Expédition Ultreia – Étape 7 | Jour 7 – Mardi 30.04.2024

Ce matin on essaie de partir un peu plus tôt que jusqu’à présent afin de profiter au maximum de la belle journée qui s’annonce. On démarre donc par recharger nos batteries avec un copieux petit-déjeuner servi avec plein de produits locaux.

Avant 10h, les roues commencent à tourner ! On emprunte alors une petite route la D223 jusqu’au pittoresque village d’Andilly où le soir venu une coquille St-Jacques est projetée sur la place, puis à la sortie du village, on reprend le chemin officiel. On commence par pousser… on ne le sais pas encore mais cela ne sera que l’échauffement ! Après le Col de la Croix de Biche, on s’arrête au point de vue avec un banc et on profite de la vue sur les Alpes et le Mont Blanc, la vallée du Rhône et Genève au loin. Les avions en phase d’approche sur Cointrin sont également bien visibles pratiquement à notre hauteur, entre nous et la chaine du jura.

Après le village de La Motte, on reste sur le chemin qui s’engage dans la forêt, malheureusement suite aux pluies des jours précédents et surtout à cause des travaux forestiers le chemin est complètement détruit par les engins et transformé en tranchée de boue. Ce qui est vraiment dommage, c’est que nous avions justement nettoyé les vélos à l’hôtel. Tout est maintenant à refaire. On l’avait oublié mais l’année passée lors de notre voyage sur la Via Francigena de Londres à Sutz nous avions déjà pu constater que la technologie des chemins blancs d’existe pas encore en France. La forêt printanière que nous traversons est magnifique, les arbres sont couverts de feuilles qui viennent d’éclore, les oiseaux chantent.

A l’orée de la foret, notre peine est justement récompensée car les forestiers viennent d’installer une table de pique-niquer en bois et nous en profitons pour nous sustenter avec les sacs de piquenique préparé par l’hôtel (un sandwich, un cake et une pomme). Sans trop nous attarder car le soleil vient de disparaitre et un vent frais vient de se lever, nous nous remettons en route pour entamer la descente boueuse en partie également pour enfin retrouver le béton. Quel plaisir de pouvoir rouler librement ! Mais ce fut de courte durée car à peine notre pneu débarrassé, grâce à la force centrifuge de leur chape de boue, que nous voilà repartis dans une section boueuse.

Quand enfin nous sommes sortis du bourbier on décide de prendre la variante officielle passant par Marlioz et Contamine-Sarzin sur une belle petite route goudronnée cette fois. Dans ce dernier village, on reprend le chemin principal qui plonge dans la vallée sur un chemin plein de gros cailloux et de boue ce qui nous oblige là encore une fois à descendre du vélo pour éviter la chute et aussi la casse matériel. Dommage que nous n’ayons pas nos vélos tout suspendu on en aurait fait qu’une bouchée de cette descente. En bas, à titre de récompense pour nos efforts un joli pont (romain)  enjambe un ruisseau et une chute d’eau.

Au croisement avec la départementale D992, nous décidons de faire l’impasse sur la montée vers Chaumont pour directement entamer la descente, qui tel un toboggan géant nous amène en quelques minutes à Frangy. Là nous faisons une petite pause au« Café du centre ». Un arrêt à l’office du tourisme pour y apposer le tampon du village nous apprend que la Bella Via, soit la piste cyclable qui rejoint le Rhône n’est pas encore construire et n’est pas prêt de l’être de sitôt, et ce malgré le fait que nous l’avions repérée sur une carte touristique officielle trouvée à l’hôtel précédent. Cela me rappelle évidement un épisode d’Astérix en Corse.

Donc pas le choix, il faut remonter et suivre le chemin de Compostelle en interprétation libre par de joli petites routes bucoliques jusqu’à Desingy, puis après encore une courte montée, c’est le grand tobogan par Cologny sur la D17 jusqu’au but du jour Seyssel au bord du Rhône. Arrivé dans le village nous traversons le fleuve sur un joli pont historique et nous tentons notre chance sans réservation à l’hôtel du Rhône. A notre arrivée, 3 autres pèlerins marcheurs et 2 cyclistes sont déjà en train de s’enregistrer à la réception. Petit coup de stress… est ce que la chambre va nous passer sous le nez… et ainsi rajoute plus de 10 kilomètres à l’étape alors qu’on est déjà bien fatigué ? Fin du suspens il y a encore de la place, il y a même encore une chambre avec vue sur le Rhône pour Pascal.

Après avoir profité du fameux balcon de Pascal pour déguster un petit apéro, nous dînons au restaurant de l’hôtel.

Buen Camino !

(la mise à jour se fera en principe le matin suivant l’étape)