Expédition Ultreia – Étape 87 | Jour 131 – Samedi 31.08.2024

L’habituel défaut de l’homme est de ne pas prévoir l’orage par beau temps.

Nicolas Machiavel

Getaria (ES)

Pasaia (ES)

étape 87 | jour 131

34.07 km

6 h 07

635 m↑

Description

Quelle superbe façon de se réveiller, avec vue sur le port et lever de soleil sur la mer Cantabrique : la journée s’annonce magnifique. Le calme du matin contraste fortement avec l’agitation touristique de l’après-midi et de la soirée. Nous prenons un premier café sur le balcon tandis que qu’une barque de pêche rentre gentiment au port, quelle image idyllique de carte postale.

Le déjeuner composé notamment de cake et tortillas maison est préparé par un trentenaire sportif avec montre « Garmin ». Et juste avant que nous partions, ce dernier se montre très intrigué par notre voyage, il est également impressionné par tous les kilomètres parcourus. Il nous raconte que beaucoup de Basques viennent passer leurs vacances en Suisse, en été comme en hiver.

Comme aujourd’hui la météo est au beau fixe, nous allons essayer de suivre le Camino. La sortie de Getaria se fait par la route côtière N-634, en ce samedi il y pas mal de circulation. Il y aurait l’option de rouler sur le trottoir, mais ce dernier est encore plus fréquenté que la route par des marcheurs et sportifs pressés. Comme c’est tout plat, nous arrivons facilement et rapidement au bord de la plage de Zarautz, la plus grande de la région. Il s’agit d’une plage balnéaire avec plein d’aménagements touristiques.

A la sortie de la petite ville, nous entamons la première difficulté de la journée en grimpant le long du parcours du Camino direction le « Gran Camping » de Zarautz. Depuis là cela descend à travers la verte campagne Basque avec ses vaches, c’est superbe. Et cela nous fait penser à chez nous, au Jura suisse ! En bas de la pente se trouve Orio, où nous entamons la deuxième et principale difficulté de la journée. Et cela commence fort, il faut tout d’abord pousser à travers les trop pentues rues de la très jolie vielle ville. Puis dès que nous sortons de l’agglomération, nous pouvons de nouveau monter en roulant ce qui est bien moins fatiguant que de péniblement pousser le vélo chargé. Après une courte descente qui nous permet de passer sous l’autoroute AP-8, la montée reprend. Mais cette fois nous ne sommes plus les seuls cyclistes…en effet, il semble que cette route soit très appréciée des amateurs de vélos de courses.

Pratiquement au sommet, nous faisons une pause au « Txoko* del Peregrino » (* en basque : coin douillet, en Suisse on dirait un Carnotzet). Il s’agit d’un donativo tenu par une communauté religieuse qui écrit en hébreux mais n’est ni juive, ni chrétienne… enfin bref on a rien compris… en tout ils était très gentils et ils avaient un excellent maté bien frais ! En dégustant notre boisson, nous faisons la connaissance de deux pélerines françaises et qui parcourent les chemins de Compostelle dans tous les sens en mode relax car personne ne les attend à la maison et elles ont le temps. Elle ne réserver rien en avance, cela fait plaisir de voir des marcheurs qui n’ont pas la réservite aigue. Bon il faut dire que les deux ont quand même une tente « au cas où ».

Après une demi-heure de pause et cette belle rencontre, nous reprenons la route. Pratiquement au sommet, nous nous faisons dépassé par un jeune Belge dans le milieu de la sa vingtaine à vélo. Il s’arrête, il aimerait que nous le prenions en photo, car comme il voyage seul, il n’a pas de photo de lui entrain de rouler. Après le shooting, nous l’interrogeons sur le fait qu’il transporte une planche de surf sur le côté de son vélo en plus de toutes ses autres affaires, dont une tente et un réchaud tout simple. Il nous raconte être parti de Bilbao et que le principe de son voyage c’est « quand les vagues sont bonnes, je m’arrête pour surfer et sinon je continue à vélo !

La descente sur San Sebastian est vite avalée et nous nous retrouvons au bord de la plage dans la Baie de la Concha. Le bord de mer est bordé d’établissements balnéaires de style belle époque. Nous notons également la présence de plusieurs pistes cyclables qui nous permettent de circuler sans devoir nous mêler à la circulation, c’est très bien pensé. La ville est jolie mais il y a trop de touristes pour pouvoir en profiter, en effet ici en Espagne c’est encore les vacances scolaires pour une semaine. De plus, en ayant passé plusieurs journées dans les collines ou des villages, arriver d’un coup dans une telle foule est impressionnant et stressant. Nous nous arrêtons sur un banc pour rechercher un hébergement. Cela s’avère difficile de trouver quelque chose de bien à un prix raisonnable. Nous faisons une première tentative mais finalement, une fois à la réception, il s’avère être complet, mince. Un autre emplyé nous propose une chambre avec toilettes communes pour l’étage pour 130 euros, faut pas exagérer ! Nous décidons donc de continuer notre chemin, cela ne vaut pas la peine d’insister.

Peu avant Pasaia, nous trouvons un petit hôtel que nous réservons par Booking. Pour nous y rendre, nous empruntons l’excellent réseau de pistes cyclables de la région. Arrivés sur place après un peu de confusion due à notre réservation de dernière minute, la chambre est une bonne surprise. Elle est grande et lumineuse avec  même un balcon !  La seule chose, c’est qu’il y fait très, très chaud ! Alors nous décidons de repartir faire quelques courses, notamment quelque chose à boire. Nous nous rendons dans le petit supermarché de quartier situé à un quart d’heure de marche.

En revenant à notre chambre, après la douche, l’orage éclate et rafraichit l’atmosphère, ca fait du bien ! Lorsque la pluie diminue un peu, nous nous dépêchons de nous rendre à la petite pizzeria située juste en bas de la rue. L’établissement ne paie pas de mine, mais les pizzas fabriquées façon pinsa sont excellentes et, au vue du défilé ininterrompu des clients qui viennent chercher leur repas à emporter, nous ne sommes pas les seuls à les savourer.

Au bénéfice d’une autre coupure dans les précipitations, nous rentrons à l’hôtel pour profiter d’une bonne nuit de sommeil au frais.

Buen Camino !

Le parcours en video

Hotel Donosti (https://www.hoteldonosti.com/ )/ 142 € /nuit (avec pdj) –  grande chambre rénovée, balcon, bon accueil, literie trop molle, bon Wifi, grande salle de bain avec sèche-cheveux

Note : 5.75 / 6

Les vélos sont dans la remise

Souper :   AgarreTaberna – très bonne pizze (pinsa?)!

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