Un jeune sans portable, c’est comme un actionnaire sans licenciements : ça peut pas survivre.
Corinne Masiero dans le rôle du Capitaine Marleau
Fluvis (F)
Chanaz (F)
étape 118 | jour 171
38.51 km
5 h 23
188 m↑
Description
Nous avons excellement bien dormi dans notre cabane octogonale en bois. Le sentiment est d’avoir passé la nuit dans la nature mais avec en bénéfice tout le confort d’une chambre d’hôtel. C’est une magnifique expérience, à renouveler rapidement!
Le petit-déjeuner est servi dans la hutte principale, celle munie d’un foyer central. Nous profitons également du repas pour discuter avec Thibaut, le propriétaire de lieux. Nous apprenons notamment que prochainement, il agrandira sa parcelle avec des tentes canadiennes spécialement dédiées aux cyclotouristes, merci à lui de mettre toute cette infrastructure en place pour les voyageurs en itinérance ! Pour lui, cela constitue d’ailleurs, à présent, son activité professionnelle principale. Comme quoi, une voie verte bien faite crée de formidables opportunités pour qui sait et veut entreprendre !
Puisqu’il a plu une grande partie de la nuit, l’herbe est humide. Mais, lorsque nous nous mettons en route, le ciel est en train de se dégager, présageant de belles éclaircies. La température autour des 20°C est également très agréable, surtout que le vent est complètement tombé. Dès la sortie du hameau de Pluvis, où nous avons passé la nuit, nous reprenons la voie verte qui suit le Rhône. Restant à côté du fleuve, le tracé emprunte des digues et des petits chemins le plus souvent en voie propre. Puis, nous franchissons la nouvelle passerelle dédiée aux usagers de la Via Rhôna et nommée « la Passerelle Virignin la Balme ». Elle permet de traverser le Rhône pour rejoindre les rives du Canal de Déviation de Belley. Nous remontons alors le canal jusqu’à la hauteur de Belley, où un petit détour par la zone commerciale nous permet de manger un petit quelque chose sur le pouce à la boulangerie « Marie Blachère ». Après réflexion, cela sera une pizza XXL à la tartiflette pour nous deux.
Sustentés, nous reprenons la voie verte qui longe le canal. Au-dessus de nous, le ciel est partagé en deux : sur notre gauche l’orage menace avec des nuages noires et sur notre droite, le soleil brille sur fond de ciel bleu. Quelques minutes plus tard, les premières gouttes se mettent à tomber nous obligeant à faire une halte sous un pont, juste à temps pour échapper à l’averse. Nous mettons à profit cet arrêt inopiné pour réserver notre nuit et la nuit de l’étape suivante. C’est inhabituel, mais en fait l’idée est de réserver le jour suivant à Seyssel qui se trouve être le dernier village avec une véritable possibilité d’hébergement avant Genève. De plus, à partir de Chanaz, notre halte du jour, arriver à Genève ferait trop de kilomètres.
L’ondée se conclue de la meilleure des manières par un magnifique arc-en-ciel. Nous quittons alors notre abri sous le pont pour reprendre notre route. Au Lac dit du « Lit au Roi », nous repassons sur l’autre rive du canal pour contourner le lac. Ici encore, tout comme partout sur cette étape, nous passons deux campings déserts et déjà fermés pour cette saison.
A la hauteur de Chanaz, nous enjambons le Rhône par le Barrage de Lavours et rejoignions le charmant petit village situé au bord du canal de Savières. Nous y étions déjà passé lors de notre voyage aller, mais sans nous y arrêter. Contrairement à fin avril, en cette saison, le village est pratiquement désert et la plupart de boutiques ont fermé. Ici aussi, la saison touristique a bientôt tiré sa révérence.
Vers la brocante de Chanaz, nous tombons par hasard sur une équipe de tournage en train de filmer un épisode de la série policière « Capitaine Marleau ». Nous nous arrêtons pour observer : l’équipe filme justement l’héroïne principale sur le point d’arriver dans son iconique Range Rover Classic de 1988. La scène est répétée deux fois avant de passer au plan suivant. Nous devons alors nous en aller car nous sommes dans le champs. Dommage car c’était intéressant.
De toute manière, c’est l’heure d’aller prendre notre chambre. Une fois installé, nous dégustons un café réalisé grâce à la machine Nespresso de la chambre avec du café torréfié à 10 mètre de l’hôtel par « Terroir café » (Brûlerie de Chanaz), délicieux !
Le soir, le village est vraiment complètement endormi, et il ne reste plus qu’un seul restaurant ouvert, «Louis phine », et heureusement pour nous ! Ironiquement, c’est le seul restaurant qui ne dispose pas de salle à manger. Nous mangeons alors sur la terrasse dans la tente. Selon la patronne, cette fin d’année froide et humide a fait fuir les touristes et tout le village a fermé avec trois semaines d’avance sur les saisons passées. Mais peut-être est-ce le retour d’une saison traditionnelle, car les deux années précédentes étaient vraiment très chaudes… Il règne une belle ambiance décontractée et villageoise dans ce resto, c’est une belle découverte.
Buen Camino !
Le parcours en video
Le Doux Nid / https://www.le-doux-nid.com/ 79 € /nuit (avec pdj) – jolie chambre bien décorée, WiFI un peu faible, machine à café nespresso dans la chambre, salle de bain fonctionnelle, petit-déjeuner en self-service
Note : 6/ 6
Les vélos sont dans le local à vélo
Souper : Louis phine – https://www.louis-phine-restaurant-chanaz.fr/ – Belle ambiance villageoise – le baba au rhum réalise avec une sélection de Rhum arrangé maison est superbe
https://www.viarhona.com