Aucun obstacle, aucun mécompte, aucun chagrin ne me détourne ou me ralentit dans le but unique de ma vie : le bien-être de tous, et la liberté partout
De La Fayette
Pasaia (ES)
Hondarribia (ES)
étape 88 | jour 132
23.54 km
5 h 03
528 m↑
Description
L’orage de la soirée nous a permis de dormir bien au frais et sans climatisation. De plus, l’hôtel est situé dans un quartier s’habitation très calme. Malheureusement, la literie bien trop molle a un peu cassé le dos de Pascal. Comme petit déjeuner, on nous sert un yogourt avec des fruits frais, des céréales, des noix et du miel, super bon ! Une idée à garder pour la maison.
Vers 10 heures 30, nous descendons direction le port de Pasaia. Etonnamment, le quartier du Port est très moderne avec des immeubles quasi neufs. A l’entrée du canal qui relie le port à la mer, un petit bateau fait l’aller et retour entre les deux rives. Aux commandes un Africain dynamique qui parle parfaitement espagnol et français. Sur l’instable ponton, nous faisons attention de ne rien perdre dans l’eau. Pour embarquer, nous devons enlever nos sacoches et hisser nos vélos à la proue de la petite embarcation. C’est parti ! Le trajet est avalé en moins d’une minute. Et une fois sur l’autre rive, nous rééquipons prudemment nos vélos quelques peu ballottés par les vagues d’un bateau de passage. Puis enfin, nous retournons sur la terre ferme, ouf rien n’est tombé à l’eau !
Une plaque apposée sur la maison en face du petit débarcadère indique que c’est depuis cette endroit que le Marquis de La Fayette a embarqué pour son expédition militaire lors de la guerre d’indépendance américaine. Nous reprenons la route : une fois sortis des étroites ruelles, nous privilégions la route GI-3440 au tracé du Camino, car ce dernier est bien trop pentu pour pouvoir rouler. Grâce à la route peu fréquentée, nous pouvons entamer l’ascension sans problème. Au début, nous ne croisons aucun vélo puis soudain, les vélos de course débarquent et c’est le défilé ininterrompu d’amateurs de vélo qui font le tour du dimanche en mode Vuelta.
Après 200 mètres de montée, nous faisons une petite pause à la Kantina Jaiskibel. Là, nous faisons la rencontre d’un cycliste français, habitant à Hendaye. Lui et sa femme sont également amateurs de voyage à vélo en gravel et justement, ils envisagent de faire Santiago – Lisbonne et nous demande comment est le parcours, alors Pascal leur donne l’adresse du blog. Bel échange sympathique !
Alors que nous nous apprêtons à repartir, voilà que débarque Noé, le cycliste-surfer belge, rencontré le jour précédent ! Nous décidons de terminer l’ascension du col (455 m) ensemble, tout en discutant. Malgré le poids de son surf, Noé a une forme d’enfer, il avance à un bon rythme. Il mène une vie de « Allrounder » simple, en ayant une copine à Paris, un frère en partance pour un grand voyage à vélo en Amérique du Sud, en travaillant à gauche à droite, notamment une saison d’hiver en Suisse à Saint-Luc ! Son passé de scoutisme l’aide à bien voyager. Il nous montre encore fièrement la photo de sa tente hier soir, posée dans un coin de forêt et camouflées avec des branches pour être invisible.. même si, à part les sangliers, personne ne doit passer à cet endroit. Après le sommet, nous nous arrêtons au Mirador Jaizkibel pour une petite pause pique-nique. Ainsi, on apprend encore que Noé pratique le ski de randonnée et va commencer sa formation de pompier en Belgique dès novembre. Après une petit heure passée à discuter, nous prenons congé du jeune Belge qui va camper dans les environs et nous entamons la vertigineuse descente.
Vers la fin de la descente, nous nous arrêtons boire une boisson fraiche à la Kantina Jatetxea afin de faire le point sur les hébergements. Puis, avec un hôtel cible en tête, nous repartons direction le centre-ville d’Hondarribia. Une fois arrivés devant l’établissement, Agnès va demander à la réception et ressort avec la clé, parfait.
Comme il est encore tôt, cela nous laisse le temps de faire la lessive à la laverie automatique de la ville car nos habits en ont bien besoin. De retour en chambre, nous organisons la penderie entre les quatre murs en tirant deux cordes entre la balustrade de la fenêtre et la barre de la penderie de l’armoire. Dans la ville, la fête bat son plein, car c’est le premier jour de la semaine de fête de la ville qui aura son point d’orgue le 8 septembre. Fanfares, cortèges et danses traditionnelles défilent devant notre hôtel.
Pour souper, nous devons sortir du périmètre de la fête car il y a trop de monde. Nous mangeons un dernier repas espagnol, plato combinato et patatas bravas aux 3 sauces. Et nous allons encore boire un verre dans un bar de la fête, il faut bien en profiter aussi !
Buen Camino !
Le parcours en video
Hotel Jauregui (https://www.hoteljauregui.com/ )/ 122 € /nuit (avec pdj) – grande chambre rénovée, bon accueil, bonne literie, bon Wifi, grande salle de bain avec sèche-cheveux
Note : 5.75 / 6
Les vélos ont une vrai cave à vélo avec même un coin pour les laver au besoin
Souper : Bar Hamabost – bonne patate bravas , portions généreuses
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