. En particulier le choix de dessert « maison » est impressionnant.
Buen Camino !
Le parcours en video
WoT Costa Da Caparica (https://www.wotels.com/ ) / 150 € /nuit (avec pdj) – climatisation, super bonne literie, très bon Wifi, sdb pas rénové contrairement à la chambre, dommage. Pas de sèche-cheveux
Note : 5.75 / 6
Les vélos sont dans le garage de l’hôtel
Souper :
Vendredi : Restaurante Napoli – Pontes – bon mais pas vraiment italien
Samedi: Ateliê dos Sabores – restaurant authentique en dehors des circuits tourisque et un accueil super sympatique! Un coup de Coeur.
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