Expédition Ultreia – Étape 11 | Jour 12 – Dimanche 05.05.2024

L’aventure est la seule façon de vivre.

Robert Louis Stevenson

La Côte-Saint-André (F)

Roussillon (F)

étape 11 | jour 12

48.5 km

7 h29

638 m↑

Description

Ce matin, en se levant, on voit la pluie tomber drue mais cela devrait s’améliorer, du moins on l’espère fortement. Après un petit-déjeuner composé de confiture maison, vers 10h, on est prêt au départ. Il fait frais, 14°C, mais il s’est arrêté de pleuvoir. Jusqu’avant la descente sur le Gite du Moulin Piongo après Ornacieux le Camino passe par d’agréables petites routes de campagne. A Ornacieux, on trouve une fontaine ornée d’une coquille St-Jacque, elle est apposé sur le mur du lavoir du village. Pour la descente, nous restons sur la route asphaltée et empruntons ensuite le Chemin du Marais puis le chemin de Parassac et pour finir la D37 pour entrer dans Faramans peu avant midi. Cet infidélité au chemin nous permet d’éviter les chemins des marcheurs rendu impraticables par les précipitations de la veille. A Faramans, on s’arrête boire quelques chose au bar-tabac L’un Passe et mangeons une baguette achetée juste en face à la boulangerie avec du jambon finement coupé de la boucherie d’à côté, le tout organisé au pas de course car tout est fermé à midi. Après un quart d’heure arrivent également le couple de pèlerins que nous avions rencontré peu avant d’entrer dans La Côté-Saint-André et qui avaient hésité sur le chemin à suivre au même embranchement que nous (voir étape précédente). D’ailleurs leur première question était justement de savoir comment on s’en était sortis. On apprend aussi que la fille est une Suisse alémanique de la région d’Olten, ce qui explique pourquoi ils parlaient anglais entre eux. Elle parait heureuse de pouvoir un peu parler « Dialekt » avec Pascal.  L’homme quant à lui semble être un coutumier des chemins de Compostelle et accompagne la Suissesse et deux autre pélerines jusqu’au Puy-en-Veley. Après avoir échangé quelques tuyaux sur les chemins à parcourir pour une prochaine aventure, nous repartons. Peu après la sortie du village, on se fait dépasser en pleine campagne, qui fait penser au Seeland, par 2 pélerines allemandes à vélo électrique. Nous ne les reverrons plus de la journées. Toutefois leurs traces dans la boues nous accompagnerons sur les prochains kilomètres.

Après la ferme de la Combe à Chapuis, à la place de continuer à droite sur le Camino, nous continuons tout droit direction le croisement avec la D51C ce qui nous évite de monter sur Pommier-de-Beaurepaire dont la suite du chemin pourrait s’avérer difficile à vélo. C’est une décision que nous prenons à la lecture de la carte sur le GPS car des chemins en traitillé à flanc de colline sont souvent de mauvaise augure et préfigurent en général soit des chemins boueux impraticables ou/et de devoir pousser le vélo.

A la place, nous suivons la route de Pisseu quasiment parallèle au Camino et pratiquement sans circulation et à la pente douce, idéal pour nous. Au-dessus de l’entrée de l’église de Pissieu, par ailleurs hors tracé du Camino, on peut voir deux grandes coquilles St-Jacques gravées dans la pierre. La route continue ensuite jusqu’à Revel-Tourdan, un très joli village de maison en pierre. Nous faisons alors une pause et prenons le temps d’analyser les possibilités d’hébergements sur Roussillon. Comme l’hôtel référencé dans le guide jaune  ne répond au téléphone qu’à partir de 16h nous remettons donc la décision à plus tard. On reprend alors le chemin sur la trace des marcheurs pour éviter deux routes bien fréquentées et cela ne manque pas, on finit dans la boue et on doit traverser un petit ruisseau à gué ! Les vélos et les chaussures sont à présent pleines de terre argileuse et collante qui dans la région leur sert à fabriquer les murs en terre pisé.

Après la Ferme des 1000 couleurs, il faut pousser car la montée, bien que sur une route en dur, est très raide. La suite du parcours jusqu’à Bellegarde est facilement carrossable, puis pour la montée nous empruntons la D134 et la D36. Fruit du hasard, sur le bas-côté dans le virage de la D134, nous avons pu observer et déterminer une orchidée très rare, l’Ophris Bourdon. Quelle chance 😊.

Nous reprenons ensuite le parcours officiel, direction la Table d’Orientation. Il est 16h on appelle l’hôtel, mais malheureusement l’hôtel Europa n’a pas de chambre pour deux jours : il est fermé la semaine de l’ascension car ses employés sont en vacances. Le patron nous propose une alternative l’hôtel Médicis. Ce dernier a de la place et même un garage pour les vélos, nous validons donc la réservation. La suite du Chemin est en principe carrossable mais les abondantes précipitations ont transformé plusieurs sections en chemin de boue ou carrément en chemin miné par les flaques. Avec un peu de courage, on remarque que rouler dans les flaques est plus facile que d’essayer de les éviter. Finalement, ces efforts sont  récompensés par la visite de la source de la Saint-Lazare et de sa canalisation datant du moyen-âge, un site restauré en 2009. Il y a aussi une statue de St-Jacques en pèlerin et normalement une boite pour un tampon mais celui-ci est introuvable.

Ensuite après une courte descente, on rejoint la D134 au niveau de Saint-Romain-de-Surieu que nous empruntons pour rejoindre le Roussillon, où nous passerons deux nuits car la journée du lendemain s’annonce pluvieuse.

Le couple qui tient l’hôtel  nous réserve un bon accueil. Le patron nous ouvre même l’eau à l’extérieur, arrêtée pour l’hiver, afin que l’on puisse décrasser nos montures et nos souliers.

Le soir après un quart d’heure de marche, nous sommes super bien reçu dans un restaurant turc, l’Isère Grill qui nous fait voyager le temps d’un repas à plusieurs milliers de kilomètres de là, avec ses portions généreuses et sa cuisine de qualité. On voit qu’ils ont la passion du restaurant !

Buen Camino !

 

(la mise à jour se fera en principe le matin suivant l’étape)

Le parcours en video

Hôtel Médicis (https://hotelmedicis.fr ) / 100 € /nuit (avec petit-déjeuner)

Note: 5.25 / 6  | Chambre standard – Joli balcon, Wifi efficace, Climatisation, environ 15 minutes de marche jusqu’au centre. Une douche efficace et manque un peu de crochet pour les voyageurs.

Bonne viennoiserie au déjeuner.

Les vélos sont bien en sécurité dans le garage souterrain, il y a même un jet d’eau pour les vélos ce qui est un vrai plus !

Souper à «Isère Grill », restaurant turc, super sympa, très bon et super portion – un petit bout de Turquie je recommande sans réserve.

Nous n’avons pas trouvé de timbre en route / il devait en avoir un à la source de de Saint-Lazare (9VJQ+96 Saint-Romain-de-Surieu) mais il a disparus.

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