Expédition Ultreia – Étape 117 | Jour 170 – Mercredi 09.10.2024

Avoir dans une cabane des rêves d’empereur.

Jules Renard

Lagnieu (F)

Fluvis (F)

étape 117 | jour 170

62.25 km

6 h 48

397 m↑

Description

Ce matin, nous sommes réveillés par le chant du coq, et c’est une première pendant ce voyage! Preuve s’il en est que nous sommes bel et bien dans la campagne au calme! Après le petit-déjeuner et avoir préparé nos affaires, nous prenons congé de notre hôte Morgan qui a été aux petits soins avec nous, merci à lui. C’est donc aussi avec une pointe de jalousie que nous envions les voyageurs suivants qui vont profiter de ce lieu magnifique. Nous le savons pas encore mais, à ce propos, nous allons faire une improbable rencontre.

C’est donc vers 10 heures 30 que nous nous élançons sur la Via Rhôna. La piste est asphaltée ce qui nous évite les problèmes de boue en raison des précipitations diluviennes de la veille. Par contre, le niveau du Rhône, dont la couleur est à présent brunâtre, est fortement monté et ne laisse plus qu’une petite marge de moins de un mètre avant de venir lécher le chemin. Côté météo, le ciel est couvert avec quelques trouées de ciel bleu et il ne fait pas froid.

En arrivant à Brénaz, nous tombons nez-à-nez avec une barrière interdisant l’accès à la suite de la Via Rhôna. Bon, d’habitude, nous contournons ce genre de barrière sans trop nous poser de question. Mais là, un cadenas rutilant indique que cela a été récemment mis en place, ce qui indique probablement une inondation ou un écroulement de la voie. Ainsi, nous prenons la déviation sur la départementale parallèle au fleuve pour continuer notre route. Notre intuition se révèlera bonne, en effet, au village suivant à Sault-Brénaz, le Rhône déborde généreusement sur la piste cyclable. Espérons que cela ne soit pas le cas plus en amont, on verra.,,

A la place de faire le détour proposé pour on ne sait quel raison sur l’île qui partage le fleuve, nous empruntons directement le « pont routier du Sault » et rejoignons après 200 mètres le parcours officiel. Jusqu’à la cimenterie Vicat, le tracé suit le fleuve sur une belle voie verte. Puis dès Quirieu, le parcours quitte les rives du fleuve pour une escapade à travers champs, d’abord en suivant le convoyeur à minerai de la cimenterie, puis en roulant sur une ancienne voie de chemin de fer qui jadis desservait des vielles carrières et une immense usine sidérurgique aujourd’hui à l’abandon.

Peu après être passé devant l’usine en ruine, nous quittons l’ancienne voie ferrée et poursuivons notre voyage sur de petites routes de campagne souvent réservées uniquement au trafic agricole et aux cyclistes.

A Morestel, nous faisons une incartade en ville pour manger quelques choses, car aujourd’hui nous n’avons pas de sandwichs. Nous finissons par manger sur la terrasse le plat du jour (filet mignon de porc et frites) au restaurant » Le Grand Café ». Peu après notre arrivée, deux autres cyclistes, un couple de retraités, s’installent à une autre table. Nous échangeons quelques mots et comprenons qu’ils sont partis de Genève et se dirigent vers le sud, plus précisément Avignon. Comme les jours précédents, nous mettons à profit cet arrêt pour planifier le reste de la journée et réserver notre nuit.

Le temps de la pause, le soleil et le ciel bleu sont revenus. En repartant, nous passons par la rue « touristique » de ce village pas dénué d’un certain charme avec ces belles maisons en pierre et ses toits en style dauphinois si caractéristiques. Nous découvrons que le bourg hébergea le peintre du 19ème siècle François-Auguste Ravier, dont la maison se visite.

Alors que nous nous apprêtons à quitter les limites communales pour reprendre la Via Rhôna, nous retombons sur le couple de cyclotouristes rencontrés à midi. Ils se dirigent vers le Nord, alors qu’ils sont sensés allés au sud, bizarre… Pascal leur demande s’ils vont bien vers la mer et leur fait remarquer que ce n’est pas la bonne direction. Ils étaient bel et bien repartis en arrière, destination Genève! Au fil de la conversation, nous apprenons que le couple de Toulousains a fait ces dernières années en plusieurs fois à peu près le même parcours que nous : le canal du midi, puis la via Rhôna. Là, ils parcourent le dernier segment qui leur manquait, soit Genève – Lyon. Et coïncidence incroyable, ils ont justement réservé le Gite du Moulin du Buis pour leur nuit de ce soir. C’est bien la première fois que nous tombons sur ceux qui vont dormir dans « notre » lit !

Après cette surprenante rencontre, le parcours emprunte d’abord une piste cyclable  peinte au sol puis en site propre, la D60A. Ensuite, par des petits chemins de campagne, nous rejoignons à nouveau le Rhône, pour le traverser à la hauteur du Port de Groslée. Tout le long du parcours, il y a une magnifique lumière dorée qui éclaire superbement la végétation qui commence à revêtir ses couleurs d’automne. Les feuilles de vignes sont rouge, contrastant avec le vert et le jaune des autres essences. Nous en profitons pour faire quelques photos automnale.

Par la Via Rhôna, en majeure partie sur des pistes cyclables en site propre, nous arrivons à la hauteur du Lac de Glandieu où, sur les conseils de notre hôte du jour, Thibault, nous faisons une escapade à la Cascade de Glandieu, une attraction majeure de la région. En effet, dans le petit village, on trouve de tout avec l’emblème de la cascade : le restaurant, la route, le pont, le miel et des objets d’artisanat. Avec tout ce qu’il a plu ces derniers jours, la chute d’eau est vraiment impressionnante. Et dès que l’on s’approche, nous sommes douchés par les gouttelette d’eau projetées par la puissance de l’eau qui vient s’écraser en contre-bas de la falaise.

Après cette impressionnante visite, nous mettons directement le cap, sans revenir sur le tracé de la Via Rhôna, sur le village de Pluvis par la petite route communale pratiquement exempte de trafic. Dans cette dernière localité, nous retrouvons le tracé officiel et sa piste cyclable en site propre que nous quittons rapidement pour nous rendre à l’hébergement par le petit pont en bois aménagé à cet effet.

Ce soir, nous avons réservé une nuit insolite dans un Kotas Finlandais, c’est-à-dire une cabane de chasse nordique en bois. Nous sommes super bien accueillis par notre hôte Thibault qui est également cycliste et a beaucoup de plaisir à entendre notre récit de voyage. Il nous confie également vouloir partir sur Compostelle depuis Le Puy. Mais comme la saison d’ouverture des kotas s’achève fin octobre, il ne trouve plus d’hébergement en novembre car tous ont fermé pour l’hiver. Donc il ne sait pas encore s’il va partir ou non.

A notre grande surprise, nous sommes le seul kotas occupé pamis les cinq disponibles. Notre hutte est très bien aménagée avec douche-WC et même la climatisation et un lit très confortable et douillet. Pour souper, Thibault vend des Bocaux artisanaux que chacun peu faire réchauffer au micro-onde. C’est pratique et cela dépanne bien car le prochain restaurant ouvert, c’est celui de la cascade justement.

Donc, après une douche bien méritée, nous nous rendons au garage qui sert également de cuisine et de salle à manger. Nous dégustons chacun notre bocal avec pour Pascal, des Lasagne bœuf-épinard et pour Agnès, du poulet au riz noir, nous nous en léchons les babines. Suite à quoi, nous allons dormir comme deux chasseurs de rênes.

Buen Camino !

Le parcours en video

Aux Kotas Finland’Ain / https://www.auxkotasfinlandain.com  /  126 € /nuit (avec pdj) –  Kota finlandais (cabane de chasse), grande pièce, literie très confortable et duvet douillet, salle de bain privée, climatisation, pas de WiFi, pas de télé (pas besoin !), Magnifique accueil par Thibault

Note : ❤️6/ 6

Les vélos sont dans le garage – salle à manger – cuisine

Souper :  sur place des bocaux artisanaux réchauffés au micro-onde par nos soins

https://www.viarhona.com

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