Expédition Ultreia – Étape 98 | Jour 146 – Dimanche 15.09.2024

Le Cassoulet est le Dieu de la cuisine occitane. Un dieu en trois personnes. Dieu le père qui est le Cassouletde Castelnaudary, Dieu le fils qui est celui de Carcassone et le Saint Esprit, celui de Toulouse.

Prosper Montagné

Toulouse (F)

Avignonet-Lauragais (F)

étape 98 | jour 146

48.85 km

5 h 43

180 m↑

Description

Ce matin, c’est un peu le stress pour déjeuner, ranger nos affaires et rendre notre studio. Après deux jours, on a pris l’habitude de « prendre notre temps » le matin… Heureusement, la réception est flexible sur l’heure du départ. C’est donc finalement vers 11 heure 30 que nous nous mettons en route. Ce départ tardif à l’avantage que l’air s’est bien réchauffé et nous pouvons partir en manches courte. Nous remontons l’Allée Jean Jaurès pour rejoindre le Canal du midi là où nous l’avions quitté deux jours auparavant. Une fois sur la voie verte du canal, nous mettons presque une heure pour faire 10 kilomètres. En effet, en ce magnifique dimanche d’automne, il y a beaucoup de monde et il faut faire attention, impossible de rouler vite. Nous croisons des centaines de personnes dans tous les sens en train de pratiquer leur activité favorite : jogging, trail, marche, promenade, vélo de course, vélo de promenade, vélo électrique, vélo cargo avec enfants, fatbike, trottinette,… vous l’aurez compris il y a presque des embouteillages !

La circulation devient moins dense au fur et à mesure que l’on sort de l’agglomération de Toulouse, mais elle ne disparait jamais totalement. Nous croisons également une fête de quartier avec des spectacles de rue dont un lanceur de toupilles en habit de rescapé d’un naufrage. Joli spectacle, impressionnant de voir la foule silencieuse assise autour de l’artiste, chapeau à lui ! Un peu plus loin, une fête musicale se prépare autour d’une écluse, avec guinguettes.

Pour le repas de midi, Pascal a oublié d’acheter des sandwichs, donc nous nous mettons en quête d’un endroit où acheter quelques chose. Et évidement, quand nous avons besoin d’une écluse-restaurant, il n’y en a pas. Nous tentons finalement notre chance à un restaurant, le Donostia, situé à la hauteur de Montgiscard et son fameux lavoir situé sur les berges du canal. Nous ne voulons pas nous attabler et en plus, la terrasse à l’ombre est pleine. Heureusement, l’établissement offre des tapas à emporter, original. Nous commandons donc du fromage de brebis avec de la confiture…qui deviendra à la livraison de la salade à tondre, du pain (un quart de pain entier) et des patates rôties. Nous allons manger notre repas sur le gazon de l’écluse au soleil. Après ce super pique-nique original et improvisé, nous reprenons notre route.

Durant une partie de la journée, nous avons été accompagné par le bruit de l’autoroute A61 construite proche du canal. Parfois nous nous en éloignons et parfois nous nous rapprochons de la voie rapide au gré des courbes du canal du midi. Il est également à noter que nous avons gentiment atteint les 180 mètres d’altitude à force de franchir des écluses, soit pratiquement l’altitude maximale des 189 mètres que nous atteindrons demain au niveau de l’écluse de l’Océan. Bientôt un  nouveau sommet européen à notre actif, le sommet du canal du midi !

Il y aurait eu la possibilité de louer et dormir sur une péniche, un hébergement insolite, mais le prix rédhibitoire de 250 euros nous fait abandonner cette idée. Il aurait fallu être quatre pour que cela soit intéressant. Nous continuons donc jusqu’à un hôtel dont nous avons vu les panneaux publicitaire le long du canal. Il est situé un peu plus loin que le village de Avignonet-Lauragais , dans le port « Port Lauragais ». L’hôtel est un mélange entre un relais-routier, un hôtel d’autoroute, un hôtel pour les marin-plaisanciers et les voyageurs à pied et à vélo, ils ratissent large. Le seul point noir est que, bien qu’ils soient référencés dans notre guide, ils ne sont pas labellisés « accueil vélo ». Ainsi, nous devons négocier ferme pour pouvoir mettre nos vélos à l’abri pendant la nuit. Pour les employés de cet hôtel, il est important que les roues des vélos ne touchent pas la moquette. Même si on les porte, les vélos ne peuvent pas stationner sur la moquette…mais les chaussures sales des clients et les roues des chariots du ménage, oui, il y pas vraiment de logique.  La réceptionniste, peut-être pour ne pas louper une vente,  finit par accepter que nous mettions nos montures dans la salle de conférence à condition de les sortir avant 7h car la salle sert aussi de lieu de stockage pour le linge sale et propre allant et revenant de la laverie. Comme il est tard, nous acceptons, ces Français n’ont pas vraiment l’habitude de vélo qui valent cher : elle nous désigne quatre vélo rouillés devant l’entrée et nous dit qu’il n’y a jamais eu de problème. Sans blague, ces derniers sont bons pour la casse.

Finalement la chambre est bien et propre. Le soir, nous allons souper au restaurant situé au bord de l’eau dans le port même. Nous y avons d’ailleurs très bien mangé, au menu Cassoulet façon Castelnaudary et poulet Basquais accompagné d’aligot. Miam !

 

Buen Camino !

Le parcours en video

Fasthôtel Avignonet Lauragais – https://www.fasthotel.com/midi-pyrenees/hotel-avignonet-lauragais  / 89 € /nuit (avec pdj) –  Chambre rénové et propre, il manque des prises bien placées pour charger l’électronique, pour 8 euros le petit-déjeuner est une très bonne surprise.

Note : 5.75 / 6 (la note maximale est pénalisée par l’absence d’une vraie solution pour les vélos)

Les vélos sont en sécurité dans la salle de conférence jusqu’à 7h, mais il a fallu insister.

Souper :  La Dinée – très bon cassoulet

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