Expédition Ultreia – Étape 122 | Jour 175 – Lundi 14.10.2024

Comme le lundi, la boulangerie du village est fermée, Pascal va chercher un croissant et un pain au chocolat au Landi à cinq minutes à pied. Et oui, nous reprenons nos habitudes suisses. D’ailleurs, cela fait drôle de se retrouver dans ce magasin si caractéristique de notre pays après avoir visité tant d’autres échoppes au travers de la France, de l’Espagne et du Portugal!

Nous déjeunons ensuite dans la cuisine commune de l’hébergement. Nous mettons également à profit ce moment pour essayer de réserver un hébergement dans la région de Cossonay. Mais l’hôtel que nous connaissons à fait faillite et les deux autres établissements un peu plus loin à La Sarraz sont fermés pour cause de vacances. Nous décidons de ne rien décider et de faire le point plus tard sur la route.

Nous devons quittons notre chambre à 10 heures et c’est justement l’heure à laquelle il commence à pleuvoir. Nous attendons ainsi nos vélos harnachés et prêt au départ sous le porche. Au bénéfice d’une petite accalmie, nous nous lançons sur la route. Au village règne une odeur de raisins fermentés, en effet, les vendanges viennent de débuter et les vignerons locaux ont commencé la fermentations de la cuvée 2024. A peine sortis du village, il pleuvine de nouveau.

Depuis Perroy  le parcours descend au bord du lac et suit la côte jusqu’à Saint-Prex avant de remonter sur Tolochenaz et redescendre sur Morges. Là, nous retrouvons le bord du Léman jusqu’à la plage de Saint-Suplice où nous mettons le cap sur Denge en quittant le véloroute 1 et en commençant la véloroute 5.

La pluie qui nous a accompagnés toute la matinée n’a toujours pas cessé et nous décidons de nous arrêter manger un plat du jour à un restaurant, histoire de nous réchauffer et sécher un peu. A Denge, nous trouvons un restaurant ouvert. Quand nous arrivons, le patron avec un fort accent slave (albanais ?) nous accueille très chaleureusement comme ils savent le faire dans ces pays-là. Nous y avons très bien mangé avec au menu, poitrine de poulet, sauce moutarde à l’ancienne et tagliatelles. Ce fût également l’occasion d’y déguster notre premier Rivella depuis six mois. Nous étions en manque, il n’y a vraiment rien d’équivalent ou de meilleur en Europe ! (nous n’avons pas d’action de l’entreprise)

Après le diner, nous reprenons le tracé numéro 5, mais sous le soleil cette fois ! La montée, pas si facile juste après le repas, sur Échandens achève de nous réchauffer. Ensuite, le parcours passe au plus près de la Venoge dans la forêt sur un chemin blanc. Puis, après la traversée de la zone industrielle de Vufflens-la-Ville, nous grimpons sur les flancs de la vallée sur une petite route de campagne au milieu des vaches jusqu’à Gallion, avant de redescendre à toute vitesse sur Penthalaz. Vous l’aurez compris, cher lecteur, ce parcours est très vallonné !

Au sommet de la colline suivante à Lussery-Villars, nous avons une vue imprenable sur l’impressionnant centre de tri de Daillens en contre-bas dans la vallée. Au pied de la colline, nous rejoignons à nouveau la Venoge qui cette fois nous emmène à La Sarraz. Là, nous nous arrêtons au seul bar du village ouvert pour attendre le père de Agnès, Michel, qui est partit d’Yverdon à vélo pour nous rejoindre. Il arrive vers 16 heures et nous buvons un petit rafraichissement tous ensemble, avant de refaire un point sur les hébergements. Il y a deux options : aller sur Orbes ou Yverdon. Nous optons pour Yverdon.

La route vélo dans la plaine de l’Orbe est assez facile et de plus, nous sommes poussés dans le dos par une petite brise. Nous filons dans le vent en petit groupetto à trois, très sympa. C’est donc vers 18 heures que nous entrons dans l’agglomération. Nous la traversons par le sud en passant par le Y-Parc, soit le parc technologique. L’hôtel du parc est une option, mais sa localisation sur le campus industriel et à côté de l’autoroute ne plait pas à Agnès, alors nous passons notre chemin. Finalement, sur les conseils de Michel qui était déjà venu dormir à Yverdon pour un séminaire de médecins, nous nous rendons à l’hôtel de la Prairie. Il s’agit d’un établissement historique qui malgré son standing 4 étoiles, reste modeste sur les prix d’un point de vu suisse bien entendu. Ils ont même un local vélo ! Dans les couloirs, nous pouvons apprécier les dédicaces laissées par les célébrités qui y ont séjourné telles que Joe Dassin.

Après la douche, nous ne sommes plus motivés à ressortir et décidons de manger au très bon restaurant de l’hôtel. Avec nos habits sportifs, nous détonons un peu dans la très chic ambiance de l’établissement, mais qu’à cela ne tienne, nous allons manger de la chasse. Ainsi, nous commandons un médaillons de chevreuils avec ses accompagnements typiques d’un plat d’automne, délicieux, et belle soirée de retrouvailles !

Buen Camino !