Ce qui barre la route fait faire du chemin.
Jean de La Bruyère
Chanaz (F)
Seyssel (F)
étape 119 | jour 172
26.73 km
3 h 55
139 m↑
Description
Comme nous avons prévu une courte étape, nous ne nous pressons pas et prenons notre temps de bien déjeuner. Nous sommes les seuls clients et profitons ainsi du buffet à notre guise. C’est donc vers 11 heures que nous prenons congé de notre hôte, qui nous dit en partant regretter « le manque de canicule cette année ». apparemment il aime ça et cela lui manque cette année. Avant de quitter le bourg, nous essayons d’acheter un sandwich, mais à la boulangerie il n’en font pas. La vendeuse nous redirige alors vers le restaurant d’à côté. Là, le tenancier nous dit que ce n’est plus la saison des sandwichs et qu’il n’en fait plus, par contre, il peu nous faire un plat de charcuterie servi avec du pain… Donc en fait, un sandwich « déstructuré » c’est bon, mais assemblé non… on ne cherche pas à comprendre et on repart sans rien.
Le brouillard, dû à la forte humidité ambiante, nappe encore le petit village touristique. Quand nous remontons la rue principale, l’équipe de tournage du « Capitaine Marleau » est toujours au travail. Elle est en train de tourner une nouvelle scène. Puis, ils partent tous en voiture, probablement pour le dîner.
Nous connaissons déjà l’étape d’aujourd’hui car nous l’avions déjà parcourue lors de notre voyage aller: en chemin, nous nous remémorons nos aventures lors de l’étape 8. C’est donc en connaisseur que nous avançons. Tout d’abord, nous empruntons le parcours VTT depuis Chanaz sur une route blanche, avant de rejoindre le tracé officiel de la Via Rhôna à la hauteur de la Guinguette de l’étang bleu. Cette dernière est d’ailleurs fermée en cette saison. Puis, nous entrons dans la zone marécageuse des rives du Rhône. A la hauteur de Saumont, là où le parcours touche la D904, nous tombons comme en mai sur le panneau « route barrée ». Nous savons qu’il est possible de continuer en ignorant ce panneau car, lors du voyage aller, nous avions pu passer sans prendre la déviation qui emprunte la départementale qui est très passante. On verra bien…
Comme attendu, deux kilomètres plus loin, un nouveau panneau annonce la route barrée et juste derrière, le chemin commence à être érodé par le Rhône. Le travail de sape de l’eau a emporté une grande partie de la rive par rapport à notre passage il y a cinq mois… mais cela ne nous empêche pas de passer. Ensuite, le tracé se poursuit dans la plaine agricole jusqu’à Mathy Dessous où nous traversons une zone mixte d’habitations et industrielle. D’ailleurs, la traversée de cette dernière permet, contrairement au parcours officiel, d’éviter la départementale sur près de un kilomètre, avant de devoir tout de même la rejoindre pour une courte montée.
Au sommet de la difficulté, la voie verte reprend d’abord en descente, puis remonte ensuite sur Châteaufort, où, après un nouveau court passage sur la D991, la piste cyclable repart dès l’entrée du village.
Après la localité, nous bénéficions d’une piste cyclable neuve qui était en construction lors de notre précédent passage. Elle nous emmène jusqu’à l’espace « Sport et Loisir » du Fier, où nous nous arrêtons au restaurant « Le Delta » pour manger une tartiflette.
Après le repas nous reprenons la route qui emprunte une belle voie verte au bord du Rhône. Mais c’était sans compter sur un nouveau panneau « route barrée», placé là apparemment sans raison, donc, comme à notre habitude, nous continuons en ignorant les indications. Quelques kilomètres avant Seyssel, notre destination du jour, nous tombons sur un bonhomme en gilet jaune qui nous arrête. Il nous explique qu’il y a une course d’enfants de 400 participants. Ainsi, la voie verte est bloquée jusqu’à 17 heures et il nous oblige à prendre la départementale. Après une dure négociation, nous sommes autorisé à continuer à pied, car nous ne voulons pas prendre la route alors qu’il y a une belle piste pour les vélos. De plus, aucun enfant ne semble courir à l’horizon… Nous promettons de marcher jusqu’à l’arrivée de la course à 1,5 km et de faire très attention aux enfants. Voilà le cerbère rassuré, ouf.
Comme nous nous y attendons, nous tombons un peu plus loin sur des gamins qui courent, c’est sûrement une course organisée par une école locale. Une des organisatrices, à vélo, nous fait signe de la suivre alors nous remontons en selle. Au passage du pont de la D992, nous obliquons sur le parking et prenons une route de travers pour arriver au centre-ville.
Nous nous rendons à l’hôtel avec l’espoir de pouvoir prendre la chambre, mais il n’y a personne et au téléphone, la réceptionniste nous dit de revenir à 16 heures pour le checkin (alors que le site dit 15 heures pour les chambres). C’est pas grave, comme il fait beau et que le soleil brille, nous allons faire un tour en ville. Pascal en profite pour prendre rendez-vous chez le coiffeur et ensuite, nous allons boire un verre pour patienter. Sur la terrasse du bar, nous servons de traducteur à deux Allemandes, une fille et sa mère de 86 ans en vadrouille avec leur camping-car. La sexagénaire est très bavarde et nous avons de la peine à l’interrompre poliment pour prendre congé des deux compères.
Peu après 16 heures, nous allons prendre notre chambre. Après s’être douché, et puisqu’il n’est pas trop tard, nous décidons de faire une dernière machine à laver avec nos habits de sport. En attendant que la machine tourne, nous retournons au bar. Il y a davantage d’ambiance que lors de notre passage précédent, et la patronne haute en couleur nous fait bien rigoler. Il y a aussi deux habitués qui, selon leurs propre dires, s’entrainent pour la fête de la bière de Munich de l’année prochaine. Puis arrive un Polonais qui commande deux shoots de vodka polonaise et un coca cola. Il s’asseye à une table seul et boit ses deux verres en exprimant en anglais approximatif son attachement à la vodka de son pays, avant de repasser commande pour les deux suivants. En discutant un peu avec lui, il se trouve qu’il suit en voiture un ami qui lui marche sur Compostelle. Et il loge ce soir au même hôtel que nous. Va-t-il réussir à retrouver sa chambre ? Une fois notre lessive terminée, nous prenons congé de la joyeuse équipe et Agnès va pendre le linge alors que Pascal va chez le coiffeur.
Le soir, nous mangeons au restaurant de l’hôtel, non sans avoir pris le temps de saluer la mascotte de l’établissement, le singe « Rhônie ».
Buen Camino !
Le parcours en video
Hôtel du Rhône / https://hotel-seyssel.fr / 109 € /nuit (sans pdj) – chambre moderne, sdb avec fenêtre, WiFI lent
Note : 6/ 6
Les vélos sont dans le garage de l’hôtel
Souper : Le Rive Droite – https://www.lerivedroite-seyssel.fr/
https://www.viarhona.com