Un homard, c’est autre chose qu’un poisson ! Vivre dans une carapace, autrement dit avoir ses os autour de soi, quel changement radical cela doit être dans la façon de comprendre la vie.
Raymond Queneau
Biscarrosse-Plage (F)
Arcachon (F)
étape 92 | jour 136
34.61 km
4 h 41
277 m↑
Description
Ce matin, nous prenons le petit-déjeuner à l’hôtel, car il n’y a pas grand-chose d’autre à proximité et son prix est raisonnable. Le temps est un peu plus couvert que la veille mais il ne pleut pas. Le début de parcours reprend les élément de hier et continue à parcourir les forêts de pins maritimes qui recouvrent un sol vallonné de dunes. Puis, peu à peu, les arbres s’éclaircissent et laissent gentiment apparaitre du côté de l’océan des dunes nues de sable blonds. D’abord relativement modestes, ces dernières deviennent de plus en plus imposantes jusqu’à devenir de véritables collines parcourues par la D218 que nous suivons sur la piste cyclable en site propre depuis le lieu-dit du Petit Nice.
Peu après, nous passons devant le fameux camping « les flots Bleus », lieu du tournage du film Camping. Nous hésitons à y passer une nuit sur place pour visiter le site de la dune du Pilat, mais finalement, étant donné l’heure, le bruit de la route passant devant le camping et le prix d’un bungalow, nous décidons de continuer jusqu’au centre des visiteurs. Là, parmi l’immense foule qui se presse sur le site, nous allons visiter chacun notre tour la fameuse dune, pendant que l’autre garde les vélos et les bagages. Un escalier permet d’atteindre le sommet (60 mètres plus haut) et ensuite la tradition veut que l’on redescende dans le sable comme on le ferait dans la haute-neige. C’est super à voir, à grimper et à courir dans le sable, mais l’endroit est vraiment envahis de touristes, et encore ce n’était pas la haute saison !
Nous repartons ensuite direction Arcachon en suivant la côte parmi les villages balnéaires de Pyla-sur-Mer et le Mouleau. Les grandes et luxueuses maisons respirent l’argent et le tourisme de luxe. En effet, les prix dans la région n’ont rien à envier à ceux pratiqués en Suisse !
Finalement, nous arrivons à l’établissement repéré précédemment et qui est labellisé « accueil vélo ». La patronne nous accueil très bien. Une fois installés, nous passons un peu de temps à planifier la suite de notre aventure. Ainsi, nous envisageons plusieurs scénarios pour rentrer. Finalement, nous nous décidons pour la variante qui consiste à emprunter le canal du midi puis la Via Rhôna, comme initialement prévu.
Le week-end s’annonce particulièrement pluvieux avec même une alerte précipitations émise par météo France. Donc, l’idée serait de se rendre le lendemain à Bordeaux en train et de visiter la ville le vendredi, puis, le samedi, deuxième jour de pluie, de se rendre à La Rochelle visiter les deux cyclistes français rencontrés sur le Camino et ainsi tenir notre promesse faite quelques semaines plus tôt. Ensuite, nous reprendrons la route le dimanche une fois les précipitations passées.
Voilà, après tous ce travail de planification ,nous allons manger.
Vendredi 6 Septembre – Transfert à Bordeau et visite de la ville
Ce matin, nous prenons le TER direction Bordeau. La première difficulté fut d’essayer de réserver les billets pour les vélos, car le site web dédié ne faisait que planter au moment du paiement. En bon Suisse, on a pensé faire cela au guichet… mais, une fois au guichet, l’employé nous dit qu’il ne peut pas émettre de billets pour les vélos car ils sont seulement disponibles en ligne ! Finalement, après discussion, l’agent de la SNCF nous dit de monter sans billet pour les vélos.
Le trajet est rapide, cinquante minutes de train, et finalement il n’y aura pas de contrôleur. Une fois arrivés à Bordeaux, nous prenons notre hôtel situé stratégiquement juste en face de la Gare. Bon, en fait, nous n’avions pas réservé en avance car il n’affiche pas le fait d’être « accueil vélo » sur leur site internet. Heureusement, Agnès obtient la dernière chambre, ouf. De plus, nous pouvons l’avoir immédiatement malgré qu’il ne soit que 13 heures, ce qui nous permet de nous installer sans attendre.
Ensuite, nous partons explorer la ville à pied. L’architecture rappelle celle de Paris mais avec des immeubles plus modestes en hauteur. Passage vers la Grosse Cloche, l’Hôtel de Ville, les rues commerçantes et animées, etc. En plus de la visite, nous voulons acheter deux guides, un pour le canal du midi et l’autre pour la Via Rhôna afin d’être bien équipés pour le suite de notre aventure. Nous trouvons notre bonheur à la FNAC. Une fois équipé, nous prenons le tram direction la cité du vin, un musée moderne dédié au fameux breuvage. Le musée est très intéressant et complet, il faut toutefois compter 2 à 3 heures pour la visite ! Les animations interactives sont nombreuses et bien expliquées, on peut les faire à son rythme, il y a beaucoup de choses à manipuler, c’est sympa. L’exposition se terminer par une visite du « belvédère » accompagné d’un verre de vin. Il y a une terrasse panoramique à 360 degrés sur la ville, c’est top !
N’ayant rien mangé de la journée, nous allons ensuite nous sustenter au « Gargalou », une sorte de grande brasserie qui nous a rappelé le Lago Lodge de chez nous. L’endroit est bien décoré et est le rendez-vous des jeunes travailleurs branché du type Startupeur.
Samedi 7 Septembre – visite de La Rochelle
Il a plu toute la nuit ! Heureusement qu’aujourd’hui, c’est une journée de repos. Ce matin, nous nous levons tôt pour prendre le train de 8 heure direction La Rochelle. Deux heures et demie plus tard, nous y arrivons à l’heure. A la terrasse d’un café nous attendent les deux cyclistes français, Patrick et Ludovic, rencontrés sur le camino Francès à Sahagún et qui nous avaient invités à venir visiter leur ville et y déguster les spécialités culinaires locales, les langoustines. Une invitation que nous avons la possibilité d’honorer aujourd’hui.
Cafés et croissants, les retrouvailles débutent à merveilles. Patrick et Ludovic bavardent toujours autant sur tout et rien et sont très fiers de leur ville et heureux d’y vivre. Enfin des Français qui ne râlent pas, ça existe !
Nous commençons la visite par un tour de ville à pied, et nous nous rendons vite compte que les deux compères connaissent pratiquement tout le monde ! Pour l’apéro, Marion, une amie à eux, nous rejoint au bar « le Molière » pour déguster deux bouteilles de blanc, des rillettes de thon et des crevettes de Madagascar.
La ville est très fréquenté par les touristes et le locaux qui profitent de la douceur de vivre locale, impossible pour nous donc de trouver une table pour manger près des halles et du marché. La décision est donc prise de faire les courses sur place avec des produits frais et d’aller festoyer chez Patrick qui habite une petite maison rochelaise non-loin de là.
Chez lui, nous faisons la connaissance d’Isabelle, sa femme et Oscar, le petit chien blanc. Au menu : crevettes de Madagascar, crevettes grises, langoustines (les fameuses), huitres, charcuterie, fromages, olive, pain, beurre salé et choux à la crème pour le dessert. On le promet, nous avons goûté à tout !
Après avoir refait le monde tout l’après-midi, nous devons malheureusement repartir avec le dernier train jusqu’à Bordeau. Quelle chance exceptionnelle d’avoir pu partager ce moment de convivialité authentique loin des expériences touristiques traditionnelles !
Buen Camino !
Le parcours en video
Hôtel La Pergola (https://hotel-pas-cher-arcachon.fr/ )/ 131 € /nuit (avec pdj) – grande chambre rénovée, fenêtre à la salle de bain et sèche-cheveux, bon accueil, bonne literie, Wifi moyen, toilettes et douche mettent en difficulté les gens de taille XL.
Note : 6 / 6
Les vélos sont en sécurité dans le garage à vélo
Citotel Le Regina (https://hotelreginabordeaux.com/ ) )/ 96 € /nuit (sans pdj) – grande chambre, bon accueil, bonne literie, Bon Wifi
Note : 5.75 / 6
Les vélos sont sous nos fenêtres dans le jardin intérieur
Souper :
Jeudi : La Pizzeria Jehenne – http://www.pizzeria-jehenne.com/
Vendredi: Gargalou Bordeaux – https://gargalou.barmade.fr
–