Expédition Ultreia – Étape 10 | Jour 11 – Samedi 04.05.2024

Comment! C’est moi qui ai fait cela! Mais c’est énorme, c’est superbe!

Hector Berlioz

Le Pas de l'Âne (F)

La Côte-Saint-André (F)

étape 9 | jour 10

41.9 km

6 h43

670 m↑

Description

Après un bon petit-déjeuner et après avoir encore parlé avec Josiane la propriétaire des lieux qui vit vraiment pour son B&B, qui est , par ailleurs, un des rares hébergements de la région, on a soudain réalisé qu’Efrén Gonzales, un youtubeur que l’on suit, s’était aussi arrêté là lors de son Camino. La propriétaire a découvert amusée la vidéo dans laquelle il dit avoir peur d’elle😊 Video.

Suite au tamponnage de notre crédencial, vers 10h, on attaque directement la montée en direction des Alimards sur une petite route, car le Camino est n’est pas praticable pour les vélos à cet endroit. Arrivés aux Alimards, après avoir un peu hésité entre continuer la route et reprendre le tracé du Camino, on opte pour ce dernier qui s’avère super agréable à rouler jusqu’à Valcogne. Là, on peut observer une sculpture de St-Jacques en pèlerin de 2004 marquant le jubilaire des 10 ans de la création de la Via Gebennensis.

A partir de là, le chemin des pèlerins est de nouveau difficilement accessible aux vélo. C’est pourquoi nous empruntons la D17D puis la D17C marquées comme parcours vélo régional. Il y a très peu de circulation et on se retrouve en peu de temps à Le Pin, où on tombe nez-à-nez avec notre couple de Youtubeurs rencontré il y 2 jours à l’hôtel à Yenne et qui avait pris le bus lors du jour de pluie, le jeudi.

Agnès et moi avons envie d’un café et rien n’est ouvert au Pin le vendredi !  Nous décidons de continuer la route en nous écartant un peu du chemin pour aller à Oyeu par les petites routes de campagnes, où un bar-épicerie est annoncé dans notre guide. Whaou, on se réjouit d’avance ! En chemin, le cale-pied d’Agnès se dévisse, on le démonte et l’embarque dans nos sacoches. A Oyeu, le café Le Local est encore plus magnifique qu’annoncé : et s’avère super pratique pour un arrêt cycliste, flâner au soleil, faire une pause sur la terrasse pour boire quelques chose et manger notre pique-nique car la cuisine était déjà fermée, dommage car les burgers avaient l’air bon. Par téléphone, Agnès qui a toujours de la chance, nous trouve un hébergement à la Côte-St-André bien que annoncé complet sur Booking, comme quoi il faut toujours appeler.

Comme la suite du Camino est toujours aussi peu compatible avec notre mode de transport, on est obligé d’emprunter une courte section de la D520 qui est assez fréquentée par les voitures et les autres cyclistes… dommage qu’il n’y ait pas plus d’aménagements vélo. La route marque un passage obligé entre deux collines, c’est une configuration de terrain que l’on rencontre beaucoup.

A Colombe on peut enfin reprendre une petite route parallèle qui nous emmène à Le Grand-Lemps où après avoir admiré la fresque dite de la fée verte on rejoint le tracé des marcheurs. Ce dernier longe les flancs de la vallée donc on monte et on descend sur des chemins et routes qui n’ont de carrossable que le nom mais cela nous change un peu de l’asphalte. De plus, on n’est pas pressé car on ne pourra pas prendre notre chambre avant 18h. D’ailleurs depuis Genève on observe que dès qu’on se trouve sur le chemin de marcheurs on va rarement plus vite qu’eux car les chemins français sont vraiment de très mauvaise qualité et souvent à la limite pour notre attelage. En conséquence notre moyenne journalière se situe actuellement aux alentours de 40 km à la place de 60 km.

Au dernier embranchement avant la descente finale sur La Côte-Saint-André on tombe sur un dilemme, le tracer GPS nous envoie tout droit mais le balisage semble nous faire faire un détour incongru sur un chemin où il faudra pousser. Deux autres pèlerins hésitent eux aussi. La peur de tomber sur un chien de ferme agressif fait qu’ils décident de suivre le balisage. Quant à nous, nous tentons notre chance, bien nous en a pris car on a rencontré aucune difficulté sur cette route.

Arrivés dans la ville de destination et ayant encore une heure à attendre avant de pourvoir aller au B&B nous profitons de faire une visite du Musée Hector Berlioz, qui a vécu à la Côte André dans cette bâtisse jusqu’à ses 18 ans. La visite se fait comme d’habitude de façon alternée, l’un qui garde vélos et bagages à l’extérieur et l’autre qui visite.Berlioz était un artiste étonnant du 19ème siècle, car il avait de multiples talents : compositeur, musicien, chef d’orchestre, écrivain, etc. Il adorait voyager aussi. Sa formation en sciences et en lettres, ainsi que son éducation ouverte sur la nature et l’humanisme lui a apportée une vision du monde nouvelle et innovante, qui fut à la base de son succès.

A 18h nous nous rendons au B&B La ferme de Berlioz où on est très bien reçu par la gérante. Cette ancienne ferme, qui a vraiment appartenue à la famille Berlioz, est en train d’être rénovée est transformée en maison d’hôte. Il y a également un atelier de mécanique avec tous les outils nécessaire et des écrous qui me permettent de refixer le cale-pied cassé. J’en profite pour mettre des écrous à tous les autres cale-pieds dont la fixation uniquement avec le taraudage directement dans le pédale me semble mécaniquement trop hasardeuse pour tenir tout notre voyage, on verra si ça aide.

En guise de repas du soir on a infructueusement essayé de se faire livrer une pizza, mais apparemment si on n’a pas de numéro de téléphone français cela ne fait pas suffisamment confiance. Ainsi, on décide de marcher 10 minutes jusqu’au premier restaurant en ville. Eh bien, nous avons été récompensé par la découverte d’un magnifique restaurant de pâtes faites maison. Le temps de manger, l’établissement n’a pas désemplit cela semble vraiment être un des restaurants incontournables du lieu.

Buen Camino !

 

(la mise à jour se fera en principe le matin suivant l’étape)

Le parcours en video

La ferme de Berlioz / 99 € /nuit (avec petit-déjeuner)

Note: 5.75 / 6  | Grande chambre bien équipée pour les voyageurs – Wifi efficace, environ 10 minutes de marche jusqu’au centre. Super petit déjeuner.  Lit un peu court.

Les vélos sont bien en sécurité dans la grange

Souper à «La Mentonnaise » noté 4.8 sur google ! Un peu surprenant de prime abord, mais super pâtes maison et patron sympa.

Nous avons trouvé un timbre au musée Hector-Berlioz.

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