Expédition Ultreia – Étape 99 | Jour 147 – Lundi 16.09.2024

Vous m’offrez la cité… je préfère les bois, car je trouve, voyant les hommes que vous êtes, plus de coeur aux rochers, moins de bêtise aux bêtes.

Victor Hugo

Avignonet-Lauragais (F)

Carcassonne (F)

étape 99 | jour 147

63.59 km

6 h 45

176 m↑

Description

Comme convenu la veille, Pascal se lève spécialement avant 7 heures pour déplacer les vélos de la salle de conférence et les mettre dehors, laissant ainsi suffisamment de place pour manœuvrer la petite vingtaine de chariots de linge, qui y sont stockés.

Le petit-déjeuner pour 8 euros de l’hôtel est surprenant en bien, très bien même. De plus, il est servi et animé avec dynamisme par la réceptionniste du matin. D’ailleurs, apprenant nos plans, cette dernière nous met en garde contre les mauvais chemins à venir, certains cyclistes seraient même tombés dans le canal ! Nous verrons bien, mais ce qu’elle ne sait pas, c’est par quels chemins nous sommes déjà passés, rien ne nous fait peur !

C’est donc vers 10 heures que nous nous mettons en route. Comme d’habitude, il fait grand beau, mais frais, soit un petit 13 degrés ce matin. Dans ces conditions, nous supportons facilement un coupe-vent ou un pull. La première écluse que nous franchissons sur notre chemin est l’écluse de l’Océan. Elle marque le point le plus haut du canal des deux mers, soit 189 mètres. Une plaque commémorative identifie également l’endroit comme lieu de passage de Thomas Jefferson en tant qu’ambassadeur des Etats-Unis en visite sur l’ouvrage. Il sera plus tard le 3ème Président des USA.

 Contrairement au bitume des étapes précédente, cette étape se déroule essentiellement sur des chemins blancs, ce qui nous plait beaucoup et fait une peu moins autoroute à vélos. Nous observons également certains cyclistes moins sûr qui semblent instables avec ce revêtement. Ces cyclistes du dimanche roulent souvent rapidement avec des machines électriques et cela se voit qu’ils doivent faire du vélo deux fois par année. Mais c’est loin d’être aussi mauvais comme l’avait décrit la réceptionniste. Ces Français n’ont vraiment aucune idée de ce qu’on peut faire à vélo !

Après une heures de route, nous arrivons à Castelnaudary, ville célèbre pour sa recette du Cassoulet de Castelnaudary, que nous avons dégusté avec plaisir hier soir. Nous faisons un petit tour en ville, achetons deux sandwichs et buvons un café en terrasse. Un marcher de bric-à-brac se déroule le long de la rue principale, mais rien de très intéressant, alors nous reprenons notre route le long du canal. À la sortie de la ville se trouve le bassin “le Grand Bassin de Castelnaudary » qui s’étend sur près de 7 hectares ! L’ouvrage en tant que port de commerce contribua notamment à l’essor économique de la région au 18ème siècle. La sortie du bassin côté Méditerranée se fait par quatre écluses successives, les Écluses de Saint-Roch. Ces dernières permettent de franchir un dénivelé de 10 mètres !

A l’écluse de Sauzens, nous pique-niquons au bord de l’écluse et pendant que nous mangeons, nous assistons au passage de trois bateaux de plaisance. Sur cette portion de canal, les écluses ne sont pas automatiques, mais un éclusier manœuvre l’ouvrage manuellement à chaque passage. Un job très stressant, burn out assuré 😊.

A la hauteur de de Bram, nous décidons d’aller visiter la ville à 1 kilomètre par une voie cyclable spécialement aménagée. La petite bastide avec ses ruelles en rond est très originale, même si du sol, nous avons de la peine à saisir toute l’originalité de l’endroit. Nous retournons alors rapidement vers le canal. Poussés dans le dos par un fort vent nous roulant à vive allure sur les berges.

A l’épanchoir de Foucaud, nous nous laissons tenter par une petite boisson au soleil. Nous sirotons gentiment notre rafraichissement pendant que les bateaux de croisière plein de touristes passent devant nous, le guide commentant au travers des haut-parleurs la visite. Ainsi, nous apprenons au passage que le bar servait à l’époque de dévidoir en cas de trop plein du canal.

Nous arrivons enfin dans la bastide de Carcassonne et nous nous dirigeons vers l’ancien convent transformé en hôtel, notre hébergement de ce soir. Nous sommes bien accueillis et la chambre est grande. Toutefois, il n’y pas d’ambiance pèlerins, dommage… et pas de symboles Compostelles non plus. Et comme il n’y a ni souper, ni petit-déjeuner communautaire, personne ne se rencontre. Cela nous rend nostalgiques…

Buen Camino !

Le parcours en video

Le Couvent – Hostel/Restaurant/Bar – http://www.au-couvent.fr   / 82 € /nuit (sans pdj) –  Grande chambre rénové et propre. Petit lit ( 140 cm de large). Pas de savon à main, ni de linge à main. Beaucoup de crochets. Petit rooftop, pas animé en début de semaine. Sèche-cheveux à la réception.

Note : 5.75 / 6

Les vélos sont en sécurité dans une cave à vélo dans le bâtiment d’en face.

Souper :  Le Saint Louis –  https://sacrearmand.com/catalogue/carcassonne/restaurants/le-saint-louis/livraison – super bonnes pizzas et tiramisu – Par contre quand la pâte est épuisée c’est fini. Le serveur est drôle et sympathique, c’est sacré Fernand.

https://www.canaldes2mersavelo.com/sites/canaldes2mers/files/inline-files/2024-carte-c2m-pdf-BD.pdf

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