On appelle voiture d’occasion une voiture dont toutes les pièces font du bruit sauf le klaxon.
Pierre Dac
Capbreton (F)
Contis (F)
étape 90 | jour 134
67.43 km
6 h 43
374 m↑
Description
En nous réveillons ce matin avec vue sur le petit port, nous nous rendons compte qu’il pleut, un vrai temps d’automne ! D’après la météo, la pluie devrait cesser, et en effet, lors du déjeuner cela s’arrête. On ne sera pas mouillé aujourd’hui, ou au moins pas dès le départ. Nous réfléchissons à la destination du jour : sur la section de la Vélodyssée qui vient, il y a beaucoup de campings mais très peu d’hébergements en dur. Les hôtels disponibles sont tous très chers à plus de 250 euro la nuit sans petit-déj ! On désespères… mais tout d’un coup, à Contis, l’hôtel de la Plage fait une offre de dernière minute sur laquelle nous sautons. Ce choix place l’arrivée du jour à 60 kilomètres environs et à moins de 10 kilomètres du camping où se trouve un ancien collègue de travail que nous avions prévu de rencontrer de longue date delà lors d’un week-end de ski en mars.
Vers 11 heures, après un tour au supermarché, nous reprenons la route. Toute la journée, nous enchainons les forêts de pins et de chênes, dont quelques chênes liège, et un sous-bois de fougères et bruyères, dans un paysage typique des Landes, sans vraiment voir la mer. Les pins maritimes font une trentaine de mètres de haut, perdent les branches du bas du tronc avec les années et produisent d’énormes pives, argentées ou brunâtres. C’est vraiment un pin XXL, qui a été planté au temps de Napoléon pour assécher les marais des Landes et fixer les dunes, qui étaient auparavant poussées vers l’intérieur des terres par le vent et les océans. Le sol forestier est encore très sablonneux, malgré l’humus végétal déposé à sa surface. La piste est bien fréquentée par d’autres cyclistes, qui roule à toute vitesse et parfois klaxonnent, mais cela ne suffit pas pour tromper l’ennui, car au bout d’un moment, cela devient très monotone.
Depuis Vieux-boucau-Les-Bains, le tracé de la Vélodyssée emprunte une ancienne ligne de chemin de fer. Cela se remarque immédiatement par un tracé tout en douceur et à la façon de parcourir le paysage. La ligne a été malheureusement complètement déséquipée et seul subsiste une ancienne gare transformée en bistro.
A Léon, l’autre, nous nous amusons à prendre des photos originales devant la vraie fausse cathédrale. A la sortie de la petite ville, il manque un bout de piste cyclable ce qui oblige tous les cyclistes à prendre la D652 sur 500 mètres, dommage.
A la plage du Cap du l’Homy nous faisons un détour pour faire une pause à la buvette de la plage et tenter de surprendre Willi, l’ancien collègue de Pascal, accompagné de sa femme. Raté, ils sont déjà à la plage de notre établissement… une demi-heure de route et on rejoint Contis. Notre destination du jour est un village balnéaire construit façon « western » le long de la rue centrale qui mène à la plage.
En fin de journée, nous retrouvons Willi et Béa qui sont venus en 2 CV avec leur caravane pour trois semaines. Ce nous fait très plaisir de les revoir et de partager une soirée avec eux ! Avant de partir, Wili nous montre encore sa CV mauve, spécialement aménagée pour les voyages : petit coffre supplémentaire avec deux plaques chauffantes pour faire la cuisine, frigo sur le siège arrière fonctionnant à l’aide d’une plaque solaire fixée sur le toit. Etonnamment les 35 CV du véhicule de collection suffisent pour tirer une légère caravane conçue pour la traban en Allemagne de l’est. Il faut tout de même pas être très pressé et savoir prendre le temps. Comme quoi la folie du tout au SUV qui s’est emparée de nos routes n’est pas une fatalité. Un vrai passionné de 2CV !
Buen Camino !
Le parcours en video
Hôtel de la Plage de Contis (http://www.hotelplagecontis.com/ )/ 133 € /nuit (sans pdj) – grande chambre rénovée, bon accueil, bonne literie, bon Wifi, pas de vue
Note : 5.75 / 6
Les vélos sont en sécurité dans la cave à vélo
Souper : Bar La Pibale– très bonne cuisine maison
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