Expédition Ultreia – Étape 84 | Jour 128 – Mercredi 28.08.2024

Le vélo permet de découvrir le monde à la bonne vitesse.

Peter Zheutlin

Guernika (ES)

Markina-Xemein (ES)

étape 84 | jour 128

26.83 km

4 h 10

463 m↑

Description

Ce matin, après un pain au chocolat surdimensionné, un jus d’orange frais et un café au lait, nous retournons en chambre. Pascal a toujours un petit peu de fièvre, mais il n’a pas envie de rester là car « il trouve déprimant de ne pas pouvoir avancer». Alors il va utiliser la bonne vieille technique du « cela guérira en roulant », on verra si cela marche ! Comme le chemin des pèlerins pied n’est pas cyclable partout, l’application » Buen Camino » suggère un tracé alternatif. En étudiant la carte, nous remarquons toutefois qu’il existe encore une meilleure variante, la route BI-2224, avec une pente toute en douceur pour monter et qui traverse la réserve naturelle Urdaibai de part en part. Guérir en roulant c’est bien beau, mais il ne faut pas forcer quand même ! La seul inconnue étant le trafic. C’est donc vers 10 heures 30 que nous nous mettons en route.

Bonne surprise, pour les premiers kilomètres jusqu’à la sortie de Uarka, la route dispose même d’une piste cyclable ! Ensuite, bien que sur la route, la prévenance des automobilistes espagnols est à souligner, pas une seule fois une voiture nous a dépassé de trop prêt. Quel changement radical par rapport au Portugal, où pratiquement chaque voiture nous frôlait ! De plus, la route BI-2224 semble être très appréciée des cyclistes locaux. Ainsi nous avons croisé littéralement des centaines de cyclistes à vélo de course. Bien sûr, il y a les individuels. Mais surtout plusieurs pelotons « style Vuelta « roulant à très vive allure en formation serrée… et en discutant entre eux. C’est quand même la première fois que sur la journée, nous voyons plus de vélos que de voitures, il semble y avoir une véritable culture du cyclisme ici au pays basque.

Le paysage est très verdoyant, avec ses collines boisées et campagnardes entourant de petits villages traditionnels. Les basques semblent être très fiers de leur région, il y a à nouveau une banderole revendiquant « l’indépendance ». Par contre, leur langue paraît très compliqué : difficile de retenir un nom de village avec autant de lettres et de consonnes. Alors, on renonce à se mettre à Duolingo en basque…

Dans le petit village de Ziortza Bolibar, nous nous arrêtons au bar sur la place appelée Simon Bolibar boire quelque chose de frais en manger un excellent pintxos. Le nom de la place te dit quelque chose, cher lecteur ? En effet il s’agit d’un célèbre général vénézuélien donc la famille est originaire du lieu. Un petit musée lui est d’ailleurs consacré.

Après cette petite pause bienvenue, nous continuons la descente jusqu’à la grande route BI-633. Cette fois, il y a pas mal de circulation, mais heureusement la large bande d’arrêt d’urgence permet aux cyclistes de la parcourir en toute sécurité. Après une rapide visite du centre-ville de Markina-Xemein, nous mettons le cap sur notre hébergement du jour situé en marge de l’agglomération.

Il s’agit d’une vraie auberge de pèlerins située dans une ferme basque réaménagée. En arrivant, les deux chiens de la maison nous aboient car ils sont surpris par nos vélos. Ces derniers sont vite remis à l’ordre par la dynamique maitresse de maison. A la suite de quoi, les deux canidés nous ignorent royalement. L’extérieur et l’intérieur de la maison sont extrêmement bien entretenus c’est vraiment une très belle adresse. On dirait presque une cabane dans nos montagnes.

A 19 heures 30 précise, nous sommes conviés à partager le souper avec les autres pèlerins, au menu spaghettis aux légumes, puis au choix poulet, porc ou poisson, suivi d’un dessert, le tout accompagné de vin et d’eau. La table a été regroupée par langue, ainsi nous échangeons avec un couple de retraités français, de Lilles, qui font le chemin par morceau de deux semaines depuis Le Puy. Nous parlons également avec Luz, une quarantenaire de Barcelone qui, elle aussi, se rend peu à peu à Santiago. Cette année son but est d’atteindre Santander. La pluie prévue le lendemain l’inquiète car elle n’a jamais marché sous la pluie et a un peu peur… en effet, il pleut rarement à Barcelone et quand cela arrive, tout le monde se terre chez lui en attendant que cela passe.

Epuisés par les exploits de la journée, personne ne prolonge la soirée et tous vont rapidement se reposer.

Buen Camino !

Le parcours en video

Intxauspe landetxea / 65 € /nuit (avec pdj) –  chambre simple style champêtre , pas de climatisation, bonne literie, bon Wifi – Salle de bain partagée

Note : ❤️6 / 6 (super rapport qualité prix et bonne expérience pélerins)

Les vélos sont sous un avant-toit bien gardé par les deux chiens de maison.

Souper :   Souper Communautaire sur place

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